Trésorerie nouvelle génération - Gestion des liquidités dans un contexte de hausse des taux
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Presque toutes les grandes économies ont ralenti en 2022. Au cours des cinq dernières décennies, la politique monétaire n’a jamais été aussi fortement orientée vers les hausses de taux qu’elle l’a été cette année. La Réserve fédérale et la Banque du Canada ont haussé les taux d’intérêt à six reprises cette année, invoquant la persistance de l’inflation. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive jusqu’au début de 2023.
La façon dont vous gérez vos liquidités pendant cette période est essentielle. Pour de nombreuses entreprises, la hausse des taux d’intérêt et la volatilité des marchés d’intérêt font en sorte qu’il est plus difficile de maximiser la liquidité, de réduire au minimum le risque opérationnel, d’obtenir des rendements optimaux et de garantir des coûts d’emprunt acceptables.
Pour mettre les choses en perspective, Johanna Skoog, première directrice générale et chef, Solutions de trésorerie et de paiement, BMO Marchés des capitaux, États-Unis, a récemment animé une discussion avec deux experts qui ont donné leur point de vue sur l’économie et la gestion des liquidités :
- Jennifer Lee, économiste principale à BMO Marchés des capitaux, est connue pour son analyse de l’économie américaine ainsi que des marchés financiers et de l’activité économique en Europe et au Japon.
- Benjamin Lambert, premier directeur général et chef, Solutions de liquidité, BMO Marchés des capitaux, possède une grande expertise en matière de collaboration avec les clients pour offrir des solutions de liquidité dans l’ensemble de leurs réserves de fonds de roulement et de leurs fonds stratégiques.
Voici un résumé de leur entretien.
Économie nord-américaine : bonnes et mauvaises nouvelles
Mme Lee a commencé par quelques bonnes nouvelles. Après quatre hausses consécutives de 75 points de base, les banques centrales n’utilisent plus le terme d’« accélération du resserrement », qui implique une série de hausses de taux importantes sur une assez courte période. Dans ce cas-ci, on parle de trois points de pourcentage en un peu plus de six mois. Elle a toutefois rapidement souligné que les hausses de taux ne sont pas terminées et que les taux resteront élevés pendant un certain temps.
« Aux États-Unis, nous allons probablement composer avec un taux des fonds fédéraux de l’ordre de 4,75 % à 5 % pendant environ un an », a déclaré Mme Lee. Cela s’explique par le fait que l’économie américaine, même après avoir connu des hausses de taux totalisant 375 points de base, demeure très résiliente.
En plus des résultats plus solides que prévu au troisième trimestre concernant le PIB des États-Unis et les gains au chapitre des dépenses de consommation, le resserrement persistant du marché du travail a entraîné jusqu’à présent une légère récession. Selon l’enquête d’octobre sur les possibilités d’emploi et le taux de roulement de la main-d’œuvre (Job Openings and Labor Turnover Survey), il y a près de deux possibilités d’emploi pour pratiquement chaque travailleur sans emploi. Par ailleurs, le Canada a atteint un record de près d’un million de postes vacants au deuxième trimestre de 2022. « D’ici là, nous continuerons probablement à observer des pressions sur les salaires », a affirmé Mme Lee. « Et cela, en retour, nécessiterait une pression à la hausse sur l’inflation. »
Mme Lee a indiqué que BMO s’attend à ce que le PIB réel des États-Unis augmente à un taux annuel de 1,9 % en 2022. Elle a ajouté que BMO a fait passer ses prévisions sur le taux de croissance du PIB du Canada de 3,3 % à 3,5 %. BMO s’attend à ce que les deux pays connaissent un repli au premier semestre de 2023, suivi d’une modeste reprise au deuxième semestre, ce qui se traduira par une croissance nette nulle. Selon Mme Lee, les États-Unis et le Canada devraient tous deux rebondir avec une croissance d’environ 1,5 % en 2024.
Qu’est-ce que tout cela signifie pour les banques centrales nord-américaines? BMO s’attend à ce que la Réserve fédérale augmente ses taux de 100 points de base (pdb) supplémentaires au cours des trois prochaines réunions, soit 50 pdb en décembre et 25 pdb supplémentaires en février et en mars, ce qui se traduirait par un taux des fonds fédéraux se situant entre 4,75 % et 5 %. En ce qui concerne la Banque du Canada, Mme Lee a déclaré que BMO s’attend à deux autres hausses de taux d’ici janvier, pour un total de 75 pdb.
« N’oubliez pas qu’un rythme plus lent de hausses de taux ne signifie pas une réduction », a mentionné Mme Lee. « Cela signifie une hausse de 50 pdb au lieu de 75, ou de 25 au lieu de 50. Mais si la croissance économique est plus faible, si la croissance de l’emploi est plus faible et si les dépenses sont moins élevées, cela contribuera à la décision de ralentir un peu [les hausses de taux]. C’est ce qui rend toute cette situation si unique : les mauvaises nouvelles sont bonnes, les bonnes nouvelles sont mauvaises, et malheureusement, c’est la façon dont le monde fonctionne de nos jours. »
Retour aux principes fondamentaux de la gestion des liquidités
Les entreprises tentent de comprendre les conditions extrêmes décrites par MmeLee. Cela a entraîné beaucoup de prudence et d’incertitude, ainsi que ce que M. Lambert a décrit comme un « essoufflement des hausses de taux ».
« D’un côté, nous avons des clients qui analysent toutes les données économiques et les points de discussion de la Réserve fédérale et qui jonglent avec les commentaires fermes et conciliants qui reviennent jour après jour », a déclaré M. Lambert. « D’un autre côté, certains de nos clients essaient encore de comprendre tout cela et ne savent toujours pas quoi faire avec leur argent. »
M. Lambert a indiqué que le moment était venu de revenir aux principes fondamentaux de l’examen des stratégies de gestion des liquidités. « Nous devons revenir à l’ancienne pratique d’analyse des flux de trésorerie, en évaluant d’où ils proviennent et où ils doivent aller. »
Cela signifie séparer les liquidités en trois catégories :
- Fonds d’exploitation : votre fonds de roulement quotidien auquel vous avez un accès immédiat, pour les paiements, la paie, etc.
- Fonds de réserve : fonds utilisés pour effectuer des paiements futurs réguliers dans un délai d’un à six mois, comme les paiements d’impôts fonciers, les paiements de dividendes, les remboursements de dettes et les versements de primes.
- Fonds stratégique : liquidités à long terme (plus de six mois) rarement utilisées. Il s’agit des fonds mis de côté pour des événements majeurs, comme des acquisitions ou des dépenses en immobilisations importantes.
Dans le contexte précédent de faibles taux d’intérêt, les entreprises n’avaient pas besoin d’être aussi disciplinées. « Pourquoi faire fructifier les liquidités alors que les taux sont proches de zéro? », a affirmé M. Lambert. « Maintenant que le contexte a changé et qu’il y a de la valeur à saisir, nous devons revenir à cette pratique et réaffecter les liquidités aux différentes catégories afin de déterminer la catégorie que l’on pourrait faire fructifier et celle qui doit être conservée pour s’assurer que l’on a un fonds de roulement quotidien. »
M. Lambert a également souligné l’importance d’être suffisamment flexible pour ajuster votre politique de placement au besoin. « Le message est de rester agile, de rechercher la valeur et de l’adapter à vos besoins en liquidités, à votre appétit pour le rendement et à votre appétit pour le risque », a-t-il dit.
Vous pouvez écouter l’entretien complet ici.
Le balado Markets Plus est accessible en direct sur tous les principaux réseaux (en anglais), y compris Apple and Spotify.
Johanna Skoog: Bonjour chers collègues. Bienvenue à cette édition de NextGen Treasury. Je suis Johanna Skoog et je suis Directrice des solutions de financement aux États-Unis et de trésorerie. Nous allons vous donner de bons contenus sur des sujets qui sont pertinents pour vous. Dans d'autres sessions, nous avons parlé des astuces sur comment minimiser notre exposition à la fraude avec Gary [inintelligible 00:00:28] et l'année passée, [inintelligible 00:00:31] a parlé d'équilibrer les échelles de liquidité. Parlant de liquidité, aujourd'hui, nous allons ramener la conversation à la liquidité.
Au cours de cette année, presque toutes les économies ont ralenti. Au cours des cinq dernières décennies, les politiques n'ont jamais été vers les hausses des taux comme on le voit. En Amérique du Nord, la Réserve fédérale et la Banque du Canada ont augmenté les taux d'intérêt six fois cette année et ça a amené à de l'inflation. On s'attend à ce que cette tendance se poursuive dans l'exercice financier de 2023. Qu'est-ce que ça veut dire pour vous ? La façon dont vous gérez votre liquidité dans cet environnement est très importante. Avec des taux d'intérêt en hausse et de la volatilité, ça va devenir de plus en plus difficile de maximiser les liquidités, de minimiser les risques opérationnels et d'avoir des rendements optimaux.
Si vous avez gardé un œil sur les taux d'intérêt en hausse, vous n'êtes pas seul. La gestion des liquidités dans cet environnement a été un des sujets les plus importants. Pour répondre à certaines de vos questions, aujourd'hui, je suis avec deux experts. Ils vont vous donner leurs pensées, leurs points de vue sur la gestion des liquidités. Ensuite, nous aurons une discussion de panel où ils vont répondre à vos questions. Une introduction de nos experts aujourd'hui et ensuite, nous irons au cœur du sujet.
Premièrement, nous avons Jennifer Lee, Directrice et économiste principale. Elle est reconnue pour son analyse sur l'économie des États-Unis et section Commentaires sur les marchés financiers et l'activité financière en Europe et au Japon. Bienvenue Jennifer. Nous avons également Ben Lambert qui est Directeur général et chef des solutions de liquidité à BMO Marchés des Capitaux. Ben a beaucoup d'expertise. Il a créé des partenariats avec les clients pour livrer des solutions. Bienvenu à Ben. Maintenant, allons-y. Jennifer, à vous pour votre perspective sur l'économie.
Jennifer Lee: Merci beaucoup. Je pensais que j'allais commencer avec des nouvelles positives et j'ai l'impression que ça fait très longtemps que je n'en ai pas parlé. Est-ce que vous êtes prêts ? Voilà. Je n'ai pas entendu les banques centrales parler du mot « [inintelligible 00:02:50] » depuis quelques mois. Voici la bonne nouvelle. Bien sûr, après des hausses, c'est les plus-- c'est ce qu'on peut appeler [inintelligible 00:03:01]. Si c'est considéré [inintelligible 00:03:02], je pense qu'on aurait eu un autre problème. Ça ne veut pas dire que les taux vont dans nos directions. Ça va être haut pour plus longtemps et les taux vont demeurer élevés.
Aux États-Unis, on va probablement vivre avec un taux jusqu'à 5 % pendant un bout temps, environ un an. La raison derrière tout cela, c'est que l'économie américaine, même après 375 points de base d'augmentation, demeure très résiliente. Je dois vous dire que j'ai été pas mal surprise par les données, je savais que tout irait sûrement. Ce n'est pas que moi qui sais ça. Plus récemment, nous avons reçu les chiffres du troisième trimestre, c'est à 2.9 % pour le PIB et c'est plus élevé que le premier estimé, et on attribue des gains dans les dépenses des consommateurs, dans les investissements et les exportations, mais bien sûr, il y a le logement qui joue là-dedans.
Depuis ce temps-là, pour le quatrième trimestre, on voit encore que ça continue. Les dépenses des consommateurs ont augmenté, mais ça a ralenti un petit peu et on a des preuves de ça d'après le rapport des ventes au détail du mois d'octobre. C'est des investissements dans la machinerie, c'est ce qu'on dit, et le commerce jusqu'en octobre s'ajustait à la croissance du PIB, mais il y a quand même les déficits du mois d'octobre. Je pense qu'on va soustraire de la croissance. Au Canada, plus tôt cette semaine, on a eu les chiffres du PIB pour le troisième trimestre. 2.9 % annualisé, mais les détails n'étaient pas solides.
Les dépenses des consommateurs ont diminué, parce que ça a permis aux consommateurs d'épargner de l'argent, donc ça a augmenté les taux d'épargne. On sait que d'avoir un peu d'épargne à côté, ce n'est jamais une mauvaise chose. Le logement a diminué également et je pense que ça va continuer. Les exportations, les investissements en affaire et les inventaires aussi vont augmenter.
Pour 2022, le taux de croissance du PIB a augmenté jusqu'à 3.5 %, il était à 3.3 %. Pour les États-Unis, on regarde environ 1.9 % et on continue à s'attendre à voir un ralentissement dans la première année de 2023, j'imagine que ça s'en vient, et ensuite une relance modeste dans la deuxième partie de l'année. Zéro croissance pour 2023. Ensuite, il va y avoir une relance en 2024, on parle d'environ 1.5 % pour les détailler.
J'ai l'impression que je devrais mentionner également notre perspective de croissance mondiale. On entend cette question : est-ce qu'on voit une récession mondiale dans la prochaine année ? La réponse en ce moment, c'est non, pas tout à fait, mais on s'en rapproche. En ce moment, on a commencé l'année avec une croissance de 4.5 % pour 2022 et 4 % pour 2023, et c'était comme les bons vieux jours. Bien sûr, il y a eu la guerre en Russie et en Ukraine, les confinements et les restrictions en Chine et bien sûr, ce que la Fed a fait. Maintenant, on regarde une croissance de 3.1 % pour 2022, 2.3 pour 2023. Pour 2023, à part la pandémie et la crise financière, c'est le rythme le plus lent depuis trois décennies. Il n'y a pas de règles sur quel chiffre constituerait une récession mondiale, mais par définition, ce serait une période de déclin économique partout dans le monde.
Chez BMO, nous, on regarde à peu près les 2 %. Vu qu'on dit que c'est 2.3 % l'année prochaine, on s'en rapproche. Je ne pense pas que ça va prendre grand-chose pour nous amener dans cet environnement récessionniste. Il y a aussi les banques qui parlent de ce concept. On a dit au mois d'octobre que le pire est à venir. Ils n'ont pas dit qu'il allait y avoir une récession partout dans le monde, mais ils ont dit que certains pays vont se sentir comme si c'était une récession. Ils ont même mentionné, avant ça, le FMI, par des inflations et des [inintelligible 00:07:33]. C'est plus soutenu qu'on aurait pu le croire. Ils encouragent les banques centrales à combattre l'inflation. Ça, ça veut dire en fait que ça va prendre plus de hausses des taux d'intérêt.
La Banque mondiale avait un angle différent, ils étaient d'accord avec la vue sur l'inflation, mais ils ont parlé de conséquences dévastatrices si on augmentait les taux de façon trop agressive. Peu importe, il va y avoir des douleurs un peu partout. Certains pays, certaines régions vont souffrir plus que d'autres. Ils ont leurs propres défis. Je pense à la Chine avec les confinements, les restrictions et maintenant les manifestations. Bien sûr, avec l'Europe-- Nous, est-ce qu'on commence avec ça ? On a une crise énergétique, probablement des récessions là.
Si on retourne à l'Amérique du Nord, la raison pour laquelle on va avoir seulement une récession modérée, ça revient au marché du travail. Telle est ma préférée, pas autant qu'elle l'était auparavant, mais je vous dirai ceci, c'est que si vous cherchez un emploi, c'est le meilleur moment de rechercher un emploi. Pour ceux qui essaient d'embaucher, c'est le pire moment de trouver des employés. On peut se tourner vers les taux d'ouverture de postes. Je me souviens, il y avait des gens qui regardaient le rapport de [inintelligible 00:08:56] et maintenant, on le regarde de très près. On regarde même les rapports mensuels.
On vient d'avoir le rapport du mois d'octobre. Ça démontre encore que pour 16 mois de suite, il y a eu plus de 10 millions d'ouvertures de postes. C'est le double du chômage. Il y a deux emplois pour chaque Américain au chômage. Au Canada, il y a près d'un million de postes ouverts et c'est en retard, et c'est presque égal au nombre de Canadiens qui n'ont pas d'emploi. On va continuer à avoir de la pression sur les salaires. Ça, ça veut dire plus de pression sur l'inflation.
Il y a eu des nouvelles encourageantes sur l'inflation. On a eu le rapport du mois d'octobre qui a causé beaucoup d'excitations. Je suis désolée pour le terme technique, mais en particulier, il y avait une augmentation de plus 3 % d'un mois à l'autre. C'est la plus petite augmentation depuis plus d'un an.
La tendance sur un an, elle a diminué de 6.6 % alors qu'elle était en hausse de 40 ans. Une semaine plus tard, on a eu les chiffres pour le Canada pour le mois d'octobre, ça ne s'est pas détérioré. C'était stable à 6.9 %. Ça a mis de la distance entre ce filtre et le pic qu'on a vu au mois de juin. La moyenne était à 5.4 %, et c'est bien. Au moins ça, ce n'est pas parfait, mais ça ne s'est pas empiré. Les banques centrales ont eu de la difficulté auparavant. Je pense qu'on peut comprendre qu'ils ne veulent pas être tant et trop agressifs.
[inintelligible 00:10:32] l'a dit au mois d'août que le coût de ne pas en faire assez, c'est plus grand que le coup d'en faire trop. Alors il dit ceci depuis jusqu'à tout récemment et d'autres membres, une crise d'une FED on a tous dit la même chose. Qu'est-ce que ça veut dire pour la Fed et la Banque du Canada ? Voici, la Fed après 375 points de base d'augmentation, ils vont chercher un autre 100 points de base puis vont venir au cours des trois prochaines rencontres, alors 50 points de base en décembre. D'après les commentaires de [inintelligible 00:11:05], mercredi, oui, c'était ça. Un autre 25 bit au mois février et 25 bit encore une fois au mois de mars. On va se retrouver à 4,875.
Pour la Banque du Canada, deux autres hausses sur 50 points de base suite à 350 points d'augmentation. Peut-être un autre 50 bit en décembre et un autre 25 points de base à 4.5 % en janvier. Une fois qu'on sera autoterminal, on va évaluer l'environnement, parce qu'on sait qu'il peut y avoir des délais. Il y a un risque que les taux seront plus élevés que ce qu'on a anticipé.
Qu'est-ce qui va suivre ? Je vais dire que tout dépend des données et les décisions seront prises d'une rencontre à l'autre. Si, c'est une bonne explication à utiliser, mais bien sûr on doit garder l'œil sur des données, sur les prix du pétrole par exemple, parce que si le pétrole continue à diminuer, ça doit demeurer pendant plus que quelques jours et ça pourra soulager la pression sur d'autres coûts, comme le transport, assez connu. Ça fait d'avoir une histoire complète, mais ça revient.
Il faut s'assurer qu'on va diminuer et retourner vers les 2 %. Souvenez-vous qu'un rythme plus lent de hausse de taux, ça veut dire que ça va être 50 au lieu de 75 ou 25 au lieu de 50, mais si on a une croissance économique, si on a moins de dépenses, ça va aider la décision à ralentir les choses un petit peu, donc une croissance plus lente, ça devrait aider. C'est ce qui rend cette situation très unique. C'est que les mauvaises nouvelles sont bonnes, les bonnes nouvelles tomberaient et malheureusement, c'est la façon que ça fonctionne ces jours. Je pense que c'est tout pour moi. Merci.
Johanna: Merci Jennifer, pour ces commentaires, c'était très intéressant. Maintenant, on va se tourner vers Ben qui nous parlera de la liquidité avec les clients.
Ben: Bonne après-midi à tous et merci beaucoup Johanna de l'invitation, Jennifer d'avoir partagé les bonnes nouvelles et les mauvaises nouvelles. Évidemment, on est encore très prudent. Il y a beaucoup d'incertitudes comme vous avez décrit Jennifer. Étant donné qu'on fait face à une hausse des taux, ça a été beaucoup plus agressif qu'on aurait pu le penser. On parle aux clients tous les jours et je dois admettre qu'on voit beaucoup de stress et une fatigue de la hausse des taux en ce moment. D'un côté, on a des clients qui analysent toutes les données économiques et qui jonglent un peu. Il y a des commentaires qui sont positifs ou négatifs, que ce soit les données du PIB un jour ou des commentaires de [inintelligible 00:14:08] hier. De l'autre côté, on a des clients qui essaient encore de faire du sens de toutes ces informations et qui ne savent pas exactement quoi faire avec leurs liquidités.
Qu'on soit d'un côté ou de l'autre ou au milieu, c'est correct, c'est normal. Je vous dirais de ne pas vous inquiéter. Il y a des solutions pour accommoder tout le monde et pour vous aider à naviguer dans cet environnement des taux. Une chose que j'ajouterais, c'est qu'il faut se souvenir-- Ça fait un bout de temps qu'on n'a pas vu ce genre d'environnement. Moi, ça fait presque 20 ans que je suis banquier et 10 ans dans les liquidités. J'ai vu les crises au Canada, mais l'environnement dans lequel on se retrouve en ce moment, c'est probablement un qui pose le plus grand nombre de défis. Je vous dirais, je ne suis pas certain si on a déjà été dans une situation comme celle-ci. Vous savez, la dernière fois, la Fed ne combattait pas vraiment l'inflation, donc c'est un nouvel environnement pour nous. Un environnement difficile à gérer, et je vous dirais que pendant la prochaine session, on va essayer de faire du sens de ce qui se passe et de voir comment naviguer dans cet environnement où est ce qu'il est question de la gestion des liquidités. Il y a trois choses principales dont j'aimerais parler aujourd'hui. La première chose, c'est l'impact de cet environnement de hausse des taux du côté comparatif. Ce qu'on a vu, après 12 mois maintenant, c'est que cet environnement de hausse des taux a changé les marchés de ce qu'on appelle de la diversification à la valeur, et on a vu cette dynamique du côté des clients et des banques. Regardons certains d'entre vous, vous écoutez cette question. Vous êtes là ? Oui. Il me semble que j'ai déjà entendu ça. Prenons un instant de recul.
Pendant la pandémie, on a vu beaucoup de dépôts de liquidités du côté trésorerie, les clients s'inquiétaient des réserves en liquidité qu'ils devraient maintenir étant donné l'environnement géopolitique et la pandémie. Ils voulaient garder leur liquidité en tant que réserve. En 2021 et au début de 2022, on a vu une normalisation un peu. Les CAPEX, les schémas de dette tandis que les taux d'intérêt augmentaient. On a vu un changement de priorités pour mes clients, et aussi un changement d'appétit lorsqu'il est question de poursuivre la valeur et la performance.
Maintenant, prenons le point de vue de la banque pour un moment, et c'est ce que vous voyez à l'écran pour illustrer les points. Les clients qui venaient vers les banques, qui avaient de l'argent comptant, ils voulaient placer leur argent sur leur bilan. C'est ce que vous voyez, le peu que vous voyez à gauche pendant la pandémie, tandis qu'on sortait de la pandémie, les banques ont commencé à mettre des limites sur les balances qu'ils pourraient accommoder, et sur les prix également pour s'assurer qu'ils pourraient servir tous leurs clients et garder la capacité sur leur bilan. Du point de vue de la banque, on a commencé à avoir une normalisation du comportement des bilans également. On a vu un rebalancement entre les prêts et les dépôts, et c'est le point d'inflexion qu'on voit ici sur la planche en sortant de la pandémie. Si vous regardez de près, vous allez voir qu'au cours des derniers trimestres, on a commencé à voir une croissance des prêts. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que les banques, lorsqu'elles essaient de gérer cette nouvelle normalité, ils ont un appétit pour donner de la valeur, pour collecter les dépôts. Je vous dirais la bonne nouvelle, c'est que les banques sont encore ici pour les clients, ils étaient ici pendant la pandémie, ils sont encore ici après la pandémie, et la meilleure nouvelle encore, c'est qu'il y a de la valeur qui est associée aux dépôts, et certaines banques pour soutenir cette croissance, je devais les citer [inaudible 00:04:07]. D'un côté, les clients sont ouverts aux investissements. Les banques veulent offrir une certaine valeur, donc ces conditions ont été créées pour passer de la diversification à la proposition de valeur. C'est ce qu'on voit en ce moment. On est allé de la diversification à la valeur.
La deuxième chose que je voudrais mentionner, et qui va nous aider à naviguer cet environnement, c'est qu'il faut retourner à la discipline, de revoir la stratégie de gestion des liquidités. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'on doit retourner à nos vieilles pratiques. Il faut voir d'où proviennent les liquidités, où est-ce qu'on doit les envoyer. La façon dont je vois la chose, c'est la deuxième planche qu'on va regarder. La façon dont on voit la chose, c’est de mettre la liquidité en trois catégories différentes. L’argent comptant pour le capital opérationnel pour les opérations de tous les jours peut avoir un accès immédiat, c’est l’argent qu'elle nous prend pour les salaires, pour le financement, et cetera. La deuxième catégorie, c’était pour la réserve. C’est de l’argent qu’on n’a pas besoin dans le mois. Généralement, c’est pour des besoins à long terme, des paiements de dividende, de bonus. C’est de l’argent qu’on peut allouer dans une période d’un à six mois.
Finalement, la dernière catégorie, c’est la liquidité stratégique. C’est à long terme, on n’y touche pas souvent. On s’en sert pour les acquisitions ou des grandes diffusions de dépense, donc six mois et plus. Cette pratique que je viens de décrire est très [inintelligible 00:21:00] et lorsqu’elle dit que c’est vieux, ce n’est pas une question de complaisance, c’est juste qu’au cours des dernières années, la discipline n’était pas requise à cause de l’environnement de taux peu élevés. Pourquoi faire travailler notre argent comptant lorsque les taux sont à zéro ou presque ?
La solution naturelle, c’était ils avaient les liquidités, c’est ce qu’on a vu au cours des dernières années. Maintenant, le gouvernement a changé [inintelligible 00:21:33] et il y a de la valeur à capturer. On doit retourner à cette pratique et réallouer l’argent dans les catégories différentes pour vraiment identifier quelle catégorie on va travailler et quelle va demeurer là pour avoir de la liquidité pour mes activités de tous les jours. Pour aller un peu plus loin sur ce sujet, j’ai mentionné les stratégies.
Maintenant, le troisième thème dont j’aimerais vous parler, c’est de rester flexible et de s’ajuster. J’ai parlé de la valeur qu’on peut aller chercher, le besoin d’être discipliné et de séparer la liquidité d’après les besoins et l’appétit. Pour capturer cette valeur, il y a des choses à considérer et nous devons encourager nos clients à ajuster leur politique de placement. Il faut demeurer flexible, d’aller chercher la valeur comme c’est décrit et de comparer cette valeur aux besoins d’accéder aux liquidités, l’appétit pour la performance et, bien sûr, l’appétit pour le risque. On se concentre sur la préservation du capital.
Ça, c’est le cas pour la plupart de nos clients, mais il y a peut-être des clients qui veulent prendre un peu plus de risques. On va regarder certains des produits qu’on pourrait envisager dans les trois différentes catégories qu’on vient de mentionner, lorsqu’il est question de liquidité pour les opérations, d’argent que ça nous prend, qu’on doit accéder tous les jours. Il y a des produits dont vous tirez probablement parti aujourd’hui. Il y a ce qu’on appelle le compte courant ou le EECR si vous êtes aux États-Unis.
Les dépôts qu’on met dans notre compte avec l’environnement de hausse des taux, on devrait avoir vu une petite augmentation et vous devriez tirer parti de cet environnement. Si vous prenez ces liquidités dans les marchés de capitaux, vous allez voir une augmentation dans cet environnement. Le délai est lié aux valeurs dans ces comptes. [inintelligible 00:24:18] qu’on se rattrape avec la hausse des taux, il y a un petit délai, mais ce qui est encore plus important, c’est que si vous avez un compte de dépôt dans les marchés des capitaux au Canada, la hausse des taux devrait être traduite dans la performance que vous avez reçue, que vous avez vue.
Parfois, certaines banques ont un certain appétit et ils veulent soutenir leur propre croissance, et le rendement qu’on va obtenir sera plus élevé que le rendement que vous pourriez obtenir sur les marchés des capitaux. Afin de mieux apprécier et comprendre cette dynamique, on vous encourage à rester près de vos banques ou de vos spécialistes en liquidité afin d’apprécier la valeur que vous pouvez capter en regardant les dépôts [silence] et vous devez regarder ce qui s’en vient, regarder l'appétit pour des dépôts bancaires d’après la valeur que vous pouvez extraire dans un environnement de hausse des taux. Ça, c’était pour les liquidités auxquelles on veut accéder rapidement. Maintenant, la liquidité en réserve. Les dépôts à terme, et ça, ça fait partie de cette fenêtre de un à six mois. On a vu beaucoup d’argent en entrée. Les clients ont pu séparer l’argent et le mettre dans cette catégorie-là, ils ont pu aller chercher des revenus et créer beaucoup de valeurs pour le portfolio de liquidité. Un petit rappel des dépôts à terme. On a accès aux fonds et la vraie valeur de dépôts à terme, c’est qu’il y a des probabilités que la Fed va augmenter les taux d’intérêt de la valeur à court terme et à long terme entre 1 mois et 12 mois. On voit que les clients jouent un peu là-dedans et ils vont chercher plus de valeurs pour leur argent. La beauté de ce produit, c’est que tandis que les clients sont disciplinés et qu’ils peuvent donner de la transparence, c’est naturel de lier la maturité des investissements au cycle de paiement ou au paiement d’impôt, par exemple.
Maintenant, la dernière catégorie, les clients placent l’argent à long terme, de six mois à un an. On tire parti des mêmes produits ou même au-delà d’un an. On a vu beaucoup d’appétit de la part des clients, un peu moins que de trois à six mois d’après le portefeuille qu'ils ont, mais on commence à voir maintenant les clients qui sont-- Ils anticipent des diminutions des taux en 2024, qu'on a entendu Jennifer mentionné que certains clients parlent du mot en R, la récession, donc on commence à voir des transferts afin d’offrir une certaine couverture. On parle de long terme, deux à trois ans, afin de se protéger contre ces diminutions des taux d’intérêt. D'autres produits à envisager si le risque peut faire partie de l’équation dans votre gestion des liquidités. C’est quelque chose qu’on n’a pas trop vu, on n’a pas vu beaucoup de conditionnements de ce côté du spectre. On a vu le contraire. On a vu les clients qui investissent dans la trésorerie. Ils veulent avoir des produits à valeur fixe que ce soit les marchés des capitaux ou des dépôts de banque, parce que la volatilité de la trésorerie était tellement élevée qu’ils auraient pu avoir des ennuis s’ils vendaient avant la maturité.
Il faut vraiment rester flexible et de voir où la valeur se trouve actuellement dans les différentes sections de liquidité, examiner les stratégies actuelles et dégager de la valeur sur les marchés. Trois points [inintelligible 00:29:04], le marché a changé pour dégager de la valeur. Nous encourageons nos clients de [inintelligible 00:29:15] leurs liquidités et il faut rester flexible dans la politique d’investissement, d’équilibrer le besoin de liquidités supplémentaires et d'appétit de risque pour vraiment viser une valeur à long terme. Pour parler, je vais faire une petite pause et je suis à votre disposition pour toute question. Je vous reviens pour répondre aux questions.
Johanna: Merci Ben. C’est la partie que je préfère quand elle est pleine de sens sur la sellette. Commençons après avec la première question qui s’adresse à Jennifer. Est-ce que les taux élevés peuvent déclencher une récession ?
Jennifer: Oui. Prochaine question [rit]. Je blague. En effet les taux élevés peuvent déclencher une récession surtout si la banque centrale maintient des taux élevés pendant trop longtemps. On a déjà observé que la demande baisse et pourtant les taux ne bougent pas et ça peut définitivement accentuer la récession. On a déjà eu des hausses de taux en très peu de temps. On s'attend déjà à une légère récession, bien sûr, et à un risque plus grand si la Fed ou la Banque du Canada maintient des taux trop élevés pendant trop longtemps. C'est important que les banques centrales restent flexibles, mais si les taux élevés se maintiennent pendant trop longtemps, ça peut déclencher une récession.
Johanna: Merci Jennifer. Notre prochaine question s'adresse surtout à Ben. Comment peut-on rassurer les clients pendant ces temps difficiles ?
Ben: Merci pour cette question Johanna. J'ai abordé ce sujet au début et bien sûr, nous essayons d'aider nos clients à traverser ces temps de changement. Je dis qu'on est là pour les épauler, pour examiner leur stratégie d'investissement et leur politique de liquidités. On leur permet de concevoir des solutions. On les rassure, on les tient au courant et puis comme avec l'orientation de Jennifer, on leur dit où se trouve la valeur les semaines et mois à venir, ce qui arrive aux liquidités et où on place les liquidités actuellement. C'est vraiment un partenariat envisagé et on leur rend compte pour qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls pour affronter ces changements et autres choses. J'ai dit que les temps ont changé. L'équipe de la trésorerie n'est peut-être pas la même. Là aussi il y a des changements de ce côté-là. Il y a du nouveau personnel ou des personnels subalternes ou des gens qui sont en début de carrière et qui comprennent que ce rythme accéléré, c'est la normale, et on les guide à travers cette époque. Bien sûr, vous parlez avec des clients tous les jours et restez près d'eux. N'hésitez pas à nous contacter avec des questions sur les prévisions liquidités et les taux. On est là pour vous.
Johanna: Merci Ben, c'est vraiment utile. Prochaine question s'adresse à vous deux. Quel est l'impact de la hausse des taux d'intérêt aux États-Unis sur les multinationales ?
Jennifer: Les hausses de taux sur les multinationales ?
Johanna: Oui.
Jennifer: On dirait que c'est une question qui se porte surtout sur les devises, donc je ne peux pas répondre tout de suite. Est-ce que je peux appeler un ami ?
Johanna: Bien sûr, vous pouvez appeler un ami et on passe à la prochaine question. Choisissons une question pour Ben en attendant. Ben, quelles sont vos stratégies générales ou réflexions pour obtenir les meilleurs résultats dans cet environnement de hausse de taux et la baisse auxquels on s'attend, peu importe quand ils viennent, et puis quand on est au sommet des hausses quelle est votre manière de profiter des taux les plus élevés ?
Ben: C'est une longue question. J'essaie d'aborder les deux points. Jennifer peut intervenir bientôt. Je ne vais pas répondre à la deuxième question. Quel est le meilleur moment pour profiter des taux les plus élevés ? Ce n'est pas évident. Bien sûr, on veut bloquer les rendements et ce que le client fait au fil des derniers jours. Bien sûr, on peut courir face aux hausses de taux en pleine récession, et à être plus prudent aussi. Ça aussi, c'est un scénario potentiel. Quand peut-on choisir le moment où déterminer le plafonnement des taux ? Jennifer, vous pouvez peut-être nous conseiller pour nous dire quand on plafonne, mais on dirait que la Fed veut encore être plus agressive. Je serais prudent, mais je pense que c'est ça où on veut bloquer nos rendements pour maximiser le rendement de nos liquidités. La Fed ou la banque centrale sont plus fermes, donc on voit des hausses intérieures comme Jennifer l'a déjà mentionné. On sera de ce côté de la courbe. Si vous pensez que la Fed sera plus agressive, vous préférez le court terme. Si vous pensez qu'on plafonne et qu'on s'attend à des baisses, bloquez, mais c'est très difficile à prévoir et c'est très difficile de prendre la bonne décision surtout. Si vous regardez les prévisions qu'on a eues en début d'année et qui ont dû être révisées considérablement, mon conseil serait de diversifier, aussi de se baser sur les besoins de financement et de diversifier pour assurer les rendements, et ne pas mettre tous les œufs dans le même panier quel que soit le plafonnement des taux.
Johanna: Merci Ben. Jennifer, en attendant la réponse, j'ai une autre question pour vous, mais j'ai déjà une réponse. Aimeriez-vous répondre d'abord à la dernière question ?
Jennifer: Oui. C'était une question qui portait sur les données américaines, j'ai envoyé un courriel à Mike Anderson, qui est stratégiste en la matière. Un résumé d'actions. Il estime que la hausse des dollars a pénalisé les multinationales, donc les marchés émergents. Il s'attend à ce que les entreprises soient très méfiantes, donc ils utiliseront des taux étrangers pour évaluer leurs projets. Ça découragera les investissements étrangers, mais encourageant une augmentation de l'investissement étranger. J'ai l'impression que c'est bon. Merci Greg.
Johanna: Une autre question qui s'adresse à vous Jennifer. Où pensez-vous que les intérêts vont se stabiliser et combien de temps avant que la Fed va baisser les taux ?
Jennifer: Ça bouge tout le temps, mais on dirait qu'on y est presque. On a eu plusieurs hausses de taux, probablement sans qu'il s'en vienne encore cinq ans en décembre, donc dans quelques semaines, 25 en février et 25 au mois de mars. On s'attend à un total d'un taux de 5 %, et il y a même un risque que ce soit plus haut. Le président de la Fed a annoncé que ça vaut du sens de modérer le rythme de la hausse des taux, et de le repartir au filet. Il va l'annoncer au mois de décembre, donc 50, 25, 25, après ça se stabilisera probablement pour le reste de l'année 2023. En 2024, il y aura probablement des baisses de taux. Je pense que le taux va se stabiliser autour de 5 %.
Johanna: Merci Jennifer. Vous êtes extrêmement populaire. Il y a énormément de questions qui s'adressent à vous. Quand on devrait échanger nos dollars canadiens ? Dites-le-moi.
Jennifer: Le marché des devises a été extrêmement difficile à prévoir, parce qu'il est très volatile, mais dollars canadiens-- D'une façon générale, on voit que vers la fin de l'année, le dollar américain va plafonner. Au mois de juillet, on s'attendait à un plafonnement du dollar américain, parce que le CPA était mieux qu'attendu. Je l'ai attendu, c'est beaucoup trop tôt de parler de plafonnement et à ce moment, il paraît plus probable que le dollar plafonnait maintenant qu'à la fin de l'année. Après, bien sûr, ça n'a pas avantagé le dollar canadien, en supposant qu'il n'y ait pas de plus grande récession au Canada. On s'attend quand même à un dollar canadien plus fort au fil des années à venir. S'il y a un plafonnement du dollar américain, on verra donc un renforcement du dollar canadien dans les mois à venir.
Johanna: Merci. Encore une question qui s'adresse à Jennifer. Après, je promets de passer à Benjamin Lambert. [inintelligible 00:41:10] à augmenter les taux pour atteindre le taux d'inflation de 1 à 3 %. Cet objectif politique qui ne semble pas avoir beaucoup d'effet. Jusqu'où ira la Banque du Canada pour augmenter les taux politiques pour atteindre les objectifs ? Pensez-vous que cette politique obligatoire-- ? Est-ce qu'un outil efficace pourra faire ces taux ?
Jennifer: C'est une question aux multiples facettes. Je ne suis pas tout à fait d'accord. Je pense que les hausses d'intérêt ont eu des effets. Bien sûr, c'est un peu décalé. Chaque fois que la banque centrale augmente ou baisse les taux, ça n'a pas des effets immédiats, mais on voit déjà le marché immobilier, des prix ont baissé de l'ordre de 10 % depuis les sommets. Je pense qu'on peut s'attendre à encore un mouvement des prix de 10 %, donc d'une baisse totale de 20 %. Oui, je pense que ça marche. Bien sûr, certaines hausses de taux-- La politique monétaire est quand même limitée. On ne peut pas résoudre les problèmes de chaîne d'approvisionnement et demande, mais les hausses de taux ont influencé la demande. Par exemple, les taux hypothécaires sont en train de baisser. En conclusion, je dirais que ça marche, mais ça ne peut pas résoudre tous les problèmes, parce que les temps sont simplement différents.
Johanna: Merci Jennifer. Une question différente pour Ben. Ben, comment la durabilité s'insère dans les politiques d'investissement d'une entreprise ? Qu'est-ce qu'il faudrait en penser ?
Ben: La durabilité est quelque chose qui me passionne, mais quelques remarques d'abord à la question adressée à Jennifer sur les devises. Parfois, les clients nous demandent s'il faudrait changer en dollar même pour bénéficier d'un taux d'intérêt plus élevé. Si vous me donnez une minute ou deux, j'aborderai ce point.
Johanna: Je ne vous donne qu'une seule minute.
Ben: Vous m'avez à l’œil. Sur ce sujet, j'ai pu en discuter avec nos clients. Actuellement, on ne voit pas beaucoup d'intérêt à passer d'une devise à l'autre, donc dollar américain vers le dollar canadien. On ne va pas à une reprise de rendement, et je pense que toute reprise de rendement, c'est neutralisé par les fluctuations du marché devise. Si vous voulez explorer ce sujet, contactez-nous et puis on vous mettra en contact avec nos spécialistes, parce qu'il n'y a peut-être pas de valeur dans les dépôts et du côté du rendement des dépôts, mais peut-être du côté des couvertures. Encore 30 secondes ou une minute, donc je me rends compte que je n’ai pas forcément répondu à la question. Je me répète, mais je ne pense que j’ai parlé de l’environnement de la hausse donc je vais aborder cette question. Vous m’aviez demandé quand bloquer pour obtenir un rendement optimal. C’est quand on s’attend à des baisses de taux en 2024, on peut bloquer les valeurs pour se protéger en quelque sorte contre ces baisses de taux en 2024, comme Jennifer l'a mentionné. Tout ce concept de court terme, long terme, la diversification, les investissements de [inintelligible 00:46:02] n’est pas quelque chose qui est naturel, mais nous avons des outils pour étudier différents scénarios pour voir ce qui est plus intéressant donc laisser les liquidités au niveau quotidien ou d’aller pour le long terme. Contactez-nous et je peux vous montrer différents scénarios pour étudier si ces intérêts sont diversifiés. Revenons à la question initiale, le sujet clé, la durabilité est très importante en parlant de l’économie ouverte, de l’avenir durable et que ce soit en crédit ou de service-conseil en matière de liquidité, de durabilité et puis l’environnement. Je pense que la durabilité est passée de maintenir les [inintelligible 00:47:12] jusqu’à l’inclusion des ESG dans l’investissement. On observe de la demande du côté investissement. Les clients obtiennent un rabais pour leur prêt, pour toute initiative ESG. On voit aussi de l’appétit du côté investissement et on a de plus en plus d’appétits du côté de la trésorerie [inintelligible 00:47:44]. On a des dépôts liés à la durabilité et les clients auront des rendements supérieurs en suivant des initiatives ESG, les mesures de durabilité que les entreprises doivent attendre, donc gardez à l’esprit qu’il y a aussi de la valeur du côté des liquidités pour rencontrer les objectifs, par exemple, en matière de gaz à effet de serre, mais aussi recyclage, inclusion. Il y a différents éléments en matière d'ESG et ça peut être vraiment intéressant d’atteindre ces objectifs aussi du côté d’investissements en liquidité. Une solution pour permettre aux clients d’aller vers le net zéro et de poursuivre les objectifs en matière de durabilité.
Johanna: Merci Ben, c’était vraiment un sujet brûlant et je suis très contente qu’on ait posé cette question. Jennifer, on revient à vous. Pourquoi le taux de chômage ne monte pas davantage par rapport à la dernière réception. On a déjà abordé ce sujet au début de votre conversation, mais on aura peut-être quelques informations en plus.
Jennifer: C’est une très bonne question. On nous pose souvent cette question. Le président de la Fed a parlé de ce sujet l’autre jour. Il disait que le chômage pourrait atteindre 5 % l’année prochaine et c'est ce que nous prévoyons également donc on est à 3.5 % et on s’attend à atteindre 5 % à la fin de l’année prochaine. La raison pour laquelle ça ne monte pas davantage est due au manque de main d’œuvre. Il y a tellement de demandes de travail. Avant la pandémie, il y avait sept millions d’ouvertures de postes. Maintenant, il y en a dix millions et c’est resté comme ça depuis 16 mois, donc presque trois postes pour chaque chômeur. Il y aura des changements, surtout au niveau des postes ouverts. J’utilise cet exemple, vous avez une entreprise avec cinq employés et vous voulez avoir dix personnes, dix employés en tout, donc cinq ouvertures de poste, mais la demande baisse, il y a moins de commandes et là, vous vous dites peut-être : « On n’a pas besoin des dix personnes au total, peut-être juste sept. », alors vous fermez trois postes ouverts, vous enlevez les annonces. On ne licencie personne, mais on réduit le nombre de postes ouverts ou des postes putatifs, donc ça tamponne en quelque sorte la demande de travail. Je pense que ça empêchera le chômage de grimper trop rapidement.
Johanna: Merci, Jennifer. Je pense qu’il nous reste du temps pour encore une question qui s’adressera à Ben. Quels sont les avantages de compenser les frais de service en gardant des soldes plus élevés sur les comptes d’exploitation ou des comptes chèques étant donné la structure des tarifs, puis de les placer dans des comptes qui rapportent un intérêt ?
Ben: C’est très intéressant comme question. Avec les EECR, les comptes à intérêt et les solutions offertes, je ne suis pas un expert en fiscal, mais c’est une tendance naturelle de privilégier la compensation des tarifs. Nous conseillons aux clients de placer de l’argent dans les EECR. Ça fait partie de notre mandat de gérer la structure des tarifs et, bien sûr, il y a la tendance naturelle, placer des fonds dans ces comptes-là, mais les intérêts qu’on reçoit-- On aura des intérêts, mais ça dépend de leur mandat personnel et la valeur qu’ils peuvent obtenir des deux produits.
Johanna: Merci, Ben. Merci, Jennifer. Avec ça, j’aimerais clore la session d’aujourd’hui et j’aimerais remercier Jennifer et Ben de leur expertise et de tous les professionnels de la finance qui se sont joints à nous. J’aimerais encourager nos auditeurs de suivre l’actualité, de rester en contact avec leur conseiller de produits. Faites en sorte que votre politique de liquidité soit mise à jour et préparée à des salariés alternatifs. Vous aurez un courriel avec un sondage qui vous demande une rétroaction par rapport à la session d’aujourd’hui et l’enregistrement. Je vous remercie d’avoir été avec nous. Merci beaucoup.
Presque toutes les grandes économies ont ralenti en 2022. Au cours des cinq dernières décennies, la politique monétaire n’a jamais été aussi fortement orientée vers les hausses de taux qu’elle l’a été cette année. La Réserve fédérale et la Banque du Canada ont haussé les taux d’intérêt à six reprises cette année, invoquant la persistance de l’inflation. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive jusqu’au début de 2023.
La façon dont vous gérez vos liquidités pendant cette période est essentielle. Pour de nombreuses entreprises, la hausse des taux d’intérêt et la volatilité des marchés d’intérêt font en sorte qu’il est plus difficile de maximiser la liquidité, de réduire au minimum le risque opérationnel, d’obtenir des rendements optimaux et de garantir des coûts d’emprunt acceptables.
Pour mettre les choses en perspective, Johanna Skoog, première directrice générale et chef, Solutions de trésorerie et de paiement, BMO Marchés des capitaux, États-Unis, a récemment animé une discussion avec deux experts qui ont donné leur point de vue sur l’économie et la gestion des liquidités :
- Jennifer Lee, économiste principale à BMO Marchés des capitaux, est connue pour son analyse de l’économie américaine ainsi que des marchés financiers et de l’activité économique en Europe et au Japon.
- Benjamin Lambert, premier directeur général et chef, Solutions de liquidité, BMO Marchés des capitaux, possède une grande expertise en matière de collaboration avec les clients pour offrir des solutions de liquidité dans l’ensemble de leurs réserves de fonds de roulement et de leurs fonds stratégiques.
Voici un résumé de leur entretien.
Économie nord-américaine : bonnes et mauvaises nouvelles
Mme Lee a commencé par quelques bonnes nouvelles. Après quatre hausses consécutives de 75 points de base, les banques centrales n’utilisent plus le terme d’« accélération du resserrement », qui implique une série de hausses de taux importantes sur une assez courte période. Dans ce cas-ci, on parle de trois points de pourcentage en un peu plus de six mois. Elle a toutefois rapidement souligné que les hausses de taux ne sont pas terminées et que les taux resteront élevés pendant un certain temps.
« Aux États-Unis, nous allons probablement composer avec un taux des fonds fédéraux de l’ordre de 4,75 % à 5 % pendant environ un an », a déclaré Mme Lee. Cela s’explique par le fait que l’économie américaine, même après avoir connu des hausses de taux totalisant 375 points de base, demeure très résiliente.
En plus des résultats plus solides que prévu au troisième trimestre concernant le PIB des États-Unis et les gains au chapitre des dépenses de consommation, le resserrement persistant du marché du travail a entraîné jusqu’à présent une légère récession. Selon l’enquête d’octobre sur les possibilités d’emploi et le taux de roulement de la main-d’œuvre (Job Openings and Labor Turnover Survey), il y a près de deux possibilités d’emploi pour pratiquement chaque travailleur sans emploi. Par ailleurs, le Canada a atteint un record de près d’un million de postes vacants au deuxième trimestre de 2022. « D’ici là, nous continuerons probablement à observer des pressions sur les salaires », a affirmé Mme Lee. « Et cela, en retour, nécessiterait une pression à la hausse sur l’inflation. »
Mme Lee a indiqué que BMO s’attend à ce que le PIB réel des États-Unis augmente à un taux annuel de 1,9 % en 2022. Elle a ajouté que BMO a fait passer ses prévisions sur le taux de croissance du PIB du Canada de 3,3 % à 3,5 %. BMO s’attend à ce que les deux pays connaissent un repli au premier semestre de 2023, suivi d’une modeste reprise au deuxième semestre, ce qui se traduira par une croissance nette nulle. Selon Mme Lee, les États-Unis et le Canada devraient tous deux rebondir avec une croissance d’environ 1,5 % en 2024.
Qu’est-ce que tout cela signifie pour les banques centrales nord-américaines? BMO s’attend à ce que la Réserve fédérale augmente ses taux de 100 points de base (pdb) supplémentaires au cours des trois prochaines réunions, soit 50 pdb en décembre et 25 pdb supplémentaires en février et en mars, ce qui se traduirait par un taux des fonds fédéraux se situant entre 4,75 % et 5 %. En ce qui concerne la Banque du Canada, Mme Lee a déclaré que BMO s’attend à deux autres hausses de taux d’ici janvier, pour un total de 75 pdb.
« N’oubliez pas qu’un rythme plus lent de hausses de taux ne signifie pas une réduction », a mentionné Mme Lee. « Cela signifie une hausse de 50 pdb au lieu de 75, ou de 25 au lieu de 50. Mais si la croissance économique est plus faible, si la croissance de l’emploi est plus faible et si les dépenses sont moins élevées, cela contribuera à la décision de ralentir un peu [les hausses de taux]. C’est ce qui rend toute cette situation si unique : les mauvaises nouvelles sont bonnes, les bonnes nouvelles sont mauvaises, et malheureusement, c’est la façon dont le monde fonctionne de nos jours. »
Retour aux principes fondamentaux de la gestion des liquidités
Les entreprises tentent de comprendre les conditions extrêmes décrites par MmeLee. Cela a entraîné beaucoup de prudence et d’incertitude, ainsi que ce que M. Lambert a décrit comme un « essoufflement des hausses de taux ».
« D’un côté, nous avons des clients qui analysent toutes les données économiques et les points de discussion de la Réserve fédérale et qui jonglent avec les commentaires fermes et conciliants qui reviennent jour après jour », a déclaré M. Lambert. « D’un autre côté, certains de nos clients essaient encore de comprendre tout cela et ne savent toujours pas quoi faire avec leur argent. »
M. Lambert a indiqué que le moment était venu de revenir aux principes fondamentaux de l’examen des stratégies de gestion des liquidités. « Nous devons revenir à l’ancienne pratique d’analyse des flux de trésorerie, en évaluant d’où ils proviennent et où ils doivent aller. »
Cela signifie séparer les liquidités en trois catégories :
- Fonds d’exploitation : votre fonds de roulement quotidien auquel vous avez un accès immédiat, pour les paiements, la paie, etc.
- Fonds de réserve : fonds utilisés pour effectuer des paiements futurs réguliers dans un délai d’un à six mois, comme les paiements d’impôts fonciers, les paiements de dividendes, les remboursements de dettes et les versements de primes.
- Fonds stratégique : liquidités à long terme (plus de six mois) rarement utilisées. Il s’agit des fonds mis de côté pour des événements majeurs, comme des acquisitions ou des dépenses en immobilisations importantes.
Dans le contexte précédent de faibles taux d’intérêt, les entreprises n’avaient pas besoin d’être aussi disciplinées. « Pourquoi faire fructifier les liquidités alors que les taux sont proches de zéro? », a affirmé M. Lambert. « Maintenant que le contexte a changé et qu’il y a de la valeur à saisir, nous devons revenir à cette pratique et réaffecter les liquidités aux différentes catégories afin de déterminer la catégorie que l’on pourrait faire fructifier et celle qui doit être conservée pour s’assurer que l’on a un fonds de roulement quotidien. »
M. Lambert a également souligné l’importance d’être suffisamment flexible pour ajuster votre politique de placement au besoin. « Le message est de rester agile, de rechercher la valeur et de l’adapter à vos besoins en liquidités, à votre appétit pour le rendement et à votre appétit pour le risque », a-t-il dit.
Vous pouvez écouter l’entretien complet ici.
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