Emplois au Canada : relance économique favorable aux femmes!
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Au Canada, l’emploi a augmenté de 157 100 en septembre, comparativement à l’augmentation attendue de 60 000 et à la remontée de 90 200 du mois précédent. Cette vigoureuse hausse a fait grimper le nombre total d’emplois juste au-dessus du sommet d’avant la pandémie, marquant un moment charnière dans la reprise. L’économie a maintenant récupéré la totalité des trois millions d’emplois perdus au printemps 2020. La reprise, bien qu’elle ait parfois été visiblement cahoteuse, n’a duré que 17 mois, ce qui, honnêtement, a été sans aucun doute beaucoup plus rapide que ce que presque tout le monde aurait osé prévoir en ces jours sombres. Notons au passage que l’emploi des femmes a mené le bal le mois dernier avec un énorme bond de 99 700, et se situe maintenant bien au-dessus des niveaux antérieurs à la pandémie (alors que l’emploi des hommes n’est pas encore tout à fait revenu à ces niveaux). Il ne fait aucun doute qu’il reste encore du travail à faire, car le taux de chômage a chuté de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 6,9 %, mais demeure bien au-dessus de la tendance prépandémique d’environ 5,7 %. Il est à noter que la baisse du chômage est réelle, car le taux de participation est également revenu aux niveaux antérieurs à la pandémie le mois dernier (en hausse de 4 % pour s’établir à 65,5 %).
En fait, les détails du rapport ont été encore plus convaincants que les manchettes. Il est vrai que le résultat global a été quelque peu diminué par la hausse de 37 000 emplois dans l’administration publique (sans aucun doute attribuable aux élections). Cependant, pas moins de six secteurs ont enregistré des gains de 20 000 ou plus. De plus, au moins neuf provinces ont inscrit des gains, de sorte que la remontée est généralisée. Aussi, les emplois à temps plein ont été à l’origine de tous les gains (hausse de 194 000), tandis que les hausses d’emplois dans les secteurs privé et public ont été fortes (le travail autonome a chuté de 19 000). Le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 1,1 % en un mois et a fortement augmenté de 6,8 % pour l’ensemble du troisième trimestre, ce qui laisse entrevoir pour notre prévision du PIB une hausse d’environ 3,5 % pour le trimestre. Enfin, les salaires ont augmenté de 1,7 % sur 12 mois, même si Statistique Canada a souligné à juste titre que, ajustés en fonction d’une composition sectorielle variable, les salaires sont maintenant en hausse de 4,6 % par rapport à il y a deux ans. Cela se traduit par une hausse annualisée des salaires de 2,3 % pendant la pandémie, ce qui reflète probablement davantage la véritable tendance sous-jacente.
Par secteur d’activité : Au-delà de l’élan donné par les élections aux postes d’administration publique, d’autres points forts ont été la culture et les loisirs, les professionnels et les technologies, les finances et l’immobilier, le secteur manufacturier et l’éducation. En gros, il s’agit d’un groupe diversifié, ce qui suggère une force largement répartie. En revanche, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, qui a été en difficulté (en baisse de 26 700), a été le facteur le plus important le mois dernier, ce qui donne à penser que le rebond de septembre ne s’est pas limité à la réouverture.
Par région : L’Ontario a enregistré près de la moitié des gains (augmentation de 73 600), mais les quatre grandes provinces ont enregistré des gains à deux chiffres. Même l’Alberta (augmentation de 19 600), même si elle a fait face à de nouvelles restrictions. Seule Terre-Neuve-et-Labrador n’a pas participé à la reprise des emplois au cours du mois.
Conclusion : Il y a peu de points négatifs relevés dans ce rapport, qui met surtout en évidence la récupération des emplois perdus pendant la pandémie. Cependant, le nombre total d’heures travaillées est toujours inférieur de 1,5 % à celui atteint au cours des sommets précédents, et le taux de chômage à 6,9 % est toujours supérieur de 1 point de pourcentage aux creux précédents, de sorte que nous avons encore du pain sur la planche avant d’avoir une reprise complète de l’emploi. Néanmoins, ce solide résultat rend improbable toute autre possibilité d’adoption de nouvelles de mesures de relance de la Banque du Canada lors de la réunion qui se tiendra plus tard ce mois-ci (27 octobre) et augmente le risque d’une première hausse de taux avant notre prochaine téléconférence en octobre. La reprise rapide du nombre d’emplois au Canada est très différente de celle des États-Unis, car la masse salariale aux États-Unis est toujours en baisse de plus de 3 % par rapport aux niveaux de février 2020 en raison du résultat médiocre actuel.
Tableau 1 – Canada – Emploi
(variation en milliers)
Sept. | Août. | Juil. | 3-moi (variation moyenne) | 12-moi (variation moyenne) | |
TOTAL | 157.1 | 90.2 | 94 | 113.8 | 61.9 |
(variation mensuelle en %) | 0.8 | 0.5 | 0.5 | 7.51 | 4.02 |
Temps plein | 193.6 | 68.5 | 83.0 | 115.0 | 54.6 |
Temps partiel | -36.5 | 21.7 | 11.0 | -1.3 | 7.3 |
Production de biens | 14.7 | -2.6 | 1.0 | 4.4 | 3.2 |
Fabrication | 14.7 | -2.6 | 1.0 | 8.4 | -1.1 |
Construction | -10.9 | 20.2 | -3.9 | 1.8 | 4.7 |
Services | 142.4 | 92.9 | 92.9 | 109.4 | 58.6 |
Commerce | -2.4 | 16.9 | 13.0 | 9.2 | 9.3 |
Taux de chômage (%) | 6.9 | 7.1 | 7.5 | 7.83 | 9.24 |
Moyenne des salaires horaires (variation sur 12 mois en %) | 1.7 | 1.3 | 0.5 | -0.13 | 5.54 |
1 (variation de 3 mois en %) 2 (variation annuelle en %); 3 (3 derniers mois) 4 (12 derniers mois)
Source: BMO Economics, Haver Analytics
Déclarations de divulgation importantes (en anglais seulement).
Au Canada, l’emploi a augmenté de 157 100 en septembre, comparativement à l’augmentation attendue de 60 000 et à la remontée de 90 200 du mois précédent. Cette vigoureuse hausse a fait grimper le nombre total d’emplois juste au-dessus du sommet d’avant la pandémie, marquant un moment charnière dans la reprise. L’économie a maintenant récupéré la totalité des trois millions d’emplois perdus au printemps 2020. La reprise, bien qu’elle ait parfois été visiblement cahoteuse, n’a duré que 17 mois, ce qui, honnêtement, a été sans aucun doute beaucoup plus rapide que ce que presque tout le monde aurait osé prévoir en ces jours sombres. Notons au passage que l’emploi des femmes a mené le bal le mois dernier avec un énorme bond de 99 700, et se situe maintenant bien au-dessus des niveaux antérieurs à la pandémie (alors que l’emploi des hommes n’est pas encore tout à fait revenu à ces niveaux). Il ne fait aucun doute qu’il reste encore du travail à faire, car le taux de chômage a chuté de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 6,9 %, mais demeure bien au-dessus de la tendance prépandémique d’environ 5,7 %. Il est à noter que la baisse du chômage est réelle, car le taux de participation est également revenu aux niveaux antérieurs à la pandémie le mois dernier (en hausse de 4 % pour s’établir à 65,5 %).
En fait, les détails du rapport ont été encore plus convaincants que les manchettes. Il est vrai que le résultat global a été quelque peu diminué par la hausse de 37 000 emplois dans l’administration publique (sans aucun doute attribuable aux élections). Cependant, pas moins de six secteurs ont enregistré des gains de 20 000 ou plus. De plus, au moins neuf provinces ont inscrit des gains, de sorte que la remontée est généralisée. Aussi, les emplois à temps plein ont été à l’origine de tous les gains (hausse de 194 000), tandis que les hausses d’emplois dans les secteurs privé et public ont été fortes (le travail autonome a chuté de 19 000). Le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 1,1 % en un mois et a fortement augmenté de 6,8 % pour l’ensemble du troisième trimestre, ce qui laisse entrevoir pour notre prévision du PIB une hausse d’environ 3,5 % pour le trimestre. Enfin, les salaires ont augmenté de 1,7 % sur 12 mois, même si Statistique Canada a souligné à juste titre que, ajustés en fonction d’une composition sectorielle variable, les salaires sont maintenant en hausse de 4,6 % par rapport à il y a deux ans. Cela se traduit par une hausse annualisée des salaires de 2,3 % pendant la pandémie, ce qui reflète probablement davantage la véritable tendance sous-jacente.
Par secteur d’activité : Au-delà de l’élan donné par les élections aux postes d’administration publique, d’autres points forts ont été la culture et les loisirs, les professionnels et les technologies, les finances et l’immobilier, le secteur manufacturier et l’éducation. En gros, il s’agit d’un groupe diversifié, ce qui suggère une force largement répartie. En revanche, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, qui a été en difficulté (en baisse de 26 700), a été le facteur le plus important le mois dernier, ce qui donne à penser que le rebond de septembre ne s’est pas limité à la réouverture.
Par région : L’Ontario a enregistré près de la moitié des gains (augmentation de 73 600), mais les quatre grandes provinces ont enregistré des gains à deux chiffres. Même l’Alberta (augmentation de 19 600), même si elle a fait face à de nouvelles restrictions. Seule Terre-Neuve-et-Labrador n’a pas participé à la reprise des emplois au cours du mois.
Conclusion : Il y a peu de points négatifs relevés dans ce rapport, qui met surtout en évidence la récupération des emplois perdus pendant la pandémie. Cependant, le nombre total d’heures travaillées est toujours inférieur de 1,5 % à celui atteint au cours des sommets précédents, et le taux de chômage à 6,9 % est toujours supérieur de 1 point de pourcentage aux creux précédents, de sorte que nous avons encore du pain sur la planche avant d’avoir une reprise complète de l’emploi. Néanmoins, ce solide résultat rend improbable toute autre possibilité d’adoption de nouvelles de mesures de relance de la Banque du Canada lors de la réunion qui se tiendra plus tard ce mois-ci (27 octobre) et augmente le risque d’une première hausse de taux avant notre prochaine téléconférence en octobre. La reprise rapide du nombre d’emplois au Canada est très différente de celle des États-Unis, car la masse salariale aux États-Unis est toujours en baisse de plus de 3 % par rapport aux niveaux de février 2020 en raison du résultat médiocre actuel.
Tableau 1 – Canada – Emploi
(variation en milliers)
Sept. | Août. | Juil. | 3-moi (variation moyenne) | 12-moi (variation moyenne) | |
TOTAL | 157.1 | 90.2 | 94 | 113.8 | 61.9 |
(variation mensuelle en %) | 0.8 | 0.5 | 0.5 | 7.51 | 4.02 |
Temps plein | 193.6 | 68.5 | 83.0 | 115.0 | 54.6 |
Temps partiel | -36.5 | 21.7 | 11.0 | -1.3 | 7.3 |
Production de biens | 14.7 | -2.6 | 1.0 | 4.4 | 3.2 |
Fabrication | 14.7 | -2.6 | 1.0 | 8.4 | -1.1 |
Construction | -10.9 | 20.2 | -3.9 | 1.8 | 4.7 |
Services | 142.4 | 92.9 | 92.9 | 109.4 | 58.6 |
Commerce | -2.4 | 16.9 | 13.0 | 9.2 | 9.3 |
Taux de chômage (%) | 6.9 | 7.1 | 7.5 | 7.83 | 9.24 |
Moyenne des salaires horaires (variation sur 12 mois en %) | 1.7 | 1.3 | 0.5 | -0.13 | 5.54 |
1 (variation de 3 mois en %) 2 (variation annuelle en %); 3 (3 derniers mois) 4 (12 derniers mois)
Source: BMO Economics, Haver Analytics
Déclarations de divulgation importantes (en anglais seulement).
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