Pourquoi la durabilité est une source de bonnes affaires : Principaux points retenus du Forum économique international des Amériques (FEIA) de 2024, à Toronto
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Les défis auxquels les gouvernements et les investisseurs font face ne manquent pas, notamment les risques géopolitiques, le réchauffement de la planète et les inégalités croissantes entre les pays. Une question essentielle est de savoir comment les deux groupes peuvent collaborer pour s’attaquer de manière significative à ces problèmes.
Tel était le thème de « Scaling for a Sustainable Future », la séance plénière inaugurale du 18e forum mondial annuel de Toronto organisé par le Forum économique international des Amériques (FEIA).
Parmi les représentants de la communauté des investisseurs faisant partie du groupe d’experts se trouvaient :
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Jean Schmitt, Président et associé directeur, Jolt Capital
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Robert E. Furdak, Chef des placements, Investissements responsables et président du comité sur les investissements responsables Man Group
La question du secteur public a été abordée par Sithembiso Khoza, responsable de la gestion des bilans :
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Sithembiso Khoza, chef, Gestion du bilan Development Bank of Southern Africa (DBSA)
En tant que modérateur de la discussion, j’ai remarqué qu’il y a un consensus croissant sur la nécessité de trouver des solutions durables, car c’est tout simplement une source de bonnes affaires. Il s’agit maintenant de tenter d’éliminer les obstacles qui pourraient ralentir les investissements dans ces solutions.
La durabilité est une source de bonnes affaires
Robert Furdak, de Man Group, croit que la plupart des entreprises voient le risque que le climat peut avoir sur leurs activités et demeurent déterminées à renforcer leur capacité de résistance à ces impacts. « Les entreprises se rendent compte qu’il s’agit d’une menace pour leurs activités et pour leur rentabilité, a-t-il dit à la salle de conférence bondée de Toronto. Man Group, pour sa part, considère les changements climatiques comme une menace si grave pour les sociétés et l’économie qu’elle emploie des climatologues.
Jean Schmitt, de Jolt Capital, a fait remarquer que certains dirigeants ne comprennent pas toujours immédiatement les avantages du développement durable pour leur entreprise, et c’est pourquoi des investisseurs comme Jolt Capital incitent ces entreprises à mesurer leurs émissions. Bien souvent, celles-ci découvrent que la transparence et la communication de leurs émissions sont bénéfiques pour les affaires, a-t-il déclaré.
À certains égards, le plus grand défi aujourd’hui n’est pas de convaincre les dirigeants du mérite d’adopter des pratiques durables, mais de mesurer ces pratiques. Les données sur la durabilité peuvent être subjectives, a indiqué M. Furdak. Pour surmonter ce problème, Man Group s’est associé à l’Université Columbia afin d’élaborer un modèle permettant de déterminer une façon efficace d’affecter les capitaux pour avoir la plus grande incidence sur la décarbonisation.
« Il s’agit d’un lien complexe entre la société, l’environnement, la politique, la démographie, et d’essayer de comprendre la différence entre l’affectation actuelle du capital et l’affectation du capital nécessaire pour atteindre la carboneutralité, a-t-il dit. Selon cette mesure, a ajouté M. Furdak, il faut affecter davantage de capitaux à l’Afrique, et il faut investir davantage dans une meilleure utilisation des sols et dans des transports plus écologiques.
Créer des partenariats et attirer des experts
Dans un contexte d’événements météorologiques extrêmes aux États-Unis, comme les inondations, les tornades, les ouragans destructeurs, sans parler des températures les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde cette année, j’ai demandé ce qu’il faudrait pour faire face à cette menace à l’existence.
« L’instinct de survie doit se réveiller et certains des comportements qui nous ont conduits à la situation dans laquelle nous nous trouvons devront changer », a répondu Sithembiso Khoza, de la DBSA, au groupe d’experts. L’institution de financement du développement attire davantage l’attention sur le continent africain en montrant comment les investissements dans cette partie du monde peuvent avoir une plus grande différence sur le climat. Comme Khoza l’expliquait, certains des plus grands défis que l’organisation tente de relever sont liés à la pénurie d’eau ainsi qu’à l’accès à l’électricité et à la connectivité.
« La plupart des pays africains n’ont jamais vu de câble téléphonique. Ils n’ont pas vécu cette période de la technologie et sont passés directement aux téléphones cellulaires », a-t-il dit. « Pour certains pays de l’Afrique, l’électricité leur parviendra pour la première fois d’une source éolienne, solaire et propre. Il s’agit donc d’une occasion extraordinaire pour l’Afrique. »
Pour aider à atteindre certains de ces objectifs, la DBSA cherche à attirer des entreprises susceptibles d’apporter aux pays du continent leur expertise dans des domaines clés tels que l’énergie solaire. « Nous avons passé beaucoup de temps à établir des partenariats », a déclaré M. Khoza, en soulignant que la DBSA travaille avec des investisseurs de l’Europe et de l’Asie, ainsi qu’avec des investisseurs privés aux États-Unis, comme PIMCO.
Rivaliser pour les placements
Malgré tout, la DBSA mène une lutte difficile, car elle rivalise avec les pays développés en ce qui a trait aux investissements et aux ressources.
Lorsqu’il s’agit d’investir dans les technologies durables, M. Schmitt conseille d’éviter les placements populaires du moment. À son avis, on met trop d’efforts à chercher le prochain filon, et que bon nombre de ces placements finissent par perdre de la valeur.
« Il faut plutôt s’intéresser aux vraies entreprises et aux vraies technologies en croissance. « C’est aussi simple que cela. « Et cela prend du temps. Il ne faut donc pas chercher à trop court terme.
L’honorable Brian Tobin a été nommé Officier de l’Ordre du Canada en 2013 pour sa contribution à la politique publ…(..)
Voir le profil complet >Les défis auxquels les gouvernements et les investisseurs font face ne manquent pas, notamment les risques géopolitiques, le réchauffement de la planète et les inégalités croissantes entre les pays. Une question essentielle est de savoir comment les deux groupes peuvent collaborer pour s’attaquer de manière significative à ces problèmes.
Tel était le thème de « Scaling for a Sustainable Future », la séance plénière inaugurale du 18e forum mondial annuel de Toronto organisé par le Forum économique international des Amériques (FEIA).
Parmi les représentants de la communauté des investisseurs faisant partie du groupe d’experts se trouvaient :
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Jean Schmitt, Président et associé directeur, Jolt Capital
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Robert E. Furdak, Chef des placements, Investissements responsables et président du comité sur les investissements responsables Man Group
La question du secteur public a été abordée par Sithembiso Khoza, responsable de la gestion des bilans :
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Sithembiso Khoza, chef, Gestion du bilan Development Bank of Southern Africa (DBSA)
En tant que modérateur de la discussion, j’ai remarqué qu’il y a un consensus croissant sur la nécessité de trouver des solutions durables, car c’est tout simplement une source de bonnes affaires. Il s’agit maintenant de tenter d’éliminer les obstacles qui pourraient ralentir les investissements dans ces solutions.
La durabilité est une source de bonnes affaires
Robert Furdak, de Man Group, croit que la plupart des entreprises voient le risque que le climat peut avoir sur leurs activités et demeurent déterminées à renforcer leur capacité de résistance à ces impacts. « Les entreprises se rendent compte qu’il s’agit d’une menace pour leurs activités et pour leur rentabilité, a-t-il dit à la salle de conférence bondée de Toronto. Man Group, pour sa part, considère les changements climatiques comme une menace si grave pour les sociétés et l’économie qu’elle emploie des climatologues.
Jean Schmitt, de Jolt Capital, a fait remarquer que certains dirigeants ne comprennent pas toujours immédiatement les avantages du développement durable pour leur entreprise, et c’est pourquoi des investisseurs comme Jolt Capital incitent ces entreprises à mesurer leurs émissions. Bien souvent, celles-ci découvrent que la transparence et la communication de leurs émissions sont bénéfiques pour les affaires, a-t-il déclaré.
À certains égards, le plus grand défi aujourd’hui n’est pas de convaincre les dirigeants du mérite d’adopter des pratiques durables, mais de mesurer ces pratiques. Les données sur la durabilité peuvent être subjectives, a indiqué M. Furdak. Pour surmonter ce problème, Man Group s’est associé à l’Université Columbia afin d’élaborer un modèle permettant de déterminer une façon efficace d’affecter les capitaux pour avoir la plus grande incidence sur la décarbonisation.
« Il s’agit d’un lien complexe entre la société, l’environnement, la politique, la démographie, et d’essayer de comprendre la différence entre l’affectation actuelle du capital et l’affectation du capital nécessaire pour atteindre la carboneutralité, a-t-il dit. Selon cette mesure, a ajouté M. Furdak, il faut affecter davantage de capitaux à l’Afrique, et il faut investir davantage dans une meilleure utilisation des sols et dans des transports plus écologiques.
Créer des partenariats et attirer des experts
Dans un contexte d’événements météorologiques extrêmes aux États-Unis, comme les inondations, les tornades, les ouragans destructeurs, sans parler des températures les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde cette année, j’ai demandé ce qu’il faudrait pour faire face à cette menace à l’existence.
« L’instinct de survie doit se réveiller et certains des comportements qui nous ont conduits à la situation dans laquelle nous nous trouvons devront changer », a répondu Sithembiso Khoza, de la DBSA, au groupe d’experts. L’institution de financement du développement attire davantage l’attention sur le continent africain en montrant comment les investissements dans cette partie du monde peuvent avoir une plus grande différence sur le climat. Comme Khoza l’expliquait, certains des plus grands défis que l’organisation tente de relever sont liés à la pénurie d’eau ainsi qu’à l’accès à l’électricité et à la connectivité.
« La plupart des pays africains n’ont jamais vu de câble téléphonique. Ils n’ont pas vécu cette période de la technologie et sont passés directement aux téléphones cellulaires », a-t-il dit. « Pour certains pays de l’Afrique, l’électricité leur parviendra pour la première fois d’une source éolienne, solaire et propre. Il s’agit donc d’une occasion extraordinaire pour l’Afrique. »
Pour aider à atteindre certains de ces objectifs, la DBSA cherche à attirer des entreprises susceptibles d’apporter aux pays du continent leur expertise dans des domaines clés tels que l’énergie solaire. « Nous avons passé beaucoup de temps à établir des partenariats », a déclaré M. Khoza, en soulignant que la DBSA travaille avec des investisseurs de l’Europe et de l’Asie, ainsi qu’avec des investisseurs privés aux États-Unis, comme PIMCO.
Rivaliser pour les placements
Malgré tout, la DBSA mène une lutte difficile, car elle rivalise avec les pays développés en ce qui a trait aux investissements et aux ressources.
Lorsqu’il s’agit d’investir dans les technologies durables, M. Schmitt conseille d’éviter les placements populaires du moment. À son avis, on met trop d’efforts à chercher le prochain filon, et que bon nombre de ces placements finissent par perdre de la valeur.
« Il faut plutôt s’intéresser aux vraies entreprises et aux vraies technologies en croissance. « C’est aussi simple que cela. « Et cela prend du temps. Il ne faut donc pas chercher à trop court terme.
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