Le ratio dette/revenu des ménages canadiens a chuté de 3,8 points de pourcentage pour s’établir à 180,5 % au quatrième trimestre (données désaisonnalisées), contre 184,3 %, un pourcentage révisé à la hausse au trimestre précédent. Le ratio non rajusté a chuté de 2,4 points de pourcentage pour s’établir à 180,7 %. Sur une base rajustée, une hausse de 3,0 % du revenu disponible n’a été que partiellement compensée par des passifs, ce qui l’a légèrement augmenté de 0,8 %. Le premier a été stimulé par une hausse ponctuelle des paiements de transferts gouvernementaux. Entre-temps, la croissance des prêts hypothécaires a été la plus lente depuis 2020 dans un contexte où la Banque du Canada a procédé à des hausses de taux agressives. Au premier trimestre, la demande de prêts hypothécaires est vraisemblablement demeurée limitée en raison des difficultés liées à l’abordabilité qui freinaient la demande de logements.


Le ratio de remboursement des ménages (intérêt et capital en pourcentage du revenu disponible) est passé de 14,2 % à 14,3 % au quatrième trimestre. La hausse des taux d’intérêt a fait grimper les remboursements de dettes de 4,4 %, surpassant l’augmentation du revenu disponible. Statistique Canada s’attend à ce que les remboursements de dettes restent élevés, car certains détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable atteindront leur taux d’amortissement négatif et certains détenteurs de prêts hypothécaires à taux fixe s’approchent de la fin de leur durée.


Pendant ce temps, la valeur nette des ménages a reculé à 980,6 % du revenu disponible, en baisse de plus de 110 points de pourcentage par rapport à son sommet record au premier trimestre de 2022. Néanmoins, la valeur nette des ménages a augmenté en raison de la reprise des actions, bien que cette hausse a été partiellement compensée par l’affaiblissement du marché de l’habitation. Les actions des propriétaires dans le secteur de l’immobilier ont chuté, passant de 74,1 % à 73,6 % au quatrième trimestre; nous prévoyons que le ralentissement du marché de l’habitation pèsera sur ce ratio au cours du prochain trimestre.


Entre-temps, les ratios d’endettement des administrations publiques ont continué de s’améliorer en raison de la hausse de l’activité nominale. Le ratio de la dette brute des administrations publiques (y compris tous les paliers de gouvernement) a reculé pour le huitième trimestre d’affilée, de 1,6 point de pourcentage, pour s’établir à 125,3 % du PIB, bien qu’il reste supérieur d’environ 10 points de pourcentage aux niveaux d’avant la pandémie. La dette nette a chuté de 0,9 point de pourcentage pour s’établir à 25,9 % au quatrième trimestre, ce qui correspond plus ou moins à la fourchette d’avant la pandémie.


Élément clé à retenir : Les ratios d’endettement des ménages se sont améliorés au quatrième trimestre, car les revenus ont augmenté plus rapidement que la dette, et, que celle-ci a été contrebalancée par le ralentissement de la croissance de la demande de prêts hypothécaires dans un contexte de hausse des taux d’intérêt. L’endettement élevé des ménages est une des principales vulnérabilités de l’économie canadienne, et la Banque du Canada surveillera de près l’évolution de la politique monétaire.


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