BdC – Un premier pas vers l’assouplissement
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La Banque du Canada a réduit son taux directeur de 25 points de base pour le ramener à 4,75 % aujourd’hui. Il s’agit de la première réduction en plus de quatre ans, de la première depuis que Tiff Macklem est devenu gouverneur et de la première réduction par une banque centrale du G7 au cours du présent cycle. Bien que largement anticipée par les marchés des capitaux, la réduction du taux était loin d’être certaine, de sorte que le choix des termes du gouverneur est vraiment important. Dans l’ensemble, le ton laisse entrevoir d’autres réductions (honnêtement, nous l’estimons un peu trop expansionniste à notre goût), tout en gardant une saine dose de prudence. La BdC est manifestement impressionnée par la modération généralisée de l’inflation sous-jacente en 2024 et affirme clairement que sa politique n’a plus besoin d’être aussi restrictive, mais il va sans dire qu’elle se garde aussi d’agir trop précipitamment.
Le message clé d’aujourd’hui : la Banque prendra une décision à la fois, de sorte que chaque bulletin sur l’IPC et, dans une moindre mesure, chaque communiqué sur le PIB et le taux de chômage aura son importance. Pour le moment, nous prévoyons qu’une réunion sur deux donnera lieu à une réduction de taux, mais notre position, comme celle de la Banque, dépend de l’évolution des données. On attend deux communiqués sur l’IPC (et les emplois) avant la décision du 24 juillet; si l’inflation reste aussi faible que depuis le début de l’année, la BdC opérera sans doute une réduction ce jour-là.
Voici quelques citations clés tirées de la déclaration préliminaire du gouverneur Macklem (qui est plus détaillée que le communiqué de presse) :
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Réductions ultérieures : « Si l’inflation continue à ralentir et que les données continuent à renforcer notre confiance qu’elle se dirige bien vers la cible de 2 %, il est raisonnable de s’attendre à d’autres baisses du taux directeur. Mais nous prenons nos décisions de taux une à la fois. »
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Étendue de l’inflation : « La proportion de composantes de l’IPC affichant un taux d’augmentation supérieur à 3 % est maintenant près de sa moyenne historique, ce qui semble indiquer que les hausses de prix ne sont plus anormalement généralisées. »
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Motif de cette réduction : « Tout cela signifie que la politique monétaire restrictive parvient à alléger les pressions sur les prix. Et puisque les données indiquant un ralentissement de l’inflation sous-jacente sont de plus en plus nombreuses et constantes, il n’est plus nécessaire qu’elle le soit autant. »
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Ce qui pourrait mal tourner : « Nous ne voulons pas resserrer la politique monétaire plus qu’il le faut pour ramener l’inflation à la cible. Mais si nous abaissons le taux directeur trop vite, nous pourrions compromettre les progrès réalisés jusqu’ici dans notre lutte contre l’inflation. Les progrès à venir seront probablement inégaux, et des risques demeurent. L’inflation pourrait être plus élevée si les tensions augmentent à l’échelle mondiale, si les prix des logements montent plus vite que prévu au Canada ou si la croissance des salaires reste élevée par rapport à celle de la productivité. »
Pour l’économie, une hausse de 25 pdb, qui avait été largement prise en compte, n’aura pas de grand impact en soi. Cependant, elle donnera au moins un petit coup de pouce aux emprunteurs et ravivera l’humeur de ce qui a été un marché de l’habitation remarquablement calme. À mesure que les taux continueront de reculer graduellement au cours des prochains trimestres, la pression sur les ménages s’atténuera, ce qui devrait préparer le terrain à une légère amélioration de la croissance au cours de la prochaine année.
Conclusion : La première réduction n’est pas nécessairement la plus forte, mais elle est la plus importante, car elle marque un tournant officiel décisif après plus de deux ans de politique restrictive. Elle est probablement la première d’une série de réductions, même si la série ne sera assurément pas linéaire. Le ton de la BdC est un peu plus favorable que prévu à une détente monétaire, mais chaque réduction de taux cette année nécessitera des preuves que l’inflation se calme.
Passez en revue les renseignements importants (en englais seulement)
Douglas Porter
Économiste en chef et directeur général
416-359-4887
Douglas Porter possède plus de 30 ans d’expérience dans l’analyse des économies et des marchés financiers mondiaux. Comme &e…(..)
Voir le profil complet >La Banque du Canada a réduit son taux directeur de 25 points de base pour le ramener à 4,75 % aujourd’hui. Il s’agit de la première réduction en plus de quatre ans, de la première depuis que Tiff Macklem est devenu gouverneur et de la première réduction par une banque centrale du G7 au cours du présent cycle. Bien que largement anticipée par les marchés des capitaux, la réduction du taux était loin d’être certaine, de sorte que le choix des termes du gouverneur est vraiment important. Dans l’ensemble, le ton laisse entrevoir d’autres réductions (honnêtement, nous l’estimons un peu trop expansionniste à notre goût), tout en gardant une saine dose de prudence. La BdC est manifestement impressionnée par la modération généralisée de l’inflation sous-jacente en 2024 et affirme clairement que sa politique n’a plus besoin d’être aussi restrictive, mais il va sans dire qu’elle se garde aussi d’agir trop précipitamment.
Le message clé d’aujourd’hui : la Banque prendra une décision à la fois, de sorte que chaque bulletin sur l’IPC et, dans une moindre mesure, chaque communiqué sur le PIB et le taux de chômage aura son importance. Pour le moment, nous prévoyons qu’une réunion sur deux donnera lieu à une réduction de taux, mais notre position, comme celle de la Banque, dépend de l’évolution des données. On attend deux communiqués sur l’IPC (et les emplois) avant la décision du 24 juillet; si l’inflation reste aussi faible que depuis le début de l’année, la BdC opérera sans doute une réduction ce jour-là.
Voici quelques citations clés tirées de la déclaration préliminaire du gouverneur Macklem (qui est plus détaillée que le communiqué de presse) :
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Réductions ultérieures : « Si l’inflation continue à ralentir et que les données continuent à renforcer notre confiance qu’elle se dirige bien vers la cible de 2 %, il est raisonnable de s’attendre à d’autres baisses du taux directeur. Mais nous prenons nos décisions de taux une à la fois. »
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Étendue de l’inflation : « La proportion de composantes de l’IPC affichant un taux d’augmentation supérieur à 3 % est maintenant près de sa moyenne historique, ce qui semble indiquer que les hausses de prix ne sont plus anormalement généralisées. »
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Motif de cette réduction : « Tout cela signifie que la politique monétaire restrictive parvient à alléger les pressions sur les prix. Et puisque les données indiquant un ralentissement de l’inflation sous-jacente sont de plus en plus nombreuses et constantes, il n’est plus nécessaire qu’elle le soit autant. »
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Ce qui pourrait mal tourner : « Nous ne voulons pas resserrer la politique monétaire plus qu’il le faut pour ramener l’inflation à la cible. Mais si nous abaissons le taux directeur trop vite, nous pourrions compromettre les progrès réalisés jusqu’ici dans notre lutte contre l’inflation. Les progrès à venir seront probablement inégaux, et des risques demeurent. L’inflation pourrait être plus élevée si les tensions augmentent à l’échelle mondiale, si les prix des logements montent plus vite que prévu au Canada ou si la croissance des salaires reste élevée par rapport à celle de la productivité. »
Pour l’économie, une hausse de 25 pdb, qui avait été largement prise en compte, n’aura pas de grand impact en soi. Cependant, elle donnera au moins un petit coup de pouce aux emprunteurs et ravivera l’humeur de ce qui a été un marché de l’habitation remarquablement calme. À mesure que les taux continueront de reculer graduellement au cours des prochains trimestres, la pression sur les ménages s’atténuera, ce qui devrait préparer le terrain à une légère amélioration de la croissance au cours de la prochaine année.
Conclusion : La première réduction n’est pas nécessairement la plus forte, mais elle est la plus importante, car elle marque un tournant officiel décisif après plus de deux ans de politique restrictive. Elle est probablement la première d’une série de réductions, même si la série ne sera assurément pas linéaire. Le ton de la BdC est un peu plus favorable que prévu à une détente monétaire, mais chaque réduction de taux cette année nécessitera des preuves que l’inflation se calme.
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