L’Amérique du Nord se dirige-t-elle vers une récession?
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DAVID CASPER: Bon après-midi à tous! Je m'appelle David Casper, je suis le président-directeur général aux États-Unis, pour la BMO Groupe financier. Bienvenue à cette réunion! Nous ressentons un changement dans l'économie ... il y a eu des taux d'intérêt qui ont augmenté, à la banque centrale américaine. Et la Banque canadienne. Ce que nous pouvons remarquer et c'est qu'il y a un aspect très grand en termes de volatilité, et dans un risque de récession. C'est la question d'aujourd'hui, toute l'industrie est différente, toutes les entreprises sont différentes, nous en avons qui sont représentés à travers les deux pays aujourd'hui. De comprendre le contexte économique peut être très important, pour tous. C'est important, c'est pourquoi nous avons trois experts aujourd'hui qui vont contextualiser cela. Il me fait plaisir de présenter l'un de nos collègues, monsieur Scott Anderson économiste en chef Banque de l'Ouest à San Francisco, dans le cas de monsieur Scott Anderson, il s'est joint à l'équipe, le groupe BMO, depuis le 1er février dernier. Nous avons Brian Belski, directeur en chef placement, BMO, et marchés des capitaux et monsieur Earl Davis, il s'occupe des marchés monétaires BMO marché mondial et actif. Et leurs perspectives sur ce qui va se passer. Mon grand ami Brian Belski, pour les placements chez BMO, les capitaux, de quelle façon il y a un développement et un rendement générer en dépit de cette incertitude? Scott, pouvez-vous nous aider à comprendre les situations en macroéconomie, et à quoi vous attendez-vous?
SCOTT ANDERSON: Alors, merci beaucoup, bienvenue à cette réunion d'aujourd'hui! Bien qu'elle soit virtuelle, il est merveilleux d'établir cette réunion. Je suis quelqu'un qui travaille depuis près de 30 ans maintenant en macroéconomie,, et j'ai travaillé durant 25 ans. Et je m'occupais des précisions. Pour vous expliquer à vous tous, durant cet appel, c'était un moment qui m'a vraiment mis au défi. Nous avons vu, simplement pour vous démontrer là où on se retrouve dans les deux dernières années et demie qui viennent de s'écouler, nous avons perdu 22 millions d'emplois. Le taux de chômage à grimper à 1,5% et ensuite un investissement des gouvernements, d'environ 5000 milliards de dollars, pour injecter dans l'économie. Je peux vous dire, deux années plus tard, nous avons des taux d'intérêt qui grimpent. Dans les quatre dernières années, les marchés de l'emploi n'ont pas connu de soubresauts comme celui-ci, depuis les 24 dernières années au moins. Je peux vous dire qu'il y a une exposition financières économiques créées par la Banque du Canada, et la Réserve fédérale pour changer leur politique vis-à-vis un environnement qui n'indique pas de récession, jusqu'à date. En dépit du risque de récession qui a été noté comme étant très élevé, en tant que probabilités. Environ 60%. Ce n'est pas quelque chose de certains nie quelque chose d'assuré, il y a une probabilité qu'il s'agira de quelque chose de très lourd avec 0,3% et pour le PIB nous avons eu une augmentation de 3,4%, un sommet de 4,8%. Nous n'y sommes pas encore. Au quatrième trimestre de l'an dernier, nous avons terminé l'année sur une note affaiblie, nous avons eu un déclin des dépenses entre novembre et décembre. Les consommateurs à travers la pandémie, ils ont ralenti leurs activités. Mais ce premier trimestre de cette année, nous avons repositionné les prévisions et il y aura un peu de (---) par rapport au PIB, et au deuxième trimestre, jusqu'au troisième trimestre de cette année. C'est une résilience ça. Nous avons un marché de l'emploi qui est très resserrer. Pour moi de janvier, 1000 emplois et plus, de nouveaux postes ont été créés aux États-Unis en janvier. On parlait de niveau plus élevé ... de dépenses des conservateurs ont grimpé en janvier. Il faut être prudent quand même. Pour en parler, nous avons réalisé 7,8% d'augmentation, un ajustement du coût de la vie. Nous avons vu une augmentation des revenus de 18%. Eh bien sûr, la dépense a augmenté de 14,5%. Je crois qu'il y a des ajustements saisonniers, avec un hiver assez doux. Aux États-Unis et au Canada, ils ont fait allusion au mois de janvier, un marché avec un actionnariat très élevé de 4,3%. Un taux fixe de 3,6 à la fin janvier. De ce côté, c'est mieux pour le marché de l'immobilier résidentielle. Ça fait une grande différence comparée en septembre dernier. Et pendant le premier trimestre, je crois que le PIB va se concentrer à baisser. Pourquoi? Tout simplement, nous aimerions voir une augmentation de taux, au mois de mars, pour les mois de mai et juin, de regrimper. Je crois que cela va affecter le chiffrier. Et les gains que nous avons vu en janvier vont probablement se répéter. Mais du côté de la Banque fédérale ... s'est assez resserré. Et cela est bon pour l'économie. Du côté des institutions financières, vous pouvez voir quels sont les sondages ... les institutions financières ont un resserrement même à travers les frontières. Vous pouvez voir même dans le secteur multifamilial et de l'automobile, c'était beaucoup plus renforcé, à la fin de l'année dernière. Nous allons voir quels sont les indicateurs économiques. Nous avons examiné pendant les dix derniers mois, depuis que la Banque fédérale a augmenté les taux d'intérêt, ça a augmenté dans les 13 derniers mois, on suggère qu'il y aurait une récession dans les prochains six mois. Et c'est très négatif sur les marchés financiers, à l'étranger. D'avant que la récession ne débute, il y a toujours une période creuse sur plusieurs années. Elle sera assez douce, cette récession mais néanmoins, ce sera une récession. La dernière chose, du côté du marché immobilier résidentiel, il y a une récession et les ventes ont baissé les achats ont baissé également, les marchés sont durement touchés. Mais éventuellement, cela va donner lieu à une récession aux États-Unis. Une récession au deuxième trimestre, un déclin de 0,8% pour le chômage à 8,8%. Ce n'est pas une récession très incisive, rien à voir avec ce que nous avons connu par le passé. Et probablement à cause d'un resserrement monétaire. Mais pour l'inflation je peux vous dire que nous avons vu des développements positifs dans les dernières années. Les résultats de l'inflation en janvier ont été décevants. Premièrement, les bonnes nouvelles: on voit le prix sur la chaîne d'approvisionnement, qui vont chuter, mais pas de retour à la normalité mais quand même, il y a un resserrement. Il y a des prix qui commence à baisser, comparé au sommet. Le prix des conteneurs de la Chine, la côte ouest et l'est, ça a baissé de 94% comparé aux sommets qui ont été rejoints en 2021. Il y a un déclin des prix, des marchandises de première nécessité. Jusqu'à 23%. Le mois dernier, nous avons vu un déclin du prix du bois d'œuvre, l'aluminium. Et même, du pétrole brut. Nous pouvons noter cela. Ce ne sera pas quelque chose à une direction. Ce que l'on va noter comme développement, selon les données dans le domaine des services, il y a encore un taux d'inflation à 8%. Dans le domaine de l'immobilier aux États-Unis, ça commence à baisser, mais l'inflation, l'immobilier commence à baisser. Mais d'autre part, il y a des augmentations (---). Il est peut-être un peu trop tôt pour la Banque fédérale de sortir gagnant de cette situation. Ça serait beaucoup mieux au fur et à mesure que l'année se déroulera. À la fin de l'année, on devrait avoir un taux d'intérêt à 3,3%. Légalement, l'énergie, 3,6% en baisse, à partir de 4,8 qu'on a remarqué. Mais ce ne sera pas avant 2024 qu'il y aura une stabilisation. Stabilisation des prix, et des marchés. C'était de cette façon qu'on considère les choses, ici à San Francisco.
DAVID CASPER: Merci beaucoup, Scott! Cela nous aide grandement à comprendre. Laissez-moi vous dire certaines choses ... j'ai noté que nos conférenciers sont partout. Vous êtes à San Francisco, et pour Brian, il est à New York, nous avons quelqu'un à Toronto et un autre à Chicago. Je ne sais pas ce qui se passe à New York, si ça baisse ou, pas je sais que ça allait dans l'autre direction, San Francisco, c'est le cas, mais ce n'était qu'une observation. J'ai une question sur le travail. Au cours des derniers mois, les clients ont retiré leurs pieds de la pédale d'accélérateur pour s'assurer qu’ils pourraient obtenir des embauches possibles avant le prochain arrêt. Si je considère vos prévisions, vous prévoyez une augmentation du taux de chômage à 4,8%?
SCOTT ANDERSON: Oui, c'est ça. C'est un, non je crois qu'on ne verra pas de grandes pertes d'emplois cette année. Mais avec ce qui se passe, on pourrait remarquer qu'à ce stade-ci, vous pouvez voir ici, dans la Silicon Valley, on peut voir certaines faiblesses, un ralentissement des embauches, et tout ça alors, oui ... nous sommes dans un territoire ici, qui n'est pas familier du tout. Je crois que les gens devront pousser beaucoup plus fort pour obtenir les résultats et des, pardon les marchés, ils résultent à favorable. Ce que l'on peut voir, c'est qu'il y aura une augmentation des taux d'intérêt!
DAVID CASPER: Nous allons garder un œil là-dessus, merci Scott. Nous avons vu que la Banque fédérale et la Banque du Canada essaie de contrôler tout cela. Je crois que Earl, il est à Toronto aujourd'hui? Il va nous parler de certains changements de politique ... il va nous dire si ces politiques vont suffire. La parole est à vous!
EARL DAVIS: Bon après-midi à tous! Je suis sur les marchés depuis 1999, et c'est la première fois qu'on me décrit comme une personne principale. Depuis 2022, c'est maintenant quelque chose qui se prolonge depuis 2 ans maintenant. Maintenant, nous allons parler des obligations. Vous pouvez voir qu'il y a une augmentation. Vous pouvez voir qu'en 2023, ce sera une année de rattrapage vis-à-vis l'inflation. De gros chiffres ... la Banque fédérale a dû être plus restrictif. Pour 2024, ce sera des augmentations plus difficiles. Pourquoi? Premièrement, la Banque fédérale n'a pas pris en considération les répercussions sur les augmentations (---). Ça prend plusieurs mois, on a pavé les répercussions. Mais nous avons aussi la résilience de l'économie et de l'inflation. Ce sont des choses que la Banque fédérale essaye d'équilibrer. À savoir, comment déterminer les futures actions? De quelle façon on va augmenter? Quand la Banque fédérale augmente, comme la Banque du Canada, ça réduit la croissance. Les coûts des entreprises se retrouvent beaucoup plus élevé. Si vous avez à moindre reprise, ça résulte en moins d'emplois, et il y a moins de personnes, moins de revenus totaux. Chaque dollar gagné, c'est 1 dollar dépensé possiblement, par la suite il y a un besoin d'augmenter, jusqu'à 5% d'augmentation de salaire, comparé à 2% que l'on connaissait. On devient un peu plus restrictif, ça veut dire donc moins de croissance. Ce que l'on peut observer, c'est la résilience, et la Banque fédérale ne sait pas s'ils ont vraiment restreint cela. On essaie de confirmer tout ça, en janvier. Beaucoup d'emplois, beaucoup de ventes au détail ... également, des rebondissements. Au mois de mars et avril, ce sont des mois très importants. Ça nous donne une indication, si on va y remarquer des tendances ou pas. Cette façon-là que la Banque fédérale essaye de voir. On dit qu'on aura jusqu'à 5,5% d'augmentation. Tout cela va dépendre des chiffres que nous aurons en mars. C'est ça correspond aux chiffres que nous avons eu le mois prochain, les taux à terme à 5,65. Et pour les résultats en avril, ça pourrait se rendre jusqu'à 6%. Ce que je vais faire, c'est de renverser tout ça. La raison pour laquelle on arrive à 6%, c'est que l'économie se comporte bien, pas beaucoup de pertes. Alors, il y a une chose que nous devons se rappeler: ce que la Banque du Canada va baisser de 25 points de base, avec l'effet des marchés. Nous croyons que le 6% sera un point où ça va s'arrêter. Maintenant, à long terme, que se passe-t-il? Quand on parle des politiques monétaires, et vraiment, les conséquences de tout cela, mais quand on parle les taux, c'est une réflexion de croissance. Nous avons des obligations sur lesquels on investit pendant une longue période de temps, à long terme. Sur 10 ans. On a besoin également des primes de risques. À notre connaissance sur tout cela, c'est qu'on essaye d'examiner le marché, en repoussant la probabilité de récession, et de la réduire pour 2023. Nous croyons que l'économie est beaucoup plus résiliente. Il y a beaucoup de mouvement en ce qui a trait aux protections des taux intérêt plus élevé au plus bas. Une chose qui sera certaine, c'est l'augmentation de l'incertitude et de la volatilité. L'une des choses principales qu'il faut garder en tête, ce n'est pas la destination, les taux d'intérêt élevés ou plus bas, mais c'est bien le cheminement pour y arriver. En 2022, les taux d'intérêt ont grimpé et ensuite, ils ont chuté. Ce sont les détails principaux sur quoi il faut se concentrer. Ce sont les variations de taux d'intérêt possible. En conclusion, les deux expressions principales, c'est la résilience et la volatilité. Nous avons vu par exemple, jusqu'à 50 points de base plus élevé que le marché, pour la Banque fédérale. Alors entre 5 et 6% et maintenant le rendement, si on brise le rendement, on pourrait aisément passer à 4,25%, jusqu'à 4,50%. On verra!
DAVID CASPER: Je vais maintenant vous poser une question ... 100 points de base d'augmentation, à partir d'aujourd'hui, en guise de taux d'intérêt, vous pouvez choisir cinq années, deux années, est-ce que ça pourrait être plus que 100 points dans un, ans ou moins que 100 points? Je veux que vous me disiez, quel est l'indice que vous utilisez?
EARL DAVIS: Vous savez, il s'agit d'une question intéressante ... les taux d'intérêt, pour 10 ans, ils sont de 4%. Ils étaient à 3,30 récemment. Nous avons déjà perdu environ sept points de base. Toutefois, je crois en la résilience de nos marchés, et je ne veux pas aller dans les détails. À cause de cela, les impacts seront tout simplement adouci. On va faire preuve de plus de résilience, et je crois qu'au lieu d'avoir de 3%, on aura une augmentation à 5%. Plusieurs personnes diront 3% au lieu que Saguenay, on verra bien!
DAVID CASPER: Très bien! Nous allons en prendre note! Notre prochain conférencier ira sur ce terrain-là également ... merci beaucoup, Earl. Nous allons passer la parole à Brian, il s'occupe des placements BMO, marchés des capitaux. Il va nous parler du rendement des marchés, malgré certains obstacles économiques. Qu'ils travaillent depuis 2010, il a toujours été optimiste. À long terme, optimiste vis-à-vis les marchés ... et la première question que je vais vous poser, Brian, est-ce que ça nous mène à être optimiste?
BRIAN BELSKI: Je dirais que vous êtes ma banque favorite de la BMO, aux États-Unis! Ce n'est pas parce que je suis têtue, mais je crois, jusqu'à dix, entre les marchés ont été positifs, c'est la première chose, et, deuxièmement nous croyons que les marchés actionnaires aux États-Unis, c'est dans un marché basé sur 25 ans. On a vu des années où c'était beaucoup moins élevé. On a vu des années, rien ne se passait, et des années négatives. Depuis 2019, et 2022. En 3 ans, il y a eu trois périodes dans l'histoire des marchés, qui ont connu trois années consécutives. Au début des années 2000, par exemple. Nous avons connu cette crise aux États-Unis, et des pressions après la Deuxième Guerre mondiale, une récession causée par la hausse des prix du pétrole brut. Il y a eu les (---), qui ont chuté. Et aussi, la crise du 11 septembre 2001. On peut soit être mieux, ou pire. On va choisir d'être mieux. Au début, vous avez dit que janvier c'était bien, février c'est un peu comme histoire de Charles Dickens, mauvais endroit au mauvais moment ... qu'est-ce que je peux dire, pour la façon de se comporter? On parle de leur pedigree, et c'est en 1980, pardon, j'avais six en 1980, et au cours de ma carrière j'ai vu qu'il y avait des moments. Des moments assez spéciaux, et quelqu'un White Street m'a dit, à la Bourse, il y a toujours quelque chose qui se passe. La seule chose qui se passe, c'est la façon dont on parle de façon binaire, à court terme, à long terme. Et pour les macros statistiques ... quelqu'un à Wall Street m'avait parlé. Sans être irrespectueux envers les deux autres conférenciers, je vous dirais que le marché actuel est le meilleur marché. Ce sont des marchés actionnaires qui mène notre économie, il faut figurer ce que l'économie va être, et ce que la Banque fédérale va faire. Tout ça est très difficile. Quand c'est difficile, nous arrivons à une qualité qui baisse. Des actions de qualité, de moindre qualité. L'environnement peut marcher dans lequel nous nous dirigeons, vers les prochaines années. C'est la normalisation. C'est-à-dire, depuis 1979, le trésor de 7,5%, et si vous n'incluait pas la crise financière, on parle de 7 à 10%. Et depuis la crise, 4%, si vous n'avez pas été en affaires, en 2009 et 2010. Ce que nous avons maintenant, c'est une normalisation des taux d'intérêt. Et des valeurs, et d'avoir des performances très élevées. Comme dans les années 80 par exemple. Ce n'est pas comme l'équipe (---), ou comme les Twins du Minnesota! Fondamentalement, vous allez voir différentes dynamiques, dans les différents secteurs. Nous adorons les finances au Canada, et aux États-Unis. Nous croyons que les finances au Canada sont quelque chose dans lequel on fait de l'excellent travail. On gère bien notre secteur. Par la suite, nous adorons les services de communication. Aux États-Unis, on préfère Netflix et Google dans les services de communication. Nous croyons que ces secteurs aux États-Unis, c'est un peu ce qui est équilibré. La croissance et la valeur. Nous avons tiré beaucoup de valeur comme dans les soins de santé. N'abandonnez pas certaines des actions et soyez plus sélectif par exemple. On appelle cette technique de stabilisation du consommateur, c'est-à-dire, devenir de grands meneurs sur les marchés. Il est important d'avoir des investissements qui sont (---). Les gains seront en baisse de 5% c'est ce que, c'est moins de ce que les autres pensent. Et pour la trésorerie, ce qui correspondra aux États-Unis, tout le monde a peur. On regarde le niveau des indices ... je vais vous laisser avec ceci: c'est un marché d'action, le marché actionnaire. Plusieurs personnes peuvent se poser la question, qu'est-ce que le Dow Jones va faire, la moyenne industrielle et tout cela? Dans La Presse financière, on parle de récession, d'inflation ... chaque entreprise, chaque industrie est différente, chaque flatteur est différent. C'est la raison pour laquelle on doit se concentrer sur les marchés actionnaires, et regardez la valeur, les rendements positifs.
DAVID CASPER: Merci beaucoup, sur l'annonce que vous avez fait sur les banques. Des gens vont dire, est-ce qu'il n'a seulement que 38 ans? Avant que je passe la parole à d'autres personnes qui aimeraient poser des questions, et récemment, nous avons vu des fluctuations de marché. C'est passé jusqu'à 35 également. Que direz-vous une personne qui dit, j'aimerais que ce soit pondéré, et obtenir 5% en 15 ans? C'est très optimiste. Près de 25 ans, est-ce qu'on peut échelonner tout ça, essayer de fixer le temps pour ça?
BRIAN BELSKI: Personne ne peut le dire, mais quelque chose, ce qui me frustre le plus, dans le monde de l'investissement, nous allons nous tourner vers les marchés actionnaires. Il y a eu des contentieux dans d'autres secteurs de marché. Monsieur Davis avait raison, nous allons aller à des niveaux plus élevés avant de redescendre. On devrait avoir un mélange de fonds de Trésor, de 60 - 40, avoir des portefeuilles beaucoup plus diversifiés. Seulement des obligations, seulement des actions ... on devrait peut-être, comme les années 80, ou même les années 90, comme en 94 95, on pourrait avoir un mélange pour avoir une proposition de rendement qui soit plus élevé. Voilà!
DAVID CASPER: Merci. Nous avons eu plus d'une centaine de questions! On a déjà répondu à certaines questions. Mais je vais commencer avec vous, Scott. Quels seront les effets à long terme de cette inflation?
SCOTT ANDERSON: Certains éléments étaient transitoires, il y a eu toutes sortes d'événements comme la guerre en Ukraine, des problèmes au niveau de la chaîne d'approvisionnement. Nous avons essayé de redoubler nos chiffriers pour équilibrer tout cela. Nous avons inclus également l'établissement de législation, et tout cela, pour aider l'économie. Souvenez-vous des inflations que nous avons eu dans les années 70, début des années 80 par exemple. Ce n'était pas un animal très facile à contrôler. Il faudrait faire preuve d'humilité et de se dire, voilà pour les investisseurs, il y aura les taux d'intérêt, pendant un certain temps. Malgré cette normalisation ... il y aura également cette tractations mondiale. Ou un autre scénario. Mais c'est un environnement distinct. Ce que j'ai dit à mes clients, cela ne ressemble pas à une inflation, ou une récession, que nous avons connu. Il faut retourner dans les années 70 ou 80 pour voir un tel scénario. Un ralentissement de la création d'emplois, ralentissement de l'économie par exemple. Ce n'est pas quelque chose qui va ressembler à ce qu'on a pu observer au début des années 2000. Je crois que nous sommes dans une situation totalement distincte.
DAVID CASPER: Merci beaucoup, Scott. De ton côté, Earl, j'avais une question, je vais vous la demander de façon différente ... quand on regarde ce qui s'est passé, quel comportement a changé pour la banque centrale? Quand on regarde ce qui s'est passé et cette surprise des derniers mois?
EARL DAVIS: Comme Scott a dit, c'est une acceptation d'inflation. Peut-être pas cinq ou 6%, mais autour de trois ou quatre. En 2021, les banques canadiennes et américaines ont dit qu'ils avaient un mandat d'inflation pour baisser les taux, jusqu'à deux et 3%. Je crois qu'en 2026, c'est là que le modèle d'inflation sera plus élevé. C'est un changement sectoriel, avec une période de 10 ans ou 20 ans, d'une inflation plus élevée, les taux d'intérêt plus élevé. Une plus grande volatilité, et tout ça va se refléter dans toutes les cibles que nous établissons. Ce n'est pas nécessairement mauvais, mais on pourrait faire les choses plus rapidement. Ils ont un mandat à respecter.
DAVID CASPER: Merci. J'ai une question pour Brian ... il y a un peu plus d'1 an, quand la guerre en Ukraine à commencer, on avait une bonne vision de ce qui allait se passer. Que pensez-vous, l'impact sur les marchés alors qu'on va de l'avant en termes de cette guerre en Ukraine? Et la possibilité qu'elle perdure, pendant un certain temps?
BRIAN BELSKI: Vous savez, lorsqu'on passe à travers cette période très difficile ... les gens sont très convaincus de ce côté. Je pense qu'il pourrait y avoir un peu plus d'humilité, et je serais franc avec vous: en termes de temporalité, à l'égard des développements, les gens sont en train d'essayer d'assimiler ce qui s'est passé. Pensez à une perspective des capitaux. Qu'est-ce que l'on fait? Les marchés actionnaires européens, au milieu de tout ce qui se passait en Europe, par exemple ... regarder ce qui se passe du côté de la politique monétaire, il commence à peine à se reprendre. Bien évidemment, dans les marchés, il y aura toujours des événements politiques. Comme les tensions que nous avons avec la Chine. Vous savez, on ne peut contrôler ce que nous pouvons contrôler. Il faut avoir de la qualité, dans nos investissements. Je vais vous dire que mes clients plus expérimentés, qui ont un peu de cheveux gris, ces clients-là ne croyaient pas aux nouvelles de janvier. On s'essayait avec leur argent, ils essayaient de faire passer le temps. C'est un signe de prudence. Il y aura de la volatilité, mais on ne va pas essayer d'établir un aspect temporel pour les choses.
DAVID CASPER: Scott, nous avons rencontré des difficultés avec la chaîne d'approvisionnement, et maintenant, peut-être que la pendule change de direction? Je ne sais pas. Il faudrait regarder ce qui se passe ... qu'est-ce que vous entrevoyez à partir de maintenant? Si vous aviez une chance d'aller de l'autre côté, avec l'économie qui ralentit, avec la chaîne d'approvisionnement.
SCOTT ANDERSON: Nous avons eu des nouvelles au sujet de cela. Il y a eu une grande augmentation. On revient sur les marchés, pas de COVID, etc.. Les gens vont faire en sorte que l'économie va regrimper aux États-Unis et au Canada. Impossible on voit que les livraisons d'approvisionnement commencent à se faire de façon plus juste. Et les grandes chaînes d'approvisionnement vont revenir, et pousser dans la bonne direction. Et la sécurité des conflits, la guerre en Ukraine, et dans le sud de l'Asie ... il y aura bien sûr certains événements. Je crois qu'on va continuer tout de même à remarquer des difficultés, des enjeux vis-à-vis l'approvisionnement, et des endroits pour le Canada, le Mexique et d'autres nations. Le sud-est de l'Asie, le Vietnam, et d'autres emplacements. Cela pourrait faire augmenter les coûts de production également. Il faudra bien voir ce qui se passe, avec la chaîne d'approvisionnement. De cette façon-là, ça va faire grimper le secteur, en dépit de ce qui est déjà été mentionné.
DAVID CASPER : Avant que je passe à la prochaine question, Brian, Earl, vous avez quelque chose à ajouter?
EARL DAVIS: Non, je n'ai rien à ajouter. –
DAVID CASPER: De votre côté, Brian? - (voix de l'interprète) Il me fait signe que ça va, avec son pouce.
Earl, on reçoit beaucoup de commentaires sur la mer Morte ... quels seront les impacts sur les taux?
EARL DAVIS: Il y a un impact bien défini. Ce que le trésor fait, ils utilisent l'argent comptant, et plutôt que de sortir des bons du Trésor. Une fois que cela sera résolue, il y aura des enjeux plus élevés qui donnera des pressions, sur ce qui se passe, sur les marchés. Si ça passe, cela va augmenter la volatilité et tous les risques qui viennent avec.
DAVID CASPER: Oui, merci, et Scott, nous avons beaucoup de Canadiens qui posent des questions au sujet du marché immobilier résidentiel. Les trois, vous allez pouvoir répondre aux ... questions que nous avons reçues hier:
SCOTT ANDERSON: Je vais m'essayer. Au Canada, nous avons les mêmes enjeux que nous avons ici, aux États-Unis. Les taux d'intérêt qui sont élevés. Il y a des marchés comme à Toronto, qui ont souffert de cela. Nous allons continuer d'avoir des prix, et des immeubles résidentiels qui vont baisser, jusqu'à 10%. Nous avons connu une augmentation jusqu'à 14% auparavant. Il faudra que les prix deviennent vraiment très abordable, jusqu'à 7%, une baisse de 7%. Pour cette année. C'est une stabilité que nous avons vu dans les marchés actionnaires, au mois de janvier. C'est peut-être prématuré ... il faudra attendre un peu.
DAVID CASPER: Je sais que vous aimez bien l'Amérique du Nord ... l'une de nos questions, que se passe-t-il avec les marchés émergents, comme l'Inde? Quelle serait votre conseil?
BRIAN BELSKI: Tout ce qui s'est passé sur les marchés, c'était dû à la force de la devise, du dollar, et aussi la qualité, la stabilité nord-américaine. Je vais vous raconter une histoire, j'ai été choyé d'avoir la chance de rencontrer monsieur Warren Buffett et d'autres personnes, ils ont dit qu'il fallait bien comprendre ... nous avons des milliers d'entreprises que nous pouvons acheter ici en Amérique du Nord. Je ne vois pas de raisons pour lesquelles on devrait détenir des actions à l'extérieur, à moins de vouloir vous diversifier? Il y a plusieurs bonnes entreprises au Canada, et aux États-Unis. Pour contrer le risque d'investissements, en Chine, et en Inde par exemple. Il y a des entreprises qui reviendront en Amérique du Nord, qui vont mettre de la pression sur ces marchés étrangers.
DAVID CASPER : Pourquoi ne pas rester chez nous? Je savais que vous alliez dire cela, Brian! Une question qui va vous toucher de plus près, c'est pour le Canada ou les États-Unis. Je ne peux pas lire la question! Alors, voilà ... pour ceux d'entre vous qui ont un renouvellement, quel seul vers le genre de retour que vous allez pouvoir considérer pour avoir le prochain renouvellement?
EARL DAVIS: Je vais essayer et j'ai dû répondre à ça c'est mon propre frère qui m'a posé la question car lui aussi a été pris dans un renouvellement! Je ne lui ai pas demandé ce qu'il avait, fait mais j'aimerais mieux (---). Ce que je lui ai dit comme conseil toutefois, en bloquant un terme fixe de 3 ans par exemple et que les taux baissent les prix de votre propriété si les taux baissent, le prix va augmenter. Et dans l'exercice contraire, qu'est-ce qui va se passer? Vous ne serez pas chanceux du tout pour l'évaluation de votre maison et je suis plus conservateur bien sûr je préfère avoir une durée fixe afin de créer une situation gagnante et c'est de cette façon-là que je l'ai expliqué.
DAVID CASPER: Il y a quelqu'un d'autre qui aimerait offrir une pondération à ce qui a été dit?
SCOTT ANDERSON: C'est bien de fixer une hypothèque. Je crois que dans les six à 12 prochains mois il y aura probablement des taux qui vont varier encore et qui seront à la hausse.
EARL DAVIS: En fait, fixer à terme ce sera moins qu'un taux variable.
DAVID CASPER: Les gars, vous avez été merveilleux! Nous avons terminé avec le temps qu'on nous avait alloué. Je remercie tous les employés et tous les participants de cet appel. Ceci était enregistrée, on va suivre ce que vous avez dit, et c'était un énorme plaisir de vous parler aujourd'hui. Merci beaucoup!
L’économie nord-américaine continue d’envoyer des signaux contradictoires. Alors que la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada s’efforcent de freiner une inflation record par une série de hausses de taux, leurs mesures n’ont guère contribué à refroidir les marchés boursiers et les gains en matière d’emplois. Quand la hausse des taux d’intérêt commencera-t-elle à avoir une incidence sur l’économie? L’augmentation des coûts d’emprunt et l’inflation persistante feront-elles basculer l’Amérique du Nord dans une récession?
Pour répondre à ces questions, David Casper, chef de la direction de BMO Groupe financier aux États-Unis, a convoqué un groupe de spécialistes pour discuter du thème « Oui ou non? Inflation, hausse des taux d’intérêt et menace de récession » et comprendre comment ce moment économique sans précédent pourrait se dérouler. Il était accompagné de Scott Anderson, économiste en chef de Bank of the West, récemment acquise par BMO, et le tout dernier membre de l’équipe de recherche économique de BMO, de Brian Belski, stratège en chef – Placements, BMO Marchés des capitaux, et d’Earl Davis, chef – Titres à revenu fixe et Marchés monétaires, BMO Gestion mondiale d’actifs.
Bien que les membres du groupe de discussion aient été réticents à dire si ou quand les États-Unis ou le Canada pourraient entrer en récession, ils ont déclaré que les investisseurs doivent se préparer à un parcours difficile. « Les économies américaine et canadienne se trouvent dans un crépuscule peu familier d’un boom économique et financier », a affirmé Scott Anderson. « Faire des prévisions durant cette pandémie a été l’un des plus grands défis de ma carrière; il en a peut-être été de même pour les économistes de tout le pays, y compris à la Réserve fédérale. »
Résilience et volatilité
M. Anderson a souligné qu’il y avait un risque élevé de récession aux États-Unis en 2023, peut-être au cours des trois à six prochains mois – bien que ce n’était pas une certitude. « Je place la probabilité autour de 60 % », a-t-il dit. Il s’attend à un ralentissement de deux trimestres qui pourrait commencer au deuxième trimestre de 2023, avec une baisse de 0,8 % du PIB américain entre le sommet et le creux, une perte d’un million d’emplois et une hausse du taux de chômage américain à 4,8 %.
Dans l’ensemble, M. Anderson a dit s’attendre à ce que l’inflation soit plus faible à la fin de 2023 qu’au début de l’année et pense qu’il faudra attendre la fin de 2024 pour que la Fed atteigne sa cible d’inflation de 2 %.
Alors que M. Anderson a indiqué que le risque de récession est élevé, Earl Davis a noté que les marchés de titres à revenu fixe envoient un signal différent. « Le marché (obligataire) semble repousser la probabilité d’une récession et réduire la probabilité d’une récession en 2023 », a-t-il affirmé.
Quel que soit le risque de récession, le groupe de discussion s’est accordé sur le fait que le parcours ne sera pas sans heurts. Selon M. Davis, la seule certitude concernant les titres à revenu fixe en 2023 est une incertitude et une volatilité accrues. « Gardez à l’esprit qu’il ne s’agit plus seulement de la destination maintenant – taux plus élevés, taux plus bas – il s’agit du chemin à parcourir pour y arriver », a-t-il expliqué. « Comme en 2022, nous verrons les taux d’intérêt grimper, puis fléchir. »
Les données économiques de mars et d’avril joueront un rôle déterminant dans le relèvement final par la Fed de sa fourchette cible pour le taux des fonds fédéraux. « Si vous obtenez deux impressions fortes, c’est une tendance provisoire », a déclaré M. Davis. « Et si vous en avez trois, c’est une tendance ». En février, la Fed a haussé son taux de 25 points, le faisant passer de 4,5 % à 4,75 %, une augmentation plus faible, mais une augmentation tout de même, fondant sa décision sur les données de janvier qui ont montré un marché de l’emploi robuste, des ventes au détail vigoureuses et un indice des prix à la consommation en hausse.
Pour l’instant, le marché obligataire laisse entendre que la Fed plafonnera les taux à 5,5 % à la fin de l’été, mais M. Davis a déclaré que les données économiques de mars détermineront si cela se maintient. « Il n’y a pas beaucoup de relâchement dans l’économie », a noté M. Davis. Dans ce contexte, il a fait valoir que la Fed pourrait devoir relever les taux d’intérêt jusqu’à 6 %, même s’il pense que si la Fed et la Banque du Canada relèvent à nouveau les taux, ce sera de 25 points de base.
Un retour aux fondamentaux
En ce qui concerne les perspectives des marchés boursiers, Brian Belski reste optimiste et pense que la glissade s’est arrêtée. « Nous pensons toujours que le marché boursier américain est au milieu d’un vaste marché haussier de 25 ans qui a commencé en 2009 », a-t-il déclaré.
M. Belski a noté qu’historiquement, le marché boursier n’a connu que trois périodes de trois années négatives consécutives, toutes pendant des moments de crise économique : 1938-1940 (dépression), 1972-1974 (embargo pétrolier) et 2000-2002 (éclatement de la bulle technologique et 11 septembre). « Je ne pense pas que nous traversons une telle crise en ce moment, a-t-il ajouté, mais les investisseurs doivent agir judicieusement. »
Il pense que trop de gens essaient de deviner quelle sera la prochaine intervention de la Fed et quelle sera la direction de l’économie. « C’est vraiment difficile à faire, et quand c’est difficile, on se rabat sur la qualité », a déclaré Belski. « Il est temps que les fondamentaux reprennent le dessus ». Dans un tel contexte, M. Belski a expliqué qu’il privilégierait les actions de valeur, les petites et moyennes capitalisations, les actions de qualité et la croissance à un prix raisonnable.
Il s’agit d’un retour à la normale, a-t-il fait valoir. Jusqu’à tout récemment, les taux d’intérêt étaient bien inférieurs aux moyennes à long terme depuis la crise financière de 2008. M. Belski a dit s’attendre à un rééquilibrage au cours des trois à cinq prochaines années. « Nous allons normaliser les valorisations, nous allons normaliser la croissance des bénéfices dans une fourchette à un chiffre et une performance à deux chiffres dans le haut de la fourchette sur le marché boursier. »
Il s’ensuivra un retour aux principes fondamentaux de l’investissement, comme la sélection des titres et la diversification des portefeuilles, comme dans les années 1980 et au début des années 1990. « En 1994 et 1995, vous pouviez détenir à la fois des actions et des obligations et, du point de vue du rendement total, elles fonctionnaient très bien ensemble », a-t-il déclaré.
Une nouvelle réalité
Tous les membres du groupe de discussion partagent le point de vue selon lequel les marchés financiers entrent dans une nouvelle ère. « Nous vivons un changement séculaire en matière d’inflation », a expliqué M. Davis, dans lequel une inflation modestement plus élevée de 3 % et 4 % sera acceptable. Il a mentionné les mandats quinquennaux que les banques centrales du Canada et des États-Unis ont ratifiés en 2021 pour maintenir l’inflation entre 2 % et 3 %. « Lorsque ces mandats expireront en 2026, l’inflation sera fixée à un niveau plus élevé. Les banquiers centraux se rendent compte qu’il s’agira d’une période de 10 à 20 ans d’inflation plus élevée, de volatilité plus élevée et de taux d’intérêt généralement plus élevés », a-t-il affirmé.
M. Anderson voit également un changement plus important s’opérer. Lorsque l’inflation a commencé à poindre, la plupart des économistes ont jeté le blâme sur les chaînes d’approvisionnement et la guerre en Ukraine. Mais maintenant, il voit les répercussions du fait que la Fed a doublé et plus la taille de son bilan et que le gouvernement fédéral américain a dépensé des milliers de milliards de dollars dans de vastes programmes de dépenses. « L’inflation pourrait être présente pendant un certain temps », a déclaré M. Anderson.
« Cette période de récession ne ressemblera à aucune de celles que nous avons connues au cours de la plupart de nos carrières », a noté M. Anderson, qui a expliqué qu’il fallait remonter aux années 1970 et 1980 pour trouver un scénario comparable. « Je suis assez vieux pour me souvenir que l’inflation des années 1970 et du début des années 1980 n’était pas un phénomène facile à maîtriser. La Fed doit être préparée au fait que la bataille pourrait être plus importante. »
Malgré les enjeux économiques, M. Belski a déclaré qu’il restait optimiste quant aux actions. « Je crois toujours que le marché boursier américain est le meilleur actif boursier au monde », a-t-il affirmé, ajoutant que les investisseurs devraient pouvoir trouver des occasions dans chaque secteur. « Vous n’avez pas besoin de tout posséder, mais assurez-vous d’être très sélectif ».
David Casper
Chef de la direction États-Unis, BMO Groupe financier
David est responsable du rendement global de BMO Financial Corp., de BMO Harris Bank N.A. et de leurs filiales. Il est également responsable d&rsqu…(..)
Voir le profil complet >Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…(..)
Voir le profil complet >Earl Davis s’est joint à BMO Gestion mondiale d’actifs en 2020 et compte plus de 25 ans d’expérience dans les titres à revenu…(..)
Voir le profil complet >L’économie nord-américaine continue d’envoyer des signaux contradictoires. Alors que la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada s’efforcent de freiner une inflation record par une série de hausses de taux, leurs mesures n’ont guère contribué à refroidir les marchés boursiers et les gains en matière d’emplois. Quand la hausse des taux d’intérêt commencera-t-elle à avoir une incidence sur l’économie? L’augmentation des coûts d’emprunt et l’inflation persistante feront-elles basculer l’Amérique du Nord dans une récession?
Pour répondre à ces questions, David Casper, chef de la direction de BMO Groupe financier aux États-Unis, a convoqué un groupe de spécialistes pour discuter du thème « Oui ou non? Inflation, hausse des taux d’intérêt et menace de récession » et comprendre comment ce moment économique sans précédent pourrait se dérouler. Il était accompagné de Scott Anderson, économiste en chef de Bank of the West, récemment acquise par BMO, et le tout dernier membre de l’équipe de recherche économique de BMO, de Brian Belski, stratège en chef – Placements, BMO Marchés des capitaux, et d’Earl Davis, chef – Titres à revenu fixe et Marchés monétaires, BMO Gestion mondiale d’actifs.
Bien que les membres du groupe de discussion aient été réticents à dire si ou quand les États-Unis ou le Canada pourraient entrer en récession, ils ont déclaré que les investisseurs doivent se préparer à un parcours difficile. « Les économies américaine et canadienne se trouvent dans un crépuscule peu familier d’un boom économique et financier », a affirmé Scott Anderson. « Faire des prévisions durant cette pandémie a été l’un des plus grands défis de ma carrière; il en a peut-être été de même pour les économistes de tout le pays, y compris à la Réserve fédérale. »
Résilience et volatilité
M. Anderson a souligné qu’il y avait un risque élevé de récession aux États-Unis en 2023, peut-être au cours des trois à six prochains mois – bien que ce n’était pas une certitude. « Je place la probabilité autour de 60 % », a-t-il dit. Il s’attend à un ralentissement de deux trimestres qui pourrait commencer au deuxième trimestre de 2023, avec une baisse de 0,8 % du PIB américain entre le sommet et le creux, une perte d’un million d’emplois et une hausse du taux de chômage américain à 4,8 %.
Dans l’ensemble, M. Anderson a dit s’attendre à ce que l’inflation soit plus faible à la fin de 2023 qu’au début de l’année et pense qu’il faudra attendre la fin de 2024 pour que la Fed atteigne sa cible d’inflation de 2 %.
Alors que M. Anderson a indiqué que le risque de récession est élevé, Earl Davis a noté que les marchés de titres à revenu fixe envoient un signal différent. « Le marché (obligataire) semble repousser la probabilité d’une récession et réduire la probabilité d’une récession en 2023 », a-t-il affirmé.
Quel que soit le risque de récession, le groupe de discussion s’est accordé sur le fait que le parcours ne sera pas sans heurts. Selon M. Davis, la seule certitude concernant les titres à revenu fixe en 2023 est une incertitude et une volatilité accrues. « Gardez à l’esprit qu’il ne s’agit plus seulement de la destination maintenant – taux plus élevés, taux plus bas – il s’agit du chemin à parcourir pour y arriver », a-t-il expliqué. « Comme en 2022, nous verrons les taux d’intérêt grimper, puis fléchir. »
Les données économiques de mars et d’avril joueront un rôle déterminant dans le relèvement final par la Fed de sa fourchette cible pour le taux des fonds fédéraux. « Si vous obtenez deux impressions fortes, c’est une tendance provisoire », a déclaré M. Davis. « Et si vous en avez trois, c’est une tendance ». En février, la Fed a haussé son taux de 25 points, le faisant passer de 4,5 % à 4,75 %, une augmentation plus faible, mais une augmentation tout de même, fondant sa décision sur les données de janvier qui ont montré un marché de l’emploi robuste, des ventes au détail vigoureuses et un indice des prix à la consommation en hausse.
Pour l’instant, le marché obligataire laisse entendre que la Fed plafonnera les taux à 5,5 % à la fin de l’été, mais M. Davis a déclaré que les données économiques de mars détermineront si cela se maintient. « Il n’y a pas beaucoup de relâchement dans l’économie », a noté M. Davis. Dans ce contexte, il a fait valoir que la Fed pourrait devoir relever les taux d’intérêt jusqu’à 6 %, même s’il pense que si la Fed et la Banque du Canada relèvent à nouveau les taux, ce sera de 25 points de base.
Un retour aux fondamentaux
En ce qui concerne les perspectives des marchés boursiers, Brian Belski reste optimiste et pense que la glissade s’est arrêtée. « Nous pensons toujours que le marché boursier américain est au milieu d’un vaste marché haussier de 25 ans qui a commencé en 2009 », a-t-il déclaré.
M. Belski a noté qu’historiquement, le marché boursier n’a connu que trois périodes de trois années négatives consécutives, toutes pendant des moments de crise économique : 1938-1940 (dépression), 1972-1974 (embargo pétrolier) et 2000-2002 (éclatement de la bulle technologique et 11 septembre). « Je ne pense pas que nous traversons une telle crise en ce moment, a-t-il ajouté, mais les investisseurs doivent agir judicieusement. »
Il pense que trop de gens essaient de deviner quelle sera la prochaine intervention de la Fed et quelle sera la direction de l’économie. « C’est vraiment difficile à faire, et quand c’est difficile, on se rabat sur la qualité », a déclaré Belski. « Il est temps que les fondamentaux reprennent le dessus ». Dans un tel contexte, M. Belski a expliqué qu’il privilégierait les actions de valeur, les petites et moyennes capitalisations, les actions de qualité et la croissance à un prix raisonnable.
Il s’agit d’un retour à la normale, a-t-il fait valoir. Jusqu’à tout récemment, les taux d’intérêt étaient bien inférieurs aux moyennes à long terme depuis la crise financière de 2008. M. Belski a dit s’attendre à un rééquilibrage au cours des trois à cinq prochaines années. « Nous allons normaliser les valorisations, nous allons normaliser la croissance des bénéfices dans une fourchette à un chiffre et une performance à deux chiffres dans le haut de la fourchette sur le marché boursier. »
Il s’ensuivra un retour aux principes fondamentaux de l’investissement, comme la sélection des titres et la diversification des portefeuilles, comme dans les années 1980 et au début des années 1990. « En 1994 et 1995, vous pouviez détenir à la fois des actions et des obligations et, du point de vue du rendement total, elles fonctionnaient très bien ensemble », a-t-il déclaré.
Une nouvelle réalité
Tous les membres du groupe de discussion partagent le point de vue selon lequel les marchés financiers entrent dans une nouvelle ère. « Nous vivons un changement séculaire en matière d’inflation », a expliqué M. Davis, dans lequel une inflation modestement plus élevée de 3 % et 4 % sera acceptable. Il a mentionné les mandats quinquennaux que les banques centrales du Canada et des États-Unis ont ratifiés en 2021 pour maintenir l’inflation entre 2 % et 3 %. « Lorsque ces mandats expireront en 2026, l’inflation sera fixée à un niveau plus élevé. Les banquiers centraux se rendent compte qu’il s’agira d’une période de 10 à 20 ans d’inflation plus élevée, de volatilité plus élevée et de taux d’intérêt généralement plus élevés », a-t-il affirmé.
M. Anderson voit également un changement plus important s’opérer. Lorsque l’inflation a commencé à poindre, la plupart des économistes ont jeté le blâme sur les chaînes d’approvisionnement et la guerre en Ukraine. Mais maintenant, il voit les répercussions du fait que la Fed a doublé et plus la taille de son bilan et que le gouvernement fédéral américain a dépensé des milliers de milliards de dollars dans de vastes programmes de dépenses. « L’inflation pourrait être présente pendant un certain temps », a déclaré M. Anderson.
« Cette période de récession ne ressemblera à aucune de celles que nous avons connues au cours de la plupart de nos carrières », a noté M. Anderson, qui a expliqué qu’il fallait remonter aux années 1970 et 1980 pour trouver un scénario comparable. « Je suis assez vieux pour me souvenir que l’inflation des années 1970 et du début des années 1980 n’était pas un phénomène facile à maîtriser. La Fed doit être préparée au fait que la bataille pourrait être plus importante. »
Malgré les enjeux économiques, M. Belski a déclaré qu’il restait optimiste quant aux actions. « Je crois toujours que le marché boursier américain est le meilleur actif boursier au monde », a-t-il affirmé, ajoutant que les investisseurs devraient pouvoir trouver des occasions dans chaque secteur. « Vous n’avez pas besoin de tout posséder, mais assurez-vous d’être très sélectif ».
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