Le marché canadien de l’habitation a été calme en janvier, avec de faibles ventes, mais une forte hausse saisonnière des nouvelles inscriptions. À l’échelle régionale, l’écart est évident : les marchés d’une grande partie du sud de l’Ontario sont moroses, tandis qu’ils sont solides dans certaines régions des Prairies, du Québec et de l’Atlantique. Nous nous attendons à de modestes augmentations des volumes de ventes et des prix à l’échelle nationale en 2025 et, même si nous obtiendrons un aperçu plus précis au printemps, cela demeure la tendance sur le terrain.
En janvier, les ventes de maisons existantes ont baissé de 3,3 % après désaisonnalisation, mais ont tout de même enregistré une hausse modeste de 2,9 % par rapport à il y a un an. Les volumes de ventes sont maintenant presque conformes à la moyenne sur 10 ans. La baisse des taux hypothécaires et un certain assouplissement des règles hypothécaires n’ont pas engendré de hausse notable de l’activité, même si l’incertitude économique et le temps froid pourraient avoir un effet compensatoire.
Les nouvelles inscriptions sont toujours élevées et ont bondi de 11 % (après désaisonnalisation) en janvier, soit une hausse de près de 23 % par rapport à il y a un an. Bien que l’offre mensuelle de maisons à vendre soit passée de 3,9 en décembre à 4,2, il ne s’agit pas d’un excédent important des stocks à l’échelle nationale. Le ratio ventes-nouvelles inscriptions à l’échelle nationale a fortement chuté, mais demeure équilibré à 49,3 %.
Les conditions générales du marché étant équilibrées, les tendances des prix demeurent très stables. Le prix de référence des propriétés MLS a peu changé en janvier et a connu une hausse très modeste de 0,1 % par rapport à il y a un an. En fait, les prix à l’échelle nationale ont à peine fluctué depuis la fin de 2023. Il s’est avéré que les réductions de taux de la Banque du Canada n’ont pas fait grimper les prix, mais elles les ont empêchés de continuer à baisser.
Les conditions continuent de varier considérablement selon la région et le segment. Le véritable point faible demeure le sud de l’Ontario, où nous sommes clairement en présence d’un marché d’acheteurs (ou presque) dans un certain nombre de villes. À Toronto, la surabondance de copropriétés sur le marché de la revente marque clairement l’un des points les plus faibles de l’immobilier canadien, les prix ayant reculé de 3,4 % sur 12 mois, surpassés à la baisse uniquement par les copropriétés à Hamilton et à Kitchener-Waterloo. Les prix des maisons individuelles à Toronto demeurent légèrement supérieurs par rapport à il y a un an.
Le marché de Vancouver et certains autres de la Colombie-Britannique ont également connu un ralentissement au cours des derniers mois, alors qu’un nombre record de nouvelles inscriptions (après désaisonnalisation) sont arrivées sur le marché en janvier à l’échelle de la province.
En revanche, les marchés du Québec et ceux plus à l’Est sont presque tous serrés, car la hausse constante des ventes surpasse la hausse des nouvelles inscriptions.
Les marchés des vendeurs de Calgary, d’Edmonton, de Regina et de Winnipeg sont tous solides et continuent de surpasser les moyennes nationales en ce qui a trait à l’équilibre du marché et à la croissance des prix. Les prix sur ces marchés sont tous revenus à des sommets records par rapport à la correction récente et, contrairement aux marchés comme Toronto et Vancouver, les nouvelles inscriptions sont très stables.
Ce qu’il faut retenir, c’est que les ventes semblent se stabiliser dans une grande partie du pays, parallèlement à la baisse des coûts d’emprunt. Toutefois, l’offre de logements commence à varier considérablement. Les marchés les plus faibles sont maintenant ceux où il y avait auparavant une forte concentration d’investisseurs, habituellement pour les nouvelles copropriétés, où les unités terminées sont mises en vente dans une conjoncture beaucoup moins favorable. Les marchés de copropriétés dans ces secteurs devraient continuer d’afficher un rendement inférieur.
Dans une publication distincte (17 février), le nombre annualisé de mises en chantier au Canada a légèrement augmenté pour s’établir à 239 700 unités en janvier, ce qui maintient le niveau solide et stable de nouvelles activités de construction qui a marqué le deuxième semestre de 2024. Les appartements et les logements destinés à la location ont continué de stimuler l’activité. Il est intéressant de noter que les loyers demandés diminuent maintenant dans un certain nombre de villes canadiennes, et même le rapport de janvier sur l’inflation des prix à la consommation (IPC) a montré la première baisse du loyer au Canada d’un mois à l’autre depuis août 2022. Il est probable que cette situation se produise à nouveau.
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