Décisions judicieuses de la trésorerie pour la gestion des liquidités
-
Signet
-
Imprimer
- Mots-clés :
Détails
Les perspectives économiques restent complexes. D’une part, les économies américaine et canadienne ont fait preuve d’une résilience remarquable. D’autre part, l’inflation demeure obstinément élevée malgré les meilleurs efforts des banques centrales, ce qui retarde le début des réductions de taux d’intérêt attendues. Dans une situation aussi changeante, que doivent faire les service de trésorerie des sociétés?
Ma collègue, Oscar Johnson, qui dirige l’équipe Solutions de trésorerie et de paiement, É.-U, de BMO, a récemment animé une discussion avec Jennifer Lee, économiste principale à BMO, et Peter Moirano, directeur général, Solutions de liquidité de BMO. Ils ont discuté du climat macroéconomique actuel et de la façon dont les équipes Finances peuvent naviguer dans ces eaux turbulentes pour maximiser les liquidités et améliorer l’efficacité de leur gestion de la trésorerie.
Ce balado est disponible en anglais seulement.
Le balado Markets Plus est accessible en direct sur tous les principaux réseaux (en anglais), y compris Apple and Spotify.
Avis de non-responsabilité (disponible en anglais seulement).
Voici un résumé de notre conversation.
Les États-Unis et le Canada font preuve de résilience, mais...
BMO prévoit une croissance du PIB américain de 2,4 % en 2024 avant de ralentir modérément pour s’établir à 1,8 % en 2025. Mme Lee a souligné qu’un marché de l’emploi vigoureux et des dépenses de consommation robustes ont soutenu l’économie malgré les 527 points de base de hausses de taux.
« L’épargne et le marché de l’emploi sont les principales raisons qui expliquent cette vigueur, a déclaré Mme Lee. La consommation représente une force économique incontestable. »
Le changement démographique à venir est un signal d’alerte potentiel pour les États-Unis. « Nous allons voir un nombre record de 4,1 millions de baby-boomers américains atteindre l’âge magique de 65 ans cette année, a déclaré Mme Lee. Tôt ou tard, la main-d’œuvre commencera à diminuer. »
Cette baisse s’ajoute à la situation de plusieurs secteurs qui font déjà face à des pénuries de main-d’œuvre, comme le camionnage, la santé et l’éducation. Ily a aussi les répercussions de ces pénuries. La baisse du nombre de travailleurs de la construction, par exemple, a des répercussions négatives sur le marché de l’habitation.
L’économie canadienne, selon Mme Lee, a été une bonne surprise positive. Le pays a profité de son statut de plus important partenaire commercial des États-Unis et de son boom démographique. Cependant, les consommateurs canadiens sont plus sensibles aux hausses de taux que leurs homologues américains.
« Nous avons des prêts hypothécaires à plus court terme, et lorsqu’un certain nombre de prêts hypothécaires seront renouvelés, il est probable que la croissance du PIB ralentira, »
-- Mme Lee, économiste principale à BMO --
L’inflation accélère
Après que les principaux indicateurs de l’inflation ont montré une amélioration en 2023, l’indice des prix à la consommation aux États-Unis a progressé au cours des trois premiers mois de 2024. Cela a compliqué les efforts déployés par la Fed pour ramener l’inflation à sa cible de 2 %, ce qui a retardé le lancement de sa ronde de réductions de taux. Mme Lee a souligné que BMO a revu à la baisse ses prévisions de réductions de taux, les faisant passer de trois à deux cette année; la première étant en juillet et la deuxième après l’élection présidentielle de novembre.
« Personne ne veut avoir l’air stupide en appuyant sur la détente trop tôt. On doit avoir la certitude que l’inflation reviendra à 2 % de façon soutenue. On ne veut pas renoncer à tous les gains durement acquis avec la baisse de l’inflation. Je crois que ce n’est qu’une question de temps avant que toutes les grandes banques centrales commencent à assouplir leur politique plus aisément. Il suffit d’être patient. »
-- Mme Lee, économiste principale à BMO --
Trésoriers : Prise en compte des occasions de rendement
Comme M. Moirano l’a souligné, nous traversons l’un des cycles de taux d’intérêt les plus musclés des dernières décennies. Aux États-Unis, les taux sont passés de près de zéro à 525 points de base en seulement 16 mois. Comme les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi élevés en 24 ans, bon nombre d’équipes financières sont en territoire inconnu.
« Il n’y a pas beaucoup d’expérience avec ce type de cycle, et nos clients ont dû faire des changements réfléchis pendant cet événement pour tirer parti des occasions qui se sont présentées, a déclaré M. Moirano.
Lorsqu’ils évoluent dans un environnement aussi dynamique, les chefs des finances doivent faire preuve de souplesse. En 2022, a déclaré M. Moirano, le message aux chefs des finances était de « voleter comme un papillon ».
« Après la pandémie, les signaux étaient clairs : les banques centrales devaient se remettre au travail et amorcer un cycle de taux, » a déclaré M. Moirano. « Ils montraient clairement à quel moment le relèvement allait arriver. »
Cependant, les prévisions selon lesquelles l’inflation serait temporaire se sont avérées infondées. Lorsque la Réserve fédérale a réagi en procédant à une série de hausses de taux énergiques, le message est passé à « piquer comme une abeille » en 2023.
« Certains points d’inflexion ont commencé à apparaître sur le marché et ont créé des occasions dont nos clients pouvaient tirer parti. Entre décembre 2022 et mai 2023, il y a eu une occasion importante de générer un rendement sur le marché des certificats de dépôt sur trois mois. Entre juin 2023 et octobre 2023, il y a eu une occasion importante de générer un rendement avec les certificats de dépôt sur six mois ou les bons du Trésor sur six mois. La situation a été dynamique. Cependant, les sociétés qui étaient en mesure de tirer parti de ces mesures l’ont fait, et la fortune les a favorisées durant cette période. »
-- Peter Moirano, Directeur général, Solutions de liquidité de BMO --
Accent sur la prévision des flux de trésorerie, l’efficacité
Dans un contexte de taux d’intérêt incertains, de nombreux chefs des finances tentent de déterminer comment réagir. Lorsqu’il s’agit d’offrir des conseils aux services de trésorerie, M. Moirano a cité Louis Pasteur : « Le hasard ne favorise que les esprits préparés. » C’est-à-dire que les chefs financiers qui s’en tiennent aux principes fondamentaux de la gestion de trésorerie de base seront ceux qui non seulement survivront mais prospéreront.
« Les organisations qui ont le plus confiance en leur capacité à prévoir leurs flux de trésorerie ont été les plus prospères dans ce contexte, » a-t-il indiqué. « De bonnes prévisions sur les flux de trésorerie vous permettent de planifier la répartition du capital. Si vous pouvez parfaitement comprendre en quoi consistent vos flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation de base, vos liquidités de réserve et vos liquidités stratégiques, vous pouvez créer des tampons entre ces paliers et utiliser différentes tactiques en plus de ces tampons pour tirer parti d’autres occasions de rendement.
Le problème, selon M. Moirano, c’est qu’après près de dix ans de taux d’intérêt proches de zéro, de nombreux professionnels en services financiers n’ont pas eu à s’appuyer autant sur ces paramètres fondamentaux. Mais comprendre le caractère cyclique de votre entreprise et l’incidence de la conjoncture macroéconomique sur votre façon de fonctionner, vous permettra de déployer les bonnes tactiques lorsque les conditions économiques changent.
« Même lorsque les taux sont bas, les sociétés qui se concentrent sur leurs infrastructures financières sont celles qui ont tendance à bien se comporter, » a déclaré M. Moirano.
Parmi les sociétés qui ont été préparées, M. Moirano a déclaré qu’elles déploient leurs liquidités pour rembourser la dette et réaliser des acquisitions stratégiques. Elles se sont également concentrées sur l’optimisation de leurs fonctions de gestion de la trésorerie afin d’améliorer leur efficacité et de permettre de meilleures prévisions.
« Nous avons observé beaucoup d’automatisation en aval – des intégrations avec leurs fournisseurs de services bancaires pour obtenir les données qui permettent aux services de trésorerie d’être plus efficients et d’alimenter eux-mêmes leurs flux de trésorerie, a déclaré M. Moirano. « Nous avons vu des clients se tourner vers la technologie pour soutenir ce parcours du côté de la trésorerie. La concordance est l’un des éléments au moyen desquels la technologie peut créer des solutions plus efficaces. »
-- Peter Moirano, Directeur général, Solutions de liquidité de BMO --
Nous avons traité de bien d’autres sujets pendant notre conversation, notamment les tendances en Chine et en Europe, l’incidence des faillites de banques régionales l’an dernier et les marchés des devises à l’échelle mondiale.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Bienvenue à la dernière édition de NextGen Treasury. Notre objectif est de fournir un contenu de qualité et des idées sur des sujets opportuns et pertinents. Je m'appelle Oscar Johnson, je suis le chef de l'équipe des ventes du Trésor de BMO aux États-Unis. Chaque jour, nos équipes de couverture ont des conversations réfléchies avec des clients commerciaux, grands et petits, ayant un doigt sur le pouls, nous entendons souvent les défis et les triomphes existant sur les marchés. De nombreuses entreprises survivent simplement dans des périodes d'incertitude raisonnable. En même temps, beaucoup prospèrent, naviguent et s'opposent à la tendance des cycles économiques. C'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui. Dans quelle catégorie vous situez-vous? L'instinct dit que beaucoup lors de cet appel sont là pour prospérer et d'autres pour survivre. Nos invités aujourd'hui sont Jennifer Lee, économiste senior chez BMO et Peter Moirano. Peter dirige l'équipe d'Optimisation de la Liquidité. L'équipe de Peter est unique en affaires et je suis heureux qu'il se joigne pour ajouter sa perspective. Peter, prends une minute pour nous parler de ton équipe.
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Merci, Oscar. Bon après-midi. L'équipe d'Optimisation de la Liquidité est très unique dans la franchise commerciale aux États-Unis. Nous avons commencé en 2019, en plein milieu du dernier grand cycle. L'idée de l'équipe était de fournir une valeur ajoutée et des conseils à nos clients sur le thème de la liquidité et de la gestion de la liquidité. Nous nous spécialisons dans les meilleures pratiques pour vous aider à gérer votre liquidité. Nous nous concentrons sur trois domaines clés. Tout d'abord, l'infrastructure de la gestion de la liquidité. Cela concerne vos politiques d'investissement, comment vous pouvez prévoir vos flux de trésorerie, et comment vous segmentez votre trésorerie une fois que vous comprenez vos prévisions. Le deuxième est l'environnement. Comment les conditions du marché impactent-elles votre capacité à gérer efficacement votre liquidité? Et troisièmement, nous nous spécialisons dans les tactiques. Il s'agit d'intégrer les comptes et solutions appropriés à votre entreprise pour vous aider à tirer parti des situations et des opportunités lorsqu'elles se présentent.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) C'est génial, Peter. Quel a été un thème clé que ton équipe a discuté avec les clients?
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Alors, Oscar, il s'agissait vraiment de l'environnement microéconomique. Vous savez, en 2023, la trajectoire des taux est finalement devenue claire. Rappelez-vous que nous avons opéré sous l'un des cycles de taux d'intérêt les plus agressifs de l'histoire. Le cycle actuel a commencé en mars 2022, et la hausse des taux s'est terminée en juillet 2023. Donc, c'est 16 mois, où les taux sont passés de pratiquement zéro, à plus de 500 points de base. Nous sommes à un sommet de 24 ans en termes de taux, et il faut remonter à 2000 pour opérer dans un environnement comme celui-ci. Pour nos clients, opérer dans ce type d'environnement avec cette vitesse de changement de taux a été un défi. Il n'y a pas beaucoup d'expérience avec ce type de cycle, et nos clients ont dû faire des pivots réfléchis pendant cet événement afin de profiter des opportunités qui se sont présentées. Fin de l'année dernière, il est devenu clair que le cycle de hausse touchait à sa fin, ce qui a impacté les marchés, affecté les marchés actions et les marchés obligataires, et créé quelques opportunités pour que nos clients puissent en profiter.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) D'accord. Et, Peter, étant donné que cet environnement a été plus certain, les clients ont-ils pu en tirer parti?
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Oui, absolument. Je vais essayer de rendre fier mon professeur de latin du lycée ici, Audentes Fortuna Iuvat. La fortune sourit aux audacieux. Donc, comme je disais un peu plus tôt, c'est un cycle de hausses très agressif, et qu'on n'a pas vu depuis très, très longtemps. Et en 2022, il était relativement facile de gérer cette période. Vous savez, nous conseillions à nos clients de flotter comme un papillon, n'est-ce pas? Les signaux étaient clairs après la pandémie, les banques centrales devaient en quelque sorte se remettre au travail et s'engager dans les cycles de taux. Elles signalaient clairement quand le décollage allait commencer. Cependant, il y avait une sorte de diagnostic erroné concernant l'inflation. On prétendait qu'elle était transitoire. Mais ensuite, comme nous l'avons vu à l'été 2022, les banques centrales ont commencé à devenir super agressives. Tellement agressives que nous n'avions pas vu ce type de vélocité depuis le début des années 80. Une situation que ni nos clients ni nous-mêmes n'avions eu à gérer ou à traverser. En 2023, l'histoire était un peu différente. Nous disions à nos clients qu'il fallait s'adapter. Lorsque la trajectoire des taux est devenue claire, et que les choses ont commencé à se stabiliser, au début de l'année dernière et tout au long de cet été, certains points d'inflexion ont commencé à se répandre sur le marché et ont créé des opportunités pour nos clients qui pouvaient en profiter. Alors, je vais vous donner un exemple. Entre décembre 2022 et mai 2023, il y avait une opportunité significative de capter des rendements sur le marché des placements à terme. Entre juin 2023 et octobre 2023, il y avait une opportunité significative de capter des rendements les bons du Trésor de six mois. Depuis novembre jusqu'à maintenant, les choses sont restées stables. Tout cela pour dire que la situation a été dynamique. Cependant, les clients qui étaient capables et en position de profiter de ces choses l'ont fait, et la fortune les a définitivement favorisés pendant cette période, Oscar.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Merci, Peter. Eh bien, si c'est encore trop tôt pour le dire, alors nous devons faire intervenir quelqu'un avec une perspective sur le marché et sur les moteurs macro qui semblent créer ces opportunités. Jennifer, quel est ton avis?
Jennifer Lee:
- Tout d'abord, je dois vous dire que j'ai normalement un titre assez sophistiqué pour ma présentation. Et mon dernier s'appelle « C'est compliqué ». Ce n'est pas vraiment un hommage à Avril Lavigne. Je trahis un peu mon âge, ici. Et ce n'est pas non plus mon statut sur les réseaux sociaux! Mais c'est bien sûr la façon dont je vois le paysage devant nous, à la fois économique et surtout politique. Alors, regardons juste la croissance, par exemple, la croissance mondiale en ce moment, jusqu'à présent, la croissance économique mondiale semble assez résiliente. Nous avons environ 2,9% prévus pour cette année, environ 3% pour l'année prochaine. Et ce n'est certainement pas ce que nous classerions comme une récession. C'est un peu difficile de décrire exactement, ou de préciser exactement à quoi ressemble une récession mondiale, ou ce que c'est numériquement, mais pour nous, chez BMO Economics, nous l'estimons à quelque chose comme 2, donc évidemment 2,9 et 3 ne sont pas vraiment en territoire de récession. Globalement, c'est plutôt très bien, en fait, compte tenu de tout ce que le monde a traversé en termes de politique monétaire plus stricte, comme Peter en parlait justement, et bien sûr, nous avons des guerres. Cette semaine, nous avons les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale qui débutent en ce moment. Il semble que le FMI va probablement atténuer leur description de ce qu'est l'économie mondiale. Avant, ils l'appelaient résiliente, mais je pense qu'ils sont maintenant un peu plus prudents, en raison de ce que nous voyons en termes d'inflation persistante. Mais globalement, aussi intéressant que cela puisse paraître, il est encore tôt dans l'année, et il y a beaucoup d'influenceurs là-bas, et je ne parle pas de Dua Lipa, je ne parle pas de Taylor Swift. Mais en même temps, je pense que Taylor Swift a un certain impact sur l'économie américaine. Bien sûr, je pense à des endroits comme la Chine. Ils n'ont plus trois choses sur lesquelles ils travaillaient auparavant, ils n'ont plus un excédent commercial massif. Ils n'ont plus une grande force de travail pour pousser les choses. Et ils ne sont plus à la recherche d'une croissance effrénée. Maintenant, ils luttent avec un marché immobilier très difficile. Et en passant, le marché immobilier représente la plus grande part des bilans des ménages. Ainsi, lorsque les ménages voient cet actif important diminuer en valeur, et bien sûr, cela va affecter leur confiance, cela va impacter leur besoin ou leur envie de commencer à dépenser et ils ne le font pas, du moins ils ont un peu réduit leurs dépenses. Et bien sûr, cela va nuire aux bénéfices, cela va pousser la Chine en territoire de déflation, ce qui est leur situation actuelle. Ils ont donc affaire à un marché immobilier en difficulté. Ils sont également confrontés à une démographie très faible. Voici donc quelques faits plutôt déprimants pour vous. Le taux de natalité est à un niveau record en Chine. Le taux de mortalité est au plus haut niveau depuis 1974, ou pendant la révolution culturelle. Et d'ailleurs, pendant les deux dernières années consécutives, la population de la Chine a effectivement diminué. C'est quelque chose avec lequel ils continuent également de lutter. En même temps, nous observons maintenant quelque chose comme un protectionnisme mondial, même s'il y a encore beaucoup de pays qui échangent évidemment avec la Chine, ils sont devenus très méfiants vis-à-vis de leurs politiques. En gros, leur emprise très serrée sur la technologie verte. Jusqu'à présent, d'après les données que nous avons vues, vous savez, l'année 2024 a plutôt bien commencé. Maintenant, quant à savoir s'ils vont atteindre ou non cet objectif de croissance d'environ 5%, et j'utilise mes guillemets, car c'est leur objectif officiel, je pense qu'il est un peu tôt pour le dire, mais je suis encouragée par le bon début d'année que nous avons vu. Ainsi, la Chine est un influenceur. L'Europe en est un autre, et je serai la première à admettre que je suis réellement surprise qu'ils n'aient pas plongé dans une récession plus profonde au cours des dernières années. Maintenant, nous pouvons remercier Mère Nature. Elle a définitivement joué un rôle dans cela, ayant eu quelques hivers très doux, ce qui a aidé l'Europe à constituer ses grandes réserves de gaz naturel. Aussi, actuellement, c'est le niveau le plus élevé depuis plusieurs années. Toutefois, il y a des conflits, la guerre et il y a beaucoup de grèves en Europe. Même en fin de semaine, on parle de grève. Bon. Ensuite, vous avez les dépenses des consommateurs, les investissements au niveau des entreprises, des sociétés. J'aimerais mentionner également qu'en Europe, en Europe, ils ont dû augmenter leurs réserves de gaz. Il y a eu des impacts au niveau du gaz. Il y a également la croissance de l'énergie solaire, l'énergie verte et les conflits commerciaux. Également, avec la Chine, en Allemagne, il y a le secteur automobile qui est affectée. Ça veut dire que si vous êtes un dirigeant, on a beaucoup de choses dont il faut... dont il faut tenir compte. Maintenant, les États-Unis devraient ouvrir la voie en croissance mondiale: 82%, la croissance du PIB et ça va être modéré l'année prochaine. On pense à 1, 5 ou 1, 8% environ.
Oscar Johnson :
Alors qu'est-ce que ça veut dire tout ça? Est-ce que tout va bien?
Jennifer Lee:
Écoutez, aux États-Unis, il y a beaucoup de résilience. On utilise le mot résilient assez souvent, mais je préfère utiliser le mot résilience plutôt que récession. Globalement, l'économie américaine nous surprend avec 5,25 points de base d'augmentation des taux d'intérêt. Il y a plusieurs facteurs qu'ils expliquent. Bien sûr, il y a tout les épargnes auprès des consommateurs durant la pandémie et les confinements ont fait que les gens ont épargné. Plusieurs Américains ont continué à travailler en même temps. Il y a donc des épargnes. Maintenant, les épargnes baissent, mais il y a encore quand même certains revenus disponibles pour les consommateurs. Voilà! Les économies ou l'économie aux États-Unis est quand même assez forte. En février, on a vu 0, 8% d'augmentation des salaires. Ce fut étonnant. Cela aide également les consommateurs. Les consommateurs sont moins affectés également par les hypothèques. Aux États-Unis, c'est sur 30 ans les hypothèques en passant. Quand nous parlons de la résilience des consommateurs aux États-Unis, au niveau du commerce au détail, c'est surprenamment fort et à tous les niveaux. Ici, on voit qu'avec la révision, les consommateurs sont actuellement... ils vont relativement bien. Il y a donc eu des stimulus économique et la loi pour la réduction de l'inflation qui a été signé aux États-Unis. On a vu ça depuis quelques semaines. La situation en Taïwan avec les semi-conducteurs et d'autres contrats suite à la CHIPS Act, Intel aussi et Samsung est le dernier à avoir obtenu un autre contrat pour une usine de semi-conducteurs, au Texas, dans l'État du Texas. Alors, toutes ces nouvelles initiatives, la construction d'usines... tout cela, ce sont de bonnes nouvelles, mais ça va prendre du temps avant d'avoir des bénéfices. Il y a de la bureaucratie, ça va prendre du temps, mais ça va être bon pour le long terme. Aux États-Unis, il y a un plus grand coussin au niveau des marchés de l'énergie. Vous savez qu'actuellement, aux États-Unis, ils sont devenus un exportateur d'énergie. Maintenant, au Canada, il y a eu deux surprises assez positives dans l'économie. Premièrement, les chiffres de PIB positif en janvier et en février. C'est assez décevant pour le début de l'année, le premier trimestre. Même si au Canada, il y a encore des défis avec les taux d'intérêt, puis il y a le commerce. C'est une bonne exposition, que vous avez aux États-Unis. Les États-Unis, ce sont les plus grands partenaires et au niveau des exportations entre le Canada et les États-Unis, ça va bien. On a vu la population du Canada qui y a cru également. Cela aide à la croissance du PIB. Les consommateurs au Canada sont plus sensibles aux taux d'intérêt que les États-Unis. Les foyers ont plus de dettes qu'aux États-Unis et les hypothèques sont sur une période donnée plus courte. Au Canada, également, il y a moins d'appuis au niveau fiscal. Des taxes, ce n'est pas mauvais parce que nous avons quand même ce contexte inflationnaire, c'est ce qui se passe au Canada et aux États-Unis. Voilà, ça ne va pas si mal.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Cela aurait été ou aurait pu être pire que cela. On a eu des conversations avec des clients. Vous avez mentionné le mot résilience. Alors si je vous demandais quelle est le facteur le plus important qui explique la résilience?
Jennifer Lee :
(voix de l'interprète) Bon, s'il y a un facteur que je mentionnerais, je dirais que ce sont les emplois. Alors ça s'équilibre grâce aux emplois, mais c'est quand même un marché de la main-d'oeuvre qui est assez serré. Toutefois, il y a encore des embauches, mais la tendance est tout de même à la hausse. Alors, quand nous parlons des emplois, nous prenons un pas de recul et nous regardons ce qui s'est passé depuis 4 ans... jusqu'en 2020. Des millions d'emplois ont été perdus. 4 ans plus tard, on est un peu plus âgés et certains sont plus affûtés qu'auparavant, mais on a eu du temps. N'est-ce pas? Il y a donc pas mal de gens qui ont pris leur retraite un peu d'avance à cause de la pandémie aussi. Voilà! Il y a donc des gens qui travaillent très fort, beaucoup d'heures par semaine et il y a aussi des gens qui vont prendre une retraite anticipée. 4 ans plus tard... suite à la pandémie, il y a beaucoup de gens qui auront 65 ans. Ça va être une année intéressante. On verra 4,1 millions d'Américains qui vont avoir 65 ans cette année. Il y a un nom, ils appellent ça le pic 65 ou le tsunami des 65 ans. En tout cas, ça veut dire que cette année, beaucoup de gens auront 65 ans en Amérique du Nord. Alors éventuellement, on va commencer à voir le marché de la main-d'oeuvre qui va rétrécir. En plus, on verra des industries qui feront face à des manques de main-d'oeuvre à cause du avant, pendant et après la pandémie. On voit donc le résultat. On a vu déjà des impacts même avant la pandémie en termes d'acteur. Beaucoup de jeunes, maintenant, ne veulent pas passer deux semaines... alors, ça, c'est le monde de l'agriculture. Les jeunes ne veulent plus fou travailler comme fermier dans le secteur agricole. C'est un exemple. Ce sont des changements. Ensuite, durant la pandémie, les enseignants ont été affectés. Le secteur de l'éducation... beaucoup d'infirmières et de médecins ont également quitté leurs emplois. Il y a donc des manques pour les avocats et un manque d'avocats également. Il y a un manque de travailleurs dans le secteur de la construction. Depuis la pandémie! Alors étant donné ces manques dans la main-d'oeuvre, puis étant donné que c'est difficile de trouver des travailleurs actuellement, il y a certains défis et on voit qu'il y a un plus faible taux de participation dans le marché de la main-d'oeuvre comparativement à avant la pandémie. Bien sûr, il y a davantage d'immigrants qui arrivent et qui pourront combler ces postes. Donc, ce n'est pas seulement le vieillissement de la population. Il y a d'autres changements. Par exemple, il y a des gens qui ne veulent pas travailler à un endroit où on ne peut pas travailler, également, à distance. Et il y a des changements. Les gens veulent se former, où doivent se former. Cela représente une nouvelle réalité dans le monde de la main-d'oeuvre, le secteur de la main-d'oeuvre et la démographie montre qu'entre 25 ans et 64 ans, c'est un plateau où ça baisse un peu. Vous savez, en Chine, les travailleurs auront atteint un plateau. Au Japon, c'était en 1995. Vous savez, les taux de fertilité mondiaux sont à la baisse. Donc, les taux de fertilité devrait être de 2,1. C'est juste pour maintenir la population stable. Maintenant, vous avez un déclin de la population mondiale, plutôt que 2,1 de fertilité en Europe, on verra 1,4 pour le taux de fertilité en Europe de l'Ouest. En Chine, 1,1. Maintenant, c'est à 1,2. On parle d'un taux de fertilité de 1,2. C'est extrêmement faible. Certaines compagnies ont des incitatifs pour qu'il y ait des gens dans leur sociétés qui pourront faire monter le taux de fertilité. On va donner des incitatifs en argent. Dans certains endroits, certains pays. Alors, voilà, tout cela pourrait s'équilibrer. Mais il y a quand même des défis en termes de main-d'oeuvre partout. –
Oscar Johnson:
(voie de l'interprète) Donc, l'inflation est à un sujet chaud. L'année dernière, on a vu l'indice des prix à la consommation qui s'est amélioré. Où est-ce que ça s'en va, l'inflation? Est-ce que l'inflation va finir par baisser?
(voix de l'interprète) Oui, voilà. Oui, on me pose souvent la question. Donc, on a des chiffres d'inflation plus élevés que prévu. La réponse courte, c'est: oui, à un certain moment. Je le dis avec un point d'interrogation. Je pense qu'on arrivera à ce chiffre magique de 2%. Magique entre guillemets. Mais combien de temps ça va prendre avant de retomber à 2% d'inflation? Mais on n'a pas eu 8, 9% qu'on avait déjà vu il y a plusieurs années. Donc, aux États-Unis, c'est 3%. Aux États-Unis, c'est peut-être un petit peu plus bas. Mais d'autres experts l'ont déjà dit: quand c'est très élevé, ça va descendre, comme actuellement. Et on passe de 3% à peu près 2%. C'est ce qui va prendre un peu plus de temps. Ce n'est pas comme auparavant. Maintenant, on parle des marchandises, qu'il y a eu une augmentation du prix des biens. Ça a baissé suite à la pandémie. Et au niveau des services, c'est là où ça ne change pas beaucoup. Aux États-Unis, au Canada, même au niveau mondial. Vous voyez ce qui se passe. Au Royaume-Uni, il faudra vraiment tenir l'oeil ouvert sur l'inflation et sur les services. Alors, qu'est-ce qui influence les services? Les salaires. Il y a également une augmentation des salaires aux États-Unis au mois de février. Tout cela va aider aux dépenses des consommateurs. Tout le monde travaille. Ils auront plus de revenus. Les gens vont commencer à voyager davantage pour aller voir des spectacles. Au mois d'août, il y a Def Leppard. J'aimerais bien aller voir ce groupe musical en spectacle. Ça, ce n'est qu'un seul facteur. Donc, vous savez, les prix des biens qui sont plus élevés qu'auparavant. Ça, c'est un petit choc. Vous voyez ce qui s'est passé très récemment. Ça, ça peut affecter les attentes d'inflation. Il peut y avoir des inflation dû à des éléments qui nous surprennent, comme le climat ou autre chose. Je vais tenter de répondre à votre question. Après une augmentation de la Fed et l'inflation au Canada, l'inflation a baissé. Elle n'est plus aussi haut qu'auparavant. La plus difficile maintenant, c'est de passer de 2% à 3% d'inflation. En ce moment, c'est un peu stable aux États-Unis et au Canada.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Notre mot magique, les clients connaissent ce mot. Qu'est-ce que ça veut dire pour les taux d'intérêt?
Jennifer Lee:
(voix de l'interprète) Pour les baisses des taux? Les baisses des taux. On s'attend à ce que ça se produise, comme on l'a dit. Mais dans tout ce qu'on sait, il y a eu pas mal de changements depuis les dernières semaines. J'ai mentionné le facteur de la baisse prématurée et c'est ce que les banques centrales veulent éviter. Personne ne veut avoir l'air stupide, entre guillemets, en disant: on va y aller rapidement. Non, ils veulent être confiants. Ils veulent que l'inflation se stabilise. Donc, il faut qu'il y ait de la confiance auparavant chez les banquiers, qui veulent voir un déclin de... voir un déclin. Ils veulent confirmer ce déclin. Ils ne veulent pas agir trop vite. Bien sûr, c'est une question de crédibilité aussi. Personne ne veut agir trop rapidement. Les gens veulent être prudents. Il y a une seule banque centrale qui a mentionné publiquement que les taux d'intérêt allaient baisser. Ils disent, cependant, qu'ils ne veulent pas agir trop rapidement, parce qu'il y a encore des inconnus. Mais je crois que c'est une question de temps seulement avant que toutes les banques centrales soient à l'aise avec la situation, nous devons simplement être patients. Les économies, au Canada et aux États-Unis, l'économie résiliente, comme je l'ai dit. Ça ralentit un peu. Donc, les taux sont élevés, c'est vrai. Surtout aux États-Unis. Il faut s'attendre que l'inflation se calme. Comme je l'ai, dit la Banque du Canada considère trois baisses de taux cette année, possiblement, à partir du mois de juin. Ensuite, en juillet. Et ensuite, en décembre. On peut s'attendre à trois baisses durant l'année des taux d'intérêt au Canada. Et aux États-Unis, avec la Fed, on considère deux baisses de taux cette année à partir de juillet. Mais on parle de juillet. Ensuite, il y aura une pause. Et, à nouveau, une autre après les élections. Deux baisses cette année, possiblement, aux États-Unis de 15 points de base. Le risque a toujours été: moins de diminutions qui vont commencer tard durant l'année. Surtout de la part de la Fed aux États-Unis. On a entendu des rumeurs des intervenants de la Fed et une coupure... Bostic, il a dit plus récemment qu'on pourrait voir une coupure au Q4, ou 2 ou 0. Voilà, il a dit plusieurs choses. Il faut faire attention. Quelqu'un d'autre a dit: on a le temps. On va pas se presser. Donc, voilà, tout ça signifie que les gens ne veulent pas se presser. On attend, après, on attend que l'inflation se stabilise un peu.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Qu'en pensez-vous? - La question portait sur les devises.
Jennifer Lee:
(voix de l'interprète) Oui, quand nous voyons ce qui se passe avec mon collègue Stephen Gallo au Royaume-Uni, il mentionne globalement que quand vous voyez le monde des devises, le dollar américain, il y a des différentiels de taux. Il y a la norme aussi. Alors, si on s'attend que la Fed commence à couper les taux d'intérêt... quand il y aura cette baisse, vous allez voir le dollar américain qui va être un peu affecté. Actuellement, tout le monde baisse, tout le monde baisse plus rapidement et toutes les économies ralentissent, puis certaines ralentissent plus lentement que d'autres. Vous comprenez? Alors si on est correct et si on considère l'économie qui est tout de même résiliente... à peu près 2% l'année prochaine, c'est quand même relativement fort. Je pense donc que l'on verra le dollar américain un peu plus faible, mais pas aussi faible que dans des situations un peu normales, entre guillemets. De l'autre côté, le yen, il est à 1,53 , c'est très faible. Vous avez le Japon qui a des taux plus serrés. Toutefois, voilà... ils veulent modérer leurs actions au Japon. Ça, ce n'est qu'un exemple. Ce n'est pas pour les devis et au Canada, on parle du fait que le dollar canadien pourrait être à 1, 33 ou 1, 34, la livre à 1,28. Le Won , par exemple, 7 ou 7,1. Donc un peu plus faible, mais pas aussi faible que cela pourrait l'être. Le dollar américain, lui, on prévoit qu'il soit un peu plus faible.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Merci. On revient maintenant à la question principale pour aujourd'hui. Alors est-ce qu'on va seulement survivre ou est-ce que l'on va vraiment réussir, prospérer?
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Oui. Oscar... mes parents, ils vont pouvoir avoir des fonds. Vous savez, ils ont payé pour mon éducation. Alors ceux qui vont survivre dans ce cycle ou ceux qui vont prospérer, c'est quelque chose qui dépend de chaque client. Si vous tirez parti des opportunités, vous allez prospérer. J'en suis convaincu! Jennifer a parlé de l'envieux rendement macro. Il y a un sentiment changeant. Un changement qui peut venir dans plusieurs endroits à travers le monde, mais en termes de liquidités... les clients qui prospèrent, ils vont capturer les opportunités. Voilà! C'est également une question d'infrastructures. Ça, c'est le moteur de ces opportunités. Les clients qui ont le plus de confiance dans leur capacité de prévoir les liquidités, ce sont les clients qui ont prospéré dans ce type d'environnement. Alors, une bonne prévision est la liquidité, ça nous permet de planifier très bien la segmentation de nos fonds. Alors si on comprend correctement quelle est mon cachet opérationnel, puis quelle est ma réserve de liquidités et où se trouvent mes liquidités, ça nous crée des tampons entre ces divers niveaux. Ainsi, nous pouvons adopter plusieurs tactiques. On peut utiliser celles-ci en plus de ces tampons de sécurité. Cela permet d'avoir un meilleur rendement. Alors, les clients qui ont travaillé pour comprendre les cycles de leurs entreprises, aussi, quand ils veulent comprendre comment ceci peut les affecter, on peut développer des tactiques pour faire face à tout cela et avoir un meilleur rendement. Vous savez, il faut planifier comme au basket-ball. Au basket-ball, vous pratiquez et vous avez des stratégies, puis c'est la même chose pour les clients. Pensez à la crise financière! Le taux a été très faible pendant 8 ou 9 ans. On est arrivé à près de 0% de taux d'intérêt. Ensuite, cela a commencé à monter. En 2017, c'était au-dessus de 1% jusqu'à décembre 2018. Ensuite, ça a continué. Cela vous a donc peut-être donner un peu de pratique pour mieux gérer les liquidités. Cependant, il n'y avait pas beaucoup d'opportunités de pratique, mais les clients qui se concentrent aussi sur l'infrastructure, eux, ils vont s'en tirer.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Maintenant, parlez-nous des clients qui ne sont pas prêts. Vont-ils déployer leurs activités?
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) C'est une question d'opportunités. Comment vais-je déployer et trouver les meilleures opportunités? Les conversations que nous tenons, les clients... ces derniers considèrent leurs dettes de retraite. Cela, en considérant les marchés, et il y a beaucoup de liquidités dans le système, alors si on peut déployer des liquidités pour payer des dettes, c'est la première chose qu'il faut faire. La deuxième chose, c'est le MNA, les acquisitions transformatrices et on voit également beaucoup d'activités dans les marchés commerciaux pour les petites acquisitions. L'opportunité est là pour les clients. Il y a des compagnies qui n'ont pas nécessairement survécu ou qui ont prospéré dans l'environnement et ces clients peuvent tirer parti de cela, puis tirer ça à leur avantage. En ce qui a trait aux opportunités pour la gestion... là, il y a plusieurs tactiques. On peut tirer parti des tampons de capitaux, des prévisions de liquidités et s'ajuster en conséquence grâce à des stratégies de gestion des liquidités. On peut faire la transition d'un compte chèque vers un compte épargne, d'un compte d'épargne vers des termes... il faut considérer les obligations ou mêmes les actions. Voilà! Il y a des clients qui investissent là où ça compte.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Il y a donc des opportunités! Oui, on a parlé du spectacle de Def Leppard. - Oui. Jennifer, à quoi peut-on s'attendre à l'avenir?
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Laissez-moi vous répondre! Pour l'avenir, si vous avez écouté ce que Jennifer a dit, on en a parlé. On a parlé du marché macro. Ça va être semblable à ce que nous avons vu depuis l'année passée. En fait, depuis l'hiver passé. Alors, les taux d'intérêt peuvent changer. Cependant, c'est peut-être un peu tôt. Alors, ce que nous avons fait, nous adorons nos clients et nous aimons passer du temps avec nos clients. Nous voulons comprendre les besoins de nos clients et c'est ce que l'on aime le plus faire. Donc, nous, on vous encourage à les rencontrer plus qu'une seule fois. Il faut comprendre véritablement votre situation et vos besoins parce que les choses changent souvent sur une base trimestrielle. Alors, on a beaucoup d'informations à digérer. Cela change d'un trimestre au suivant et il faut tirer parti de ces changements. Alors, en conclusion, qu'est-ce que j'ai perçu depuis 24 mois? C'est que les clients se préoccupent des prévisions sur le marché et chaque fois que j'envoie une prévision, puis que l'on se rencontre, je dois toujours dire: voici la prévision. Même si on a fait une prévision, la dernière fois, les choses ont encore changé. Voilà! (voix de l'interprète) Désolé, Jennifer! (voix de l'interprète) J'ai répondu avant vous.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Peter, merci d'avoir répondu à la question! Jennifer, c'est à votre tour. Qu'en pensez-vous?
Jennifer Lee:
(voix de l'interprète) Premièrement, merci! Merci d'avoir répondu en premier. Vous savez quoi? À nouveau et comme je l'ai déjà dit, c'est une situation tout de même complexe. Nous avons une couche supplémentaire de complications qui vient de l'autre bout du monde. Alors, je ne sais pas si je l'ai déjà dit? 2024 est une année importante en termes de votes, 50% de la population va être dans les élections cette année. C'est énorme! Tout récemment, en mars, il y a eu une élection en Russie. On a connu le résultat. Encore six années! Voilà. En Europe, il y a un pays où on a élu un président eurosceptique. Ensuite, en Inde, il y aura des élections. Au mois de juin... au Royaume-Uni, il y aura peut-être une élection en automne? En Europe, c'est intéressant! Il y a un manque de leader fort. On en a besoin actuellement, surtout avec des changements, peut-être, en janvier 2025. Il n'y a plus de Marchal... et Schulz, Macron en France. On verra ce qui va se passer. Il faudra vraiment examiner la situation en Europe avec toutes ces élections. Avec toutes les élections cette année, il y aura peut-être des changements. Également, aux États-Unis, en novembre. Il faut vraiment surveiller les élections aux États-Unis. Je suis un peu préoccupée de voir ce qui va se passer en novembre aux États-Unis. Joe Biden versus Donald Trump. Du côté économique, il y a le taux potentiel des guerres économiques. Le protectionnisme. Il y a un risque de protectionnisme. Nous savons... nous avons un homme qui dit vouloir appliquer des tarifs douaniers pour les importations vers les États-Unis, à partir de la Chine. Ça peut créer de l'inflation. Ça peut créer certains impacts. Ce n'est pas toujours bon pour l'économie. Il y a des préoccupations par rapport aux politiques. On ne sait pas ce qui va se passer. Mais il y a l'élément des changements climatiques. Il y a la guerre en Ukraine. Il y a l'OTAN. Il y a, bien sûr, l'OTAN. Quelqu'un a dit aux États-Unis, je ne sais plus si c'est Trump ou quelqu'un d'autre, il a dit: on va laisser faire la Russie ce qu'elle veut. Bon, voilà. Il y a des incertitudes. Cela va être intéressant. Il y a beaucoup d'incertitude au niveau des politiques. Et le dominateur commun avec le Canada est la Chine. Pour les importations à partir de la Chine, il y a également des questions de sécurité nationale au Canada et aux États-Unis par rapport à la Chine. Voilà. Tout le monde se concentre à travers le monde sur les élections des États-Unis qui s'en viennent. Il y a l'axe anti-américains, incluant la Chine et la Russie. Alors, on verra ce qui va se passer avec les élections aux États-Unis. Tout cela fait en sorte que les prévisions sont très difficiles à faire.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Et qu'en est-il de Taïwan, ou de ce qui s'est passé à Baltimore récemment?
Jennifer Lee:
(voix de l'interprète) Oui, bien sûr. Il y a des choses inattendues, comme les ponts qui s'écroulent, ou les tremblements de terre. On ne peut pas prédire ce genre de choses. Ça peut avoir une grande influence sur l'inflation et sur l'économie. Donc, rappelez-vous, en 2021, il y avait un bateau qui était coincé au Panama. Ça a créé un retard de deux semaines pour les marchandises. Ce genre de choses sont possibles. Tout cela n'est pas facile à prévoir. Donc, il faut penser à un tampon pour ce genre de situation. Va-t-on avoir les changements climatiques... ce sont des choses qu'on ne peut pas prédire. Ça cause beaucoup d'inconstance dans le prix des aliments. Donc, ça fait que les réserves stratégiques du Québec ont baissé en termes de sirop d'érable. Ça peut faire remonter le prix du sirop d'érable, si vous voulez faire la cuisine et préparer une de délicieux desserts. Voyez-vous? Ce sont des incertitudes, même au niveau du sirop d'érable au Québec. Il y a, bien entendu, les changements climatiques et l'inflation. Autre chose? Les grèves. On ne peut pas prédire les grèves. Il y a d'autres... beaucoup de grèves actuellement. L'année passée aussi. Alors, vous avez un marché du travail qui est déjà un peu incertain. Voilà, il faut tenir compte des travailleurs qui ont des revendications en termes de salaire, en termes de bénéfices. Donc, voilà. Les travailleurs demandent 35 heures de travail par semaine plutôt que 40. Il y a des grèves en Europe. Au Royaume-Uni, l'équivalent de Statistique Canada qui s'appelle Office for National Statistics, l'ONS, connaît une grève. Les statisticiens sont en grève. On leur a demandé de revenir au bureau seulement deux jours par semaine. Ils sont en grève. Voyez-vous? Voilà... voilà tout cela. Les décisions politiques aussi. Les travailleurs de l'économie... l'automobile pense vouloir faire une grève durant les Jeux olympiques. On parle d'une grève possible durant les Jeux olympiques à Paris, en France. On verra ce qui va se passer durant les années futures. Actuellement, la population vieillit. Il y a moins de bébés. Cela représentait un impact. Ça veut dire qu'il peut y avoir plus de coupes, et cela affecte les prévisions.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Alors, on ne peut pas dire aux clients que tout est merveilleux et que tout est rose.
Jennifer Lee:
(voix de l'interprète) Non, pas pour l'instant. Malheureusement pas.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) D'accord.
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Oscar... c'est vrai ce qui s'est passé avec le sirop d'érable?
Jennifer Lee:
(voix de l'interprète) Oui. Oui, on parlait du sirop d'érable. C'est vrai que les réserves de sirop d'érable ont baissé?
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Oui, c'est vrai. (voix de l'interprète) Ce que j'aimerais ajouter... Oscar, quand nous pensons aux incertitudes et aux changements sur le marché aux États-Unis, rappelez-vous, il y a à peu près 1 an ou un peu plus, nous avions deux banques qui ont été renflouées sur le marché. Ça s'est passé du jour au lendemain. Et l'autre autour de mars. Ces deux banques ont eu beaucoup de difficultés aux États-Unis. Une situation très préoccupante. Et on a dû affronter cela l'année passée, surtout aux États-Unis. Vous recevez des appels des clients et des directeurs d'entreprises, le monde était préoccupé. À nouveau, on veut toujours comprendre les risques. Les clients veulent toujours comprendre le risque, surtout si on fait affaire avec une banque. Et donc, notre objectif, c'est d'aider à expliquer à nos clients comment des choses peuvent se produire. Mais à nouveau, on parle d'infrastructures et de gestion des liquidités. Pour avoir un bon bilan, au niveau de la trésorerie. Voilà, nous avons travaillé avec nos clients parce qu'on veut toujours réduire l'incertitude. Que ce soit à l'ajout de métriques, de mesures, que ce soit par la diversification des prêts. Que ce soit avec l'évaluation ou le ratio de capitaux. Donc, tout cela peut être tenu en compte. Trouver des manières de réduire l'exposition des clients, c'est notre objectif pour réduire les risques. Nous avons travaillé avec nos clients et eu beaucoup de difficultés l'année passée et même cette année.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Là, ça veut dire qu'il faut se préparer. Se préparer, s'il y a des changements. Maintenant, le marché bancaire aux États-Unis. Est-ce qu'il y a encore des préoccupations, ou est-ce que nos clients aux États-Unis ne se préoccupent plus de cela?
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Bonne question. Pour la majorité, les préoccupations, maintenant, sont disparues. Bon, la First Republic Bank a été achetée par JPMorgan. La question s'est calmée au niveau bancaire aux États-Unis. Plus tôt cette année, il y a une autre banque aux États-Unis qui a eu quelques difficultés. Et c'était relié à leur exposition au marché immobilier commercial. Et donc, après la COVID aux États-Unis et au Canada, les gens sont retournés travailler au bureau. Cela a eu un impact sur le taux d'occupation dans les bureaux. Et donc, sur l'immobilier commercial. Donc, il y a des changements en termes d'actifs dans cet environnement changeant. Et voilà. Donc, il y a encore certains impacts post-COVID. Et la Silicon Valley Bank a connu beaucoup d'exposition à cette industrie. Une autre banque à New York, c'est la même chose, le même genre de préoccupations ou d'exposition. Cette industrie a donc aussi des difficultés étant donné les taux. Par contre, pour l'instant, les choses sont calmes. Si les taux continuent à descendre tel qu'attendu, ça va bien aller. Cependant, s'il y a des surprises et on ne sait jamais... à nouveau, il faut bien comprendre les risques. Vous pouvez déterminer ce risque avec votre partenaire bancaire. Vous pouvez tenir compte de cela pour naviguer vers l'avenir. Heureusement pour nous, eh bien, les choses vont mieux que jamais. Nous sommes plus diversifiés que jamais chez BMO et tout va bien pour la BMO, heureusement.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Alors, il faut penser à tous ces défis que vous venez de décrire. Qu'est-ce que les entreprises ont fait afin de réagir à tout cela?
Peter Moirano:
(voix de l'interprète) Oui! Il y a eu beaucoup de rationalisation bancaire. L'environnement au Canada est relativement sensible. Aux États-Unis, c'est même encore plus complexe. Rappelez-vous que nous avons 4000 banques aux États-Unis. Avec la Réserve fédérale, 4000 banques aux États-Unis. Alors, les compagnies ont pensé... surtout les grandes compagnies... il peut y avoir plusieurs liens bancaires. Les transactions de dette, etc.... il y a donc eu beaucoup de rationalisation aux États-Unis entre les entreprises et les banques. Les compagnies cherchent des liens plus forts et solides. Ces dernières veulent consolider leurs dettes et mieux gérer leurs liquidités avec des banques stables. Alors aux États-Unis, c'est une question également d'environnement réglementaire. Alors, aux États-Unis, on va régler par palier, par niveau et donc les choses changent selon la taille des banques. Il y a des clients qui veulent travailler avec de plus grandes banques comme la BMO. Alors, quand nous parlons de la gestion des liquidités, souvent, c'est lié à la gestion de la trésorerie. Pour être en mesure d'être efficace en termes de trésorerie, cela vous permet de mieux prévoir. Et il y a, bien entendu, la segmentation qui est importante. On voit donc également l'automatisation à l'arrière-plan. Il y a également la nécessité d'avoir de bonnes données pour être plus efficace. Alors, l'automatisation à l'arrière et, ensuite, l'intégration. Finalement, nous voyons des clients qui vont migrer vers la technologie au niveau de la trésorerie. La réconciliation devient l'un des éléments que la technologie permet afin d'avoir un niveau arrière plus solide. Les partenariats sont importants, les comptes virtuels ont permis aux clients d'être plus efficace et de pouvoir faire face à l'inflation. À nouveau, je mentionne que la capacité de prévoir ce qui s'en vient est très importante pour mitiger les risques. Surtout dans ce genre d'environnement.
Oscar Johnson:
(voix de l'interprète) Merci, Peter. Maintenant, je reviens vers le titre de notre conversation d'aujourd'hui... on parle ici de survivre ou prospérer. C'est le thème de cette discussion. Pour ceux qui prospèrent... il faut se préparer à des temps un peu incertains. De cette façon, on pourra s'adapter aux conditions économiques changeantes et on pourra s'ajuster à l'environnement qui nous entoure. Merci à nos deux invités! Merci, Peter, et merci, Jennifer. Voilà! Merci de vous êtes joint à nous aujourd'hui. Merci! Également, d'ici quelques jours, vous allez recevoir un courriel de la part de la BMO. Ça sera un sondage concernant cette séance et il y aura également une lettre concernant les crédits. Cette séance est enregistrée et nous vous encourageons à la partager avec vos collègues. Merci beaucoup de vous êtes joint à nous! Merci et au revoir.
Susan Witteveen
Première vice-présidente et chef, Solutions de trésorerie et de paiement
416-643-4549
Susan Witteveen est une dirigeante accomplie au sein du secteur financier à l’échelle de l’Amérique du Nord, ayant occupé pe…(..)
Voir le profil complet >
Détails
Les perspectives économiques restent complexes. D’une part, les économies américaine et canadienne ont fait preuve d’une résilience remarquable. D’autre part, l’inflation demeure obstinément élevée malgré les meilleurs efforts des banques centrales, ce qui retarde le début des réductions de taux d’intérêt attendues. Dans une situation aussi changeante, que doivent faire les service de trésorerie des sociétés?
Ma collègue, Oscar Johnson, qui dirige l’équipe Solutions de trésorerie et de paiement, É.-U, de BMO, a récemment animé une discussion avec Jennifer Lee, économiste principale à BMO, et Peter Moirano, directeur général, Solutions de liquidité de BMO. Ils ont discuté du climat macroéconomique actuel et de la façon dont les équipes Finances peuvent naviguer dans ces eaux turbulentes pour maximiser les liquidités et améliorer l’efficacité de leur gestion de la trésorerie.
Ce balado est disponible en anglais seulement.
Le balado Markets Plus est accessible en direct sur tous les principaux réseaux (en anglais), y compris Apple and Spotify.
Avis de non-responsabilité (disponible en anglais seulement).
Voici un résumé de notre conversation.
Les États-Unis et le Canada font preuve de résilience, mais...
BMO prévoit une croissance du PIB américain de 2,4 % en 2024 avant de ralentir modérément pour s’établir à 1,8 % en 2025. Mme Lee a souligné qu’un marché de l’emploi vigoureux et des dépenses de consommation robustes ont soutenu l’économie malgré les 527 points de base de hausses de taux.
« L’épargne et le marché de l’emploi sont les principales raisons qui expliquent cette vigueur, a déclaré Mme Lee. La consommation représente une force économique incontestable. »
Le changement démographique à venir est un signal d’alerte potentiel pour les États-Unis. « Nous allons voir un nombre record de 4,1 millions de baby-boomers américains atteindre l’âge magique de 65 ans cette année, a déclaré Mme Lee. Tôt ou tard, la main-d’œuvre commencera à diminuer. »
Cette baisse s’ajoute à la situation de plusieurs secteurs qui font déjà face à des pénuries de main-d’œuvre, comme le camionnage, la santé et l’éducation. Ily a aussi les répercussions de ces pénuries. La baisse du nombre de travailleurs de la construction, par exemple, a des répercussions négatives sur le marché de l’habitation.
L’économie canadienne, selon Mme Lee, a été une bonne surprise positive. Le pays a profité de son statut de plus important partenaire commercial des États-Unis et de son boom démographique. Cependant, les consommateurs canadiens sont plus sensibles aux hausses de taux que leurs homologues américains.
« Nous avons des prêts hypothécaires à plus court terme, et lorsqu’un certain nombre de prêts hypothécaires seront renouvelés, il est probable que la croissance du PIB ralentira, »
-- Mme Lee, économiste principale à BMO --
L’inflation accélère
Après que les principaux indicateurs de l’inflation ont montré une amélioration en 2023, l’indice des prix à la consommation aux États-Unis a progressé au cours des trois premiers mois de 2024. Cela a compliqué les efforts déployés par la Fed pour ramener l’inflation à sa cible de 2 %, ce qui a retardé le lancement de sa ronde de réductions de taux. Mme Lee a souligné que BMO a revu à la baisse ses prévisions de réductions de taux, les faisant passer de trois à deux cette année; la première étant en juillet et la deuxième après l’élection présidentielle de novembre.
« Personne ne veut avoir l’air stupide en appuyant sur la détente trop tôt. On doit avoir la certitude que l’inflation reviendra à 2 % de façon soutenue. On ne veut pas renoncer à tous les gains durement acquis avec la baisse de l’inflation. Je crois que ce n’est qu’une question de temps avant que toutes les grandes banques centrales commencent à assouplir leur politique plus aisément. Il suffit d’être patient. »
-- Mme Lee, économiste principale à BMO --
Trésoriers : Prise en compte des occasions de rendement
Comme M. Moirano l’a souligné, nous traversons l’un des cycles de taux d’intérêt les plus musclés des dernières décennies. Aux États-Unis, les taux sont passés de près de zéro à 525 points de base en seulement 16 mois. Comme les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi élevés en 24 ans, bon nombre d’équipes financières sont en territoire inconnu.
« Il n’y a pas beaucoup d’expérience avec ce type de cycle, et nos clients ont dû faire des changements réfléchis pendant cet événement pour tirer parti des occasions qui se sont présentées, a déclaré M. Moirano.
Lorsqu’ils évoluent dans un environnement aussi dynamique, les chefs des finances doivent faire preuve de souplesse. En 2022, a déclaré M. Moirano, le message aux chefs des finances était de « voleter comme un papillon ».
« Après la pandémie, les signaux étaient clairs : les banques centrales devaient se remettre au travail et amorcer un cycle de taux, » a déclaré M. Moirano. « Ils montraient clairement à quel moment le relèvement allait arriver. »
Cependant, les prévisions selon lesquelles l’inflation serait temporaire se sont avérées infondées. Lorsque la Réserve fédérale a réagi en procédant à une série de hausses de taux énergiques, le message est passé à « piquer comme une abeille » en 2023.
« Certains points d’inflexion ont commencé à apparaître sur le marché et ont créé des occasions dont nos clients pouvaient tirer parti. Entre décembre 2022 et mai 2023, il y a eu une occasion importante de générer un rendement sur le marché des certificats de dépôt sur trois mois. Entre juin 2023 et octobre 2023, il y a eu une occasion importante de générer un rendement avec les certificats de dépôt sur six mois ou les bons du Trésor sur six mois. La situation a été dynamique. Cependant, les sociétés qui étaient en mesure de tirer parti de ces mesures l’ont fait, et la fortune les a favorisées durant cette période. »
-- Peter Moirano, Directeur général, Solutions de liquidité de BMO --
Accent sur la prévision des flux de trésorerie, l’efficacité
Dans un contexte de taux d’intérêt incertains, de nombreux chefs des finances tentent de déterminer comment réagir. Lorsqu’il s’agit d’offrir des conseils aux services de trésorerie, M. Moirano a cité Louis Pasteur : « Le hasard ne favorise que les esprits préparés. » C’est-à-dire que les chefs financiers qui s’en tiennent aux principes fondamentaux de la gestion de trésorerie de base seront ceux qui non seulement survivront mais prospéreront.
« Les organisations qui ont le plus confiance en leur capacité à prévoir leurs flux de trésorerie ont été les plus prospères dans ce contexte, » a-t-il indiqué. « De bonnes prévisions sur les flux de trésorerie vous permettent de planifier la répartition du capital. Si vous pouvez parfaitement comprendre en quoi consistent vos flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation de base, vos liquidités de réserve et vos liquidités stratégiques, vous pouvez créer des tampons entre ces paliers et utiliser différentes tactiques en plus de ces tampons pour tirer parti d’autres occasions de rendement.
Le problème, selon M. Moirano, c’est qu’après près de dix ans de taux d’intérêt proches de zéro, de nombreux professionnels en services financiers n’ont pas eu à s’appuyer autant sur ces paramètres fondamentaux. Mais comprendre le caractère cyclique de votre entreprise et l’incidence de la conjoncture macroéconomique sur votre façon de fonctionner, vous permettra de déployer les bonnes tactiques lorsque les conditions économiques changent.
« Même lorsque les taux sont bas, les sociétés qui se concentrent sur leurs infrastructures financières sont celles qui ont tendance à bien se comporter, » a déclaré M. Moirano.
Parmi les sociétés qui ont été préparées, M. Moirano a déclaré qu’elles déploient leurs liquidités pour rembourser la dette et réaliser des acquisitions stratégiques. Elles se sont également concentrées sur l’optimisation de leurs fonctions de gestion de la trésorerie afin d’améliorer leur efficacité et de permettre de meilleures prévisions.
« Nous avons observé beaucoup d’automatisation en aval – des intégrations avec leurs fournisseurs de services bancaires pour obtenir les données qui permettent aux services de trésorerie d’être plus efficients et d’alimenter eux-mêmes leurs flux de trésorerie, a déclaré M. Moirano. « Nous avons vu des clients se tourner vers la technologie pour soutenir ce parcours du côté de la trésorerie. La concordance est l’un des éléments au moyen desquels la technologie peut créer des solutions plus efficaces. »
-- Peter Moirano, Directeur général, Solutions de liquidité de BMO --
Nous avons traité de bien d’autres sujets pendant notre conversation, notamment les tendances en Chine et en Europe, l’incidence des faillites de banques régionales l’an dernier et les marchés des devises à l’échelle mondiale.
À lire ensuite
Quatre façons efficaces d’optimiser vos opérations de trésorerie
Susan Witteveen | 08 avril 2024 | Gestion Des Flux De Trésorerie
Détails Maximisez l’efficience opérationnelle Simplifiez là où vous le pouvez Protégez vos arri&eg…
Continuer à lire>Ressources les plus récentes
Dites-nous trois choses simples pour
personnaliser votre expérience.
Les produits bancaires doivent être approuvés et sont fournis au Canada par la Banque de Montréal, une société membre de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC).
BMO Entreprises est une appellation commerciale utilisée au Canada par la Banque de Montréal, qui est membre de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC).
BMO Marchés des capitaux est un nom commercial utilisé par BMO Groupe financier pour les services de vente en gros de la Banque de Montréal, de BMO Bank N.A. (membre de la FDIC), de Bank of Montreal Europe Plc et de Bank of Montreal (China) Co. Ltd., pour les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Capital Markets Corp. (membre de la FINRA et de la SIPC) et les services de courtage d'agence de Clearpool Execution Services, LLC (membre la FINRA et de la SIPC) aux États-Unis, ainsi que pour les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Nesbitt Burns Inc. (membre de l’Organisme canadien de réglementation des investissements , et membre du Fonds canadien de protection des épargnants) au Canada et en Asie, de Bank of Montreal Europe Plc (autorisée et réglementée par la Central Bank of Ireland) en Europe et de BMO Capital Markets Limited (autorisée et réglementée par la Financial Conduct Authority) au Royaume-Uni et en Australie, ainsi que pour les services-conseils en matière d’établissement de crédits carbone, de durabilité et de solutions pour l’environnement de Banque de Montréal, de BMO Radicle Inc., et de Carbon Farmers Australia Pty Ltd. (ACN 136 799 221 AFSL 430135) en Australie. « Nesbitt Burns » est une marque de commerce déposée de BMO Nesbitt Burns Inc., utilisée sous licence. « BMO Marchés des capitaux » est une marque de commerce de la Banque de Montréal, utilisée sous licence. « BMO (le médaillon contenant le M souligné) » est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à la personne morale autorisée à faire des affaires sur votre territoire.
MD Marque de commerce déposée de la Banque de Montréal aux États-Unis, au Canada et partout ailleurs.
MC Marque de commerce de la Banque de Montréal aux États-Unis et au Canada.
Le contenu des articles publiés sur ce site Web se veut un commentaire général sur le marché. Les opinions, les estimations et les projections contenues dans ces articles, le cas échéant, sont celles des auteurs et peuvent différer de celles d’autres employés et sociétés affiliées de BMO Entreprises. BMO Entreprises déploie tous les efforts pour s’assurer que le contenu du présent document est tiré de sources considérées comme fiables et que les données et les opinions sont exactes et complètes. Toutefois, les auteurs et BMO Entreprises ne sont aucunement responsables des erreurs ou des omissions et ne garantissent pas l’exactitude ou l’exhaustivité du contenu. Ces articles sont fournis à titre informatif seulement.
La Banque de Montréal et ses sociétés affiliées ne fournissent pas de conseils fiscaux, juridiques ou comptables. Ce document a été préparé à titre d’information seulement. Il ne constitue pas des conseils fiscaux, juridiques ou comptables et ne devrait pas être considéré comme tels. Vous devez consulter vos propres conseillers fiscaux, juridiques et comptables avant d’effectuer une transaction.
Les sites Web de tiers peuvent avoir des politiques de confidentialité et de sécurité différentes de BMO. Les liens vers d’autres sites Web ne constituent pas une recommandation ni une approbation de ceux-ci. Veuillez prendre connaissance des politiques de confidentialité et de sécurité des sites Web rejoints à partir des liens contenus dans les sites Web de BMO.