Ventes de maisons existantes au Canada (juillet) – Un été frileux
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L’activité dans le secteur canadien de l’habitation s’équilibre, les récentes hausses de taux de la Banque du Canada ayant quelque peu freiné l’élan qu’a connu le marché en début d’année.
Les ventes de maisons existantes ont chuté de 0,7 % en juillet (après désaisonnalisation), mais elles ont tout de même progressé de 8,7 % par rapport aux faibles niveaux d’il y a un an, moment où le marché entrait en phase de correction. Entre-temps, les nouvelles inscriptions ont atteint 5,6 %, ce qui représente un quatrième mois de suite où les flux après désaisonnalisation sont solides. Les inscriptions sont maintenant stables par rapport à l’année dernière, mais les ventes s’essoufflent et l’offre de revente s’accroît, ce qui a pour effet de déséquilibrer le marché. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est tombé à 59,2 % en juillet, alors qu’il atteignait 68 % en avril. La Banque du Canada avait alors marqué une pause. Cette situation reflète des conditions très équilibrées, conformes à la moyenne décennale, et ne donne l’avantage ni aux vendeurs ni aux acheteurs. En fait, les ventes et les nouvelles inscriptions sont à peu près revenues au niveau de 2019 (c’est-à-dire à ce qu’on voyait avant la pandémie de COVID-19).
De ce fait, la hausse des prix s’est ralentie après avoir connu une forte remontée au printemps. L’indice des prix des propriétés MLS a augmenté de 1,1 % en juillet. Il est donc en recul par rapport aux pourcentages observés au printemps. Par rapport à l’année dernière, le prix de référence est toujours en légère baisse, de 1,5 %, tandis que le prix moyen des transactions a augmenté de 6,3 % (aplati par une croissance plus forte des ventes dans certains marchés coûteux). Par rapport aux sommets atteints au début de 2022, le prix de référence accuse toujours un recul, de 10 %, mais il a maintenant rebondi d’un peu moins de 7 % par rapport au creux de mars 2023.
À l’échelle régionale, la situation est assez stable dans la plupart des marchés. La correction des prix a touché un plancher et a rebondi dans une certaine mesure lorsque la Banque du Canada a marqué une pause, mais elle se prend à présent une certaine douche froide, les taux d’intérêt étant à nouveau en hausse. Quelques points notables : Calgary demeure sans conteste le marché le plus vigoureux du Canada. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’y élève toujours à 82 %. Nous avons toujours affirmé que ce marché était abordable avant la flambée des prix occasionnée par la pandémie, et qu’il le resterait après celle-ci. Les prix continuent de progresser à un rythme annualisé à deux chiffres et sont maintenant 5 % plus élevés que le sommet du début de 2022. Autrement dit, alors que la majeure partie du reste du pays a connu une correction, Calgary a poursuivi sur sa lancée. À l’opposé du spectre, Toronto a maintenant le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions le plus faible des principaux marchés, soit 44 %. Cette situation s’explique par une importante vague de mises en vente de propriétés au cours des derniers mois. En effet, la hausse des prix s’est nettement ralentie en juillet dans la ville, alors que certains marchés en périphérie semblaient plus vigoureux. Vancouver semble relativement en équilibre à ce jour, tandis que les provinces de l’Atlantique demeurent dans des conditions stables et connaissent des flux de population très importants.
Que nous réserve l’avenir? Bien que la Banque du Canada semble marquer une pause, l’annonce de l’indice des prix à la consommation (IPC) de juillet réouvre le débat sur cette décision. À tout le moins, le contexte inflationniste justifie toujours le maintien de taux d’intérêt élevés pour l’an prochain. C’est dire qu’une baisse significative des taux hypothécaires à court terme semble improbable. Il faut se rappeler qu’au printemps, la psychologie du marché a été favorisée par la pause de la Banque du Canada, tandis que la chute des taux hypothécaires fixes à court terme, qui sont passés bien en deçà de la barre des 5 %, a apporté un réel soulagement. Pour le moment, ce n’est pas ce que l’on prévoit, étant donné que le taux de l’obligation du Canada à 5 ans frôle des sommets inégalés depuis 16 ans. Dans l’ensemble, les obstacles que sont les taux hypothécaires élevés et le ralentissement possible du marché de l’emploi seront confrontés à l’effet de levier d’une forte demande démographique. À l’heure actuelle, on constate que ces deux éléments sont pratiquement à égalité, les prix stagnant en grande partie jusqu’à la fin de l’année.
Table 1 - Canada — Ventes de maisons existantes
(% de variation)
Juillet 2023 |
Ventes d’un mois à mois |
Ventes sur 12 mois |
Cumul pour l’année en cours |
Prix sur 12 mois |
Prix depuis le début de l’année |
---|---|---|---|---|---|
Canada |
-0,7 |
8,7 |
-17,2 |
6,3 |
-5,7 |
Calgary |
2,1 |
15,6 |
-20,9 |
7,5 |
2,1 |
Halifax |
-4,0 |
-6,1 |
-20,9 |
12,5 |
0,0 |
Vancouver |
-0,8 |
28,9 |
-18,4 |
5,5 |
-2,0 |
Montreal |
6,4 |
1,5 |
-20,6 |
1,1 |
-4,5 |
Edmonton |
6,7 |
13,7 |
-21,3 |
-1,4 |
-5,0 |
Regina |
4,6 |
-2,9 |
-13,4 |
-8,0 |
-5,3 |
Winnipeg |
3,0 |
-12,0 |
-18,2 |
0,4 |
-6,4 |
Ottawa |
-1,5 |
14,5 |
-15,8 |
5,6 |
-7,9 |
Toronto |
-8,7 |
6,9 |
-15,9 |
4,1 |
-8,0 |
Indice MLS des prix des propriétés (national) |
-1,5 |
-10,1 |
|||
1(résultats désaisonnalisés) |
|
|
Source: BMO Economics, Haver Analytics, CREA
Passez en revue des renseignements importants (disponible en anglais seulement).
Robert Kavcic s’est joint à la Banque de Montréal en 2006. Il joue un rôle clé dans l’analyse des tendances économique…(..)
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Les ventes de maisons existantes ont chuté de 0,7 % en juillet (après désaisonnalisation), mais elles ont tout de même progressé de 8,7 % par rapport aux faibles niveaux d’il y a un an, moment où le marché entrait en phase de correction. Entre-temps, les nouvelles inscriptions ont atteint 5,6 %, ce qui représente un quatrième mois de suite où les flux après désaisonnalisation sont solides. Les inscriptions sont maintenant stables par rapport à l’année dernière, mais les ventes s’essoufflent et l’offre de revente s’accroît, ce qui a pour effet de déséquilibrer le marché. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est tombé à 59,2 % en juillet, alors qu’il atteignait 68 % en avril. La Banque du Canada avait alors marqué une pause. Cette situation reflète des conditions très équilibrées, conformes à la moyenne décennale, et ne donne l’avantage ni aux vendeurs ni aux acheteurs. En fait, les ventes et les nouvelles inscriptions sont à peu près revenues au niveau de 2019 (c’est-à-dire à ce qu’on voyait avant la pandémie de COVID-19).
De ce fait, la hausse des prix s’est ralentie après avoir connu une forte remontée au printemps. L’indice des prix des propriétés MLS a augmenté de 1,1 % en juillet. Il est donc en recul par rapport aux pourcentages observés au printemps. Par rapport à l’année dernière, le prix de référence est toujours en légère baisse, de 1,5 %, tandis que le prix moyen des transactions a augmenté de 6,3 % (aplati par une croissance plus forte des ventes dans certains marchés coûteux). Par rapport aux sommets atteints au début de 2022, le prix de référence accuse toujours un recul, de 10 %, mais il a maintenant rebondi d’un peu moins de 7 % par rapport au creux de mars 2023.
À l’échelle régionale, la situation est assez stable dans la plupart des marchés. La correction des prix a touché un plancher et a rebondi dans une certaine mesure lorsque la Banque du Canada a marqué une pause, mais elle se prend à présent une certaine douche froide, les taux d’intérêt étant à nouveau en hausse. Quelques points notables : Calgary demeure sans conteste le marché le plus vigoureux du Canada. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’y élève toujours à 82 %. Nous avons toujours affirmé que ce marché était abordable avant la flambée des prix occasionnée par la pandémie, et qu’il le resterait après celle-ci. Les prix continuent de progresser à un rythme annualisé à deux chiffres et sont maintenant 5 % plus élevés que le sommet du début de 2022. Autrement dit, alors que la majeure partie du reste du pays a connu une correction, Calgary a poursuivi sur sa lancée. À l’opposé du spectre, Toronto a maintenant le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions le plus faible des principaux marchés, soit 44 %. Cette situation s’explique par une importante vague de mises en vente de propriétés au cours des derniers mois. En effet, la hausse des prix s’est nettement ralentie en juillet dans la ville, alors que certains marchés en périphérie semblaient plus vigoureux. Vancouver semble relativement en équilibre à ce jour, tandis que les provinces de l’Atlantique demeurent dans des conditions stables et connaissent des flux de population très importants.
Que nous réserve l’avenir? Bien que la Banque du Canada semble marquer une pause, l’annonce de l’indice des prix à la consommation (IPC) de juillet réouvre le débat sur cette décision. À tout le moins, le contexte inflationniste justifie toujours le maintien de taux d’intérêt élevés pour l’an prochain. C’est dire qu’une baisse significative des taux hypothécaires à court terme semble improbable. Il faut se rappeler qu’au printemps, la psychologie du marché a été favorisée par la pause de la Banque du Canada, tandis que la chute des taux hypothécaires fixes à court terme, qui sont passés bien en deçà de la barre des 5 %, a apporté un réel soulagement. Pour le moment, ce n’est pas ce que l’on prévoit, étant donné que le taux de l’obligation du Canada à 5 ans frôle des sommets inégalés depuis 16 ans. Dans l’ensemble, les obstacles que sont les taux hypothécaires élevés et le ralentissement possible du marché de l’emploi seront confrontés à l’effet de levier d’une forte demande démographique. À l’heure actuelle, on constate que ces deux éléments sont pratiquement à égalité, les prix stagnant en grande partie jusqu’à la fin de l’année.
Table 1 - Canada — Ventes de maisons existantes
(% de variation)
Juillet 2023 |
Ventes d’un mois à mois |
Ventes sur 12 mois |
Cumul pour l’année en cours |
Prix sur 12 mois |
Prix depuis le début de l’année |
---|---|---|---|---|---|
Canada |
-0,7 |
8,7 |
-17,2 |
6,3 |
-5,7 |
Calgary |
2,1 |
15,6 |
-20,9 |
7,5 |
2,1 |
Halifax |
-4,0 |
-6,1 |
-20,9 |
12,5 |
0,0 |
Vancouver |
-0,8 |
28,9 |
-18,4 |
5,5 |
-2,0 |
Montreal |
6,4 |
1,5 |
-20,6 |
1,1 |
-4,5 |
Edmonton |
6,7 |
13,7 |
-21,3 |
-1,4 |
-5,0 |
Regina |
4,6 |
-2,9 |
-13,4 |
-8,0 |
-5,3 |
Winnipeg |
3,0 |
-12,0 |
-18,2 |
0,4 |
-6,4 |
Ottawa |
-1,5 |
14,5 |
-15,8 |
5,6 |
-7,9 |
Toronto |
-8,7 |
6,9 |
-15,9 |
4,1 |
-8,0 |
Indice MLS des prix des propriétés (national) |
-1,5 |
-10,1 |
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1(résultats désaisonnalisés) |
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Source: BMO Economics, Haver Analytics, CREA
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