Les placements ESG ont un bel avenir devant eux
-
Signet
-
Imprimer
Malgré les divergences de vues concernant la durabilité, il existe un large consensus selon lequel les risques liés au changement climatique sont bien réels. Face à ces risques, rares sont les secteurs qui adoptent une approche aussi proactive que celui des placements, les sociétés financières comptant parmi les principales voix qui militent en faveur de la création d’un marché plus solide et plus favorable pour les placements axés sur la durabilité. C’est ce qui ressort de la table ronde intitulée ESG Practice Amidst the Correction and the Politics, tenue dans le cadre du sommet de BloombergNEF à New York.
La table ronde, animée par Danya Liu, associée principale, risque climatique, BloombergNEF, réunissait des représentants de plusieurs grandes sociétés financières et sociétés de gestion d’actifs mondiales, dont Dan Barclay, chef de la direction de BMO Marchés des capitaux, Nikita Singhal, co-responsable des placements durables et ESG, Lazard Asset Management, Dave Stangis, associé et chef de la durabilité, Apollo Global Management et Riddhima Yadav, vice-présidente, initiatives stratégiques, Brookfield Asset Management.
Engagements envers les solutions ESG
Le secteur financier continue d’afficher son engagement envers la transition énergétique en investissant dans des solutions financières qui permettent de réaliser l’objectif de « zéro émission nette » d’ici 2050 fixé par l’Accord de Paris, ou en élaborant de telles solutions. Même si les risques économiques liés au changement climatique ne doivent pas être minimisés, les investissements dans la transition énergétique, dont le montant devrait dépasser 5 000 milliards de dollars d’ici 2050, représentent également une occasion non négligeable pour les investisseurs.
Les changements massifs déjà entrepris pour trouver des solutions climatiques expliquent pourquoi BMO Marchés des capitaux investit autant de capital intellectuel pour devenir le principal partenaire de ses clients dans la transition vers une économie sobre en carbone. « C’est notre tour de force », a affirmé Dan Barclay, de BMO. C’est pourquoi la banque s’est réinventée en intégrant la durabilité à sa culture pour aider ses clients à comprendre cet impératif commercial.
Si cette approche s’applique aux sociétés tant ouvertes que fermées, M. Barclay a rappelé que les sociétés ouvertes sont surveillées de plus près, la pression provenant des autorités de réglementation, des investisseurs et des clients. Pour assurer des règles du jeu équitables, M. Barclay croit qu’il faut faire davantage d’efforts pour encourager les sociétés fermées à accélérer leurs efforts en matière de durabilité. Le financement de l’énergie propre et les incitatifs décrits dans l’Inflation Reduction Act (IRA) aux États-Unis, tout comme les initiatives politiques semblables au Canada et dans certaines régions d’Europe, sont les types d’incitatifs que M. Barclay aimerait voir davantage.
Dave Stangis, d’Apollo, abondait dans le même sens, ajoutant que l’IRA est un facteur d’accélération important qui dope l’innovation dans la transition énergétique. « Quand on peut stimuler les forces du marché, il en ressort beaucoup de positif », a-t-il déclaré.
BMO croit en une transition énergétique équitable, qui suppose d’offrir à tous les clients le plus de soutien possible pour les aider à réussir, a indiqué M. Barclay. Pour réaliser cette vision, BMO aide ses clients à acquérir une meilleure compréhension de cette occasion et à gérer les risques en se concentrant sur trois piliers : le partage des idées, l’amélioration des données et la mobilisation du capital humain à l’appui du changement. Au cours des cinq dernières années, BMO s’est concentrée sur le développement de ces trois piliers. « Nous y avons consacré beaucoup d’efforts et de temps, car ce sont les catalyseurs qui aident nos clients à changer plus rapidement », a précisé M. Barclay.
Identifier les catalyseurs
Pour Nikita Singhal, de Lazard, une des principales leçons à retenir est qu’il existe de nombreuses façons d’investir sur ce marché et que les occasions sont souvent très spécifiques. Les investisseurs doivent aussi comprendre les catalyseurs qui seront intégrés aux risques et occasions liés à la transition. Elle en a cité trois principaux : l’évolution du contexte réglementaire, les changements dans le comportement des consommateurs et les perturbations technologiques.
« Ces catalyseurs ouvrent des débouchés incroyables, non seulement du point de vue des produits, mais aussi du point de vue des opérations, de l’amélioration des marges ou de la capacité de conserver un avantage concurrentiel sur le marché », a-t-elle expliqué.
Malgré toutes les occasions d’investissement liées au changement climatique, M. Barclay déplore que le manque de cohérence des données et de la présentation de l’information continue de limiter le potentiel des placements ESG. « Ce sont les données qui créent les occasions », a-t-il affirmé.
Une amélioration des données accélérera la transition
Riddhima Yadav, de Brookfield, abondait dans le même sens. « L’utilité des données est déterminante pour pouvoir comprendre comment une entreprise réalise sa transition », a-t-elle déclaré. C’est une condition primordiale pour encourager les investisseurs à injecter des capitaux dans les projets prioritaires, a-t-elle ajouté.
Selon Mme Singhal, l’absence de données ne doit toutefois pas servir de prétexte pour ralentir le rythme. Les données sont importantes, mais leur mise en contexte l’est tout autant, a-t-elle ajouté. « Je pense que les acteurs du secteur financier – et même de tout Wall Street – sont encore très loin de comprendre comment mettre ces données en contexte dans leur travail quotidien », a-t-elle indiqué.
Malgré ces défis, les participants à la table ronde ont présenté une vision encourageante de l’avenir de l’investissement dans la transition énergétique. « Le volume de capitaux qui va être investi est énorme », a insisté M. Stangis. « Cette occasion est bien réelle, peu importe que tout le monde s’entende ou non sur la terminologie. »
Modifications réglementaires
Les participants à la table ronde se sont également penchés sur l’évolution rapide du contexte réglementaire, qui, selon M. Stangis, amène les gens à examiner de plus près les nouveaux engagements. « Assurons-nous de bien définir nos priorités, et de ne pas nous engager dans des projets que nous ne savons pas encore comment mener à bien », a-t-il recommandé.
M. Barclay a précisé que les autorités de réglementation sont confrontées à une tâche délicate, soit déterminer jusqu’où les normes doivent aller tout en donnant au marché assez de souplesse pour trouver des solutions. « Je n’aime pas l’idée de tout réglementer ou de tout normaliser, parce que cela nuit à l’innovation », a-t-il déclaré.
Même si les autorités de réglementation jouent un rôle important, M. Barclay aimerait voir plus de coordination entre concurrents dans la façon d’aborder la transition énergétique. « Des alliés qui partagent la même vision sont plus à même d’établir des points de référence et d’accélérer le changement », a-t-il conclu.
Le 1er novembre 2023, Dan Barclay se retirera du rôle de chef de la direction et chef, BMO Marchés des capitaux et transitionnera au poste de conseille…(..)
Voir le profil complet >Malgré les divergences de vues concernant la durabilité, il existe un large consensus selon lequel les risques liés au changement climatique sont bien réels. Face à ces risques, rares sont les secteurs qui adoptent une approche aussi proactive que celui des placements, les sociétés financières comptant parmi les principales voix qui militent en faveur de la création d’un marché plus solide et plus favorable pour les placements axés sur la durabilité. C’est ce qui ressort de la table ronde intitulée ESG Practice Amidst the Correction and the Politics, tenue dans le cadre du sommet de BloombergNEF à New York.
La table ronde, animée par Danya Liu, associée principale, risque climatique, BloombergNEF, réunissait des représentants de plusieurs grandes sociétés financières et sociétés de gestion d’actifs mondiales, dont Dan Barclay, chef de la direction de BMO Marchés des capitaux, Nikita Singhal, co-responsable des placements durables et ESG, Lazard Asset Management, Dave Stangis, associé et chef de la durabilité, Apollo Global Management et Riddhima Yadav, vice-présidente, initiatives stratégiques, Brookfield Asset Management.
Engagements envers les solutions ESG
Le secteur financier continue d’afficher son engagement envers la transition énergétique en investissant dans des solutions financières qui permettent de réaliser l’objectif de « zéro émission nette » d’ici 2050 fixé par l’Accord de Paris, ou en élaborant de telles solutions. Même si les risques économiques liés au changement climatique ne doivent pas être minimisés, les investissements dans la transition énergétique, dont le montant devrait dépasser 5 000 milliards de dollars d’ici 2050, représentent également une occasion non négligeable pour les investisseurs.
Les changements massifs déjà entrepris pour trouver des solutions climatiques expliquent pourquoi BMO Marchés des capitaux investit autant de capital intellectuel pour devenir le principal partenaire de ses clients dans la transition vers une économie sobre en carbone. « C’est notre tour de force », a affirmé Dan Barclay, de BMO. C’est pourquoi la banque s’est réinventée en intégrant la durabilité à sa culture pour aider ses clients à comprendre cet impératif commercial.
Si cette approche s’applique aux sociétés tant ouvertes que fermées, M. Barclay a rappelé que les sociétés ouvertes sont surveillées de plus près, la pression provenant des autorités de réglementation, des investisseurs et des clients. Pour assurer des règles du jeu équitables, M. Barclay croit qu’il faut faire davantage d’efforts pour encourager les sociétés fermées à accélérer leurs efforts en matière de durabilité. Le financement de l’énergie propre et les incitatifs décrits dans l’Inflation Reduction Act (IRA) aux États-Unis, tout comme les initiatives politiques semblables au Canada et dans certaines régions d’Europe, sont les types d’incitatifs que M. Barclay aimerait voir davantage.
Dave Stangis, d’Apollo, abondait dans le même sens, ajoutant que l’IRA est un facteur d’accélération important qui dope l’innovation dans la transition énergétique. « Quand on peut stimuler les forces du marché, il en ressort beaucoup de positif », a-t-il déclaré.
BMO croit en une transition énergétique équitable, qui suppose d’offrir à tous les clients le plus de soutien possible pour les aider à réussir, a indiqué M. Barclay. Pour réaliser cette vision, BMO aide ses clients à acquérir une meilleure compréhension de cette occasion et à gérer les risques en se concentrant sur trois piliers : le partage des idées, l’amélioration des données et la mobilisation du capital humain à l’appui du changement. Au cours des cinq dernières années, BMO s’est concentrée sur le développement de ces trois piliers. « Nous y avons consacré beaucoup d’efforts et de temps, car ce sont les catalyseurs qui aident nos clients à changer plus rapidement », a précisé M. Barclay.
Identifier les catalyseurs
Pour Nikita Singhal, de Lazard, une des principales leçons à retenir est qu’il existe de nombreuses façons d’investir sur ce marché et que les occasions sont souvent très spécifiques. Les investisseurs doivent aussi comprendre les catalyseurs qui seront intégrés aux risques et occasions liés à la transition. Elle en a cité trois principaux : l’évolution du contexte réglementaire, les changements dans le comportement des consommateurs et les perturbations technologiques.
« Ces catalyseurs ouvrent des débouchés incroyables, non seulement du point de vue des produits, mais aussi du point de vue des opérations, de l’amélioration des marges ou de la capacité de conserver un avantage concurrentiel sur le marché », a-t-elle expliqué.
Malgré toutes les occasions d’investissement liées au changement climatique, M. Barclay déplore que le manque de cohérence des données et de la présentation de l’information continue de limiter le potentiel des placements ESG. « Ce sont les données qui créent les occasions », a-t-il affirmé.
Une amélioration des données accélérera la transition
Riddhima Yadav, de Brookfield, abondait dans le même sens. « L’utilité des données est déterminante pour pouvoir comprendre comment une entreprise réalise sa transition », a-t-elle déclaré. C’est une condition primordiale pour encourager les investisseurs à injecter des capitaux dans les projets prioritaires, a-t-elle ajouté.
Selon Mme Singhal, l’absence de données ne doit toutefois pas servir de prétexte pour ralentir le rythme. Les données sont importantes, mais leur mise en contexte l’est tout autant, a-t-elle ajouté. « Je pense que les acteurs du secteur financier – et même de tout Wall Street – sont encore très loin de comprendre comment mettre ces données en contexte dans leur travail quotidien », a-t-elle indiqué.
Malgré ces défis, les participants à la table ronde ont présenté une vision encourageante de l’avenir de l’investissement dans la transition énergétique. « Le volume de capitaux qui va être investi est énorme », a insisté M. Stangis. « Cette occasion est bien réelle, peu importe que tout le monde s’entende ou non sur la terminologie. »
Modifications réglementaires
Les participants à la table ronde se sont également penchés sur l’évolution rapide du contexte réglementaire, qui, selon M. Stangis, amène les gens à examiner de plus près les nouveaux engagements. « Assurons-nous de bien définir nos priorités, et de ne pas nous engager dans des projets que nous ne savons pas encore comment mener à bien », a-t-il recommandé.
M. Barclay a précisé que les autorités de réglementation sont confrontées à une tâche délicate, soit déterminer jusqu’où les normes doivent aller tout en donnant au marché assez de souplesse pour trouver des solutions. « Je n’aime pas l’idée de tout réglementer ou de tout normaliser, parce que cela nuit à l’innovation », a-t-il déclaré.
Même si les autorités de réglementation jouent un rôle important, M. Barclay aimerait voir plus de coordination entre concurrents dans la façon d’aborder la transition énergétique. « Des alliés qui partagent la même vision sont plus à même d’établir des points de référence et d’accélérer le changement », a-t-il conclu.
À lire ensuite
Favoriser les innovations technologiques pour renforcer la résilience face aux changements
Michael Torrance | 25 avril 2023 | Stratégie D’Affaires
Plus nous avons accès à des données sur la terre et le climat, mieux nous pouvons surveiller, cartographier et prévoir le…
Continuer à lire>Ressources les plus récentes
Dites-nous trois choses simples pour
personnaliser votre expérience.
Les produits bancaires doivent être approuvés et sont fournis au Canada par la Banque de Montréal, une société membre de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC).
BMO Entreprises est une appellation commerciale utilisée au Canada par la Banque de Montréal, qui est membre de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC).
BMO Marchés des capitaux est un nom commercial utilisé par BMO Groupe financier pour les services de vente en gros de la Banque de Montréal, de BMO Bank N.A. (membre de la FDIC), de Bank of Montreal Europe Plc et de Bank of Montreal (China) Co. Ltd., pour les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Capital Markets Corp. (membre de la FINRA et de la SIPC) et les services de courtage d'agence de Clearpool Execution Services, LLC (membre la FINRA et de la SIPC) aux États-Unis, ainsi que pour les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Nesbitt Burns Inc. (membre de l’Organisme canadien de réglementation des investissements , et membre du Fonds canadien de protection des épargnants) au Canada et en Asie, de Bank of Montreal Europe Plc (autorisée et réglementée par la Central Bank of Ireland) en Europe et de BMO Capital Markets Limited (autorisée et réglementée par la Financial Conduct Authority) au Royaume-Uni et en Australie, ainsi que pour les services-conseils en matière d’établissement de crédits carbone, de durabilité et de solutions pour l’environnement de Banque de Montréal, de BMO Radicle Inc., et de Carbon Farmers Australia Pty Ltd. (ACN 136 799 221 AFSL 430135) en Australie. « Nesbitt Burns » est une marque de commerce déposée de BMO Nesbitt Burns Inc., utilisée sous licence. « BMO Marchés des capitaux » est une marque de commerce de la Banque de Montréal, utilisée sous licence. « BMO (le médaillon contenant le M souligné) » est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à la personne morale autorisée à faire des affaires sur votre territoire.
MD Marque de commerce déposée de la Banque de Montréal aux États-Unis, au Canada et partout ailleurs.
MC Marque de commerce de la Banque de Montréal aux États-Unis et au Canada.
Le contenu des articles publiés sur ce site Web se veut un commentaire général sur le marché. Les opinions, les estimations et les projections contenues dans ces articles, le cas échéant, sont celles des auteurs et peuvent différer de celles d’autres employés et sociétés affiliées de BMO Entreprises. BMO Entreprises déploie tous les efforts pour s’assurer que le contenu du présent document est tiré de sources considérées comme fiables et que les données et les opinions sont exactes et complètes. Toutefois, les auteurs et BMO Entreprises ne sont aucunement responsables des erreurs ou des omissions et ne garantissent pas l’exactitude ou l’exhaustivité du contenu. Ces articles sont fournis à titre informatif seulement.
La Banque de Montréal et ses sociétés affiliées ne fournissent pas de conseils fiscaux, juridiques ou comptables. Ce document a été préparé à titre d’information seulement. Il ne constitue pas des conseils fiscaux, juridiques ou comptables et ne devrait pas être considéré comme tels. Vous devez consulter vos propres conseillers fiscaux, juridiques et comptables avant d’effectuer une transaction.
Les sites Web de tiers peuvent avoir des politiques de confidentialité et de sécurité différentes de BMO. Les liens vers d’autres sites Web ne constituent pas une recommandation ni une approbation de ceux-ci. Veuillez prendre connaissance des politiques de confidentialité et de sécurité des sites Web rejoints à partir des liens contenus dans les sites Web de BMO.