Sur la piste du vaccin
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Le nombre de cas de COVID-19 approche des 5,5 millions à l’échelle mondiale; c’est dans ce contexte que Brian Belski, stratège en chef des investissements à BMO Marchés des capitaux, a animé mardi une discussion réunissant des spécialistes de BMO sur l’évolution de la pandémie. Ont participé à cette conférence téléphonique Michael Gregory, économiste en chef délégué à BMO Marchés des capitaux et George Farmer, analyste spécialiste des biotechnologies à BMO Marchés des capitaux. Le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, s’est également joint à la conversation pour discuter de l’actualité médicale de cette semaine.
Ecoutez l’entretien complet ici (en anglais seulement), ou lisez la description ci-après du contenu de la podcast.
Le poids de l’isolement
Les gouvernements du Canada et des États-Unis commencent à lever progressivement les restrictions après des mois de confinement, mais le degré d’aplatissement de la courbe des infections dans les deux pays sera probablement remis en question au cours des prochaines semaines et les gouvernements et les autorités de santé publique surveilleront l’effet de la quarantaine et du poids de l’isolement des deux côtés de la frontière, selon le Dr Whyte.
Aux États-Unis, les Américains se sont rués sur les plages et dans les parcs pendant la fin de semaine du jour du Souvenir, contrevenant largement aux mesures de distanciation sociale et physique, ce qui leur a valu des remontrances de la part des gouverneurs de Californie et de New York; au Canada, le maire de Toronto s’en est publiquement pris aux jeunes à la suite de rassemblements monstres tenus dans l’un des plus grands parcs de la ville.
« Nous verrons d’ici une semaine à 10 jours quel sera l’impact de cette fin de semaine », a indiqué le Dr Whyte. « Il faut se souvenir qu’il y a toujours un décalage d’environ 10 à 14 jours en raison de la période d’incubation du coronavirus. »
Bientôt 100 000 morts aux États-Unis
À l’échelle mondiale, on recense plus de 5,5 millions de cas d’infection et près de 347 000 décès; en nombre de cas, les pays les plus touchés sont les États-Unis, le Brésil, la Russie, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Ce qui est inquiétant, souligne le Dr Whyte, c’est qu’il y a une semaine, le Brésil n’atteignait même pas la cinquième place.
Au Canada, on dénombre environ 86 000 cas et plus de 6 500 décès et le pays se classe au 13e rang mondial par le nombre de cas. Aux États-Unis, le nombre de cas est désormais supérieur à 1,6 million et le pays devrait totaliser plus de 100 000 décès d’ici la fin de la semaine.
Répit estival et propagation limitée sur les surfaces
Les prochains mois devraient apporter un peu de répit, selon le Dr Whyte, dans la mesure où les virus respiratoires ne supportent pas bien la chaleur et l’humidité. En outre, les données montrent que le risque de transmission est plus de 10 fois plus élevé à l’intérieur qu’à l’extérieur, ce qui devrait orienter les mesures de sécurité à prendre lors de la réouverture des économies.
Alors que la course au vaccin et aux traitements se poursuit, une nouvelle étude publiée par le CDC la semaine dernière montre que le virus ne se propage pas facilement sur les surfaces.
« C’est une nouvelle encourageante, dans la mesure où ce virus est un virus respiratoire qui se transmet de personne à personne, principalement par gouttelettes. C’est pour ça qu’il est important de se couvrir le visage. Mais vous avez peu de risque de contracter le coronavirus juste en touchant une poignée de porte ou une feuille de papier, et c’est quelque chose qui devra nous guider dans nos mesures de réouverture. »
Lors de la réouverture des économies, les autorités de santé publique devront suivre de près le nombre total de cas et les taux d’augmentation ou de diminution. Il faudra augmenter le nombre de tests, jusqu’à 2 % de la population, conformément aux recommandations des autorités américaines de santé publique, selon le Dr Whyte.
« Il faut vraiment que le nombre de tests positifs soit inférieur à 10 %. Et il ne faut pas se contenter de tester ceux qui sont les plus malades. »
Nouvelles des vaccins
L’analyste spécialiste des biotechnologies chez BMO Marchés des capitaux George Farmer souligne que les nouvelles sont encourageantes du côté des vaccins, compte tenu notamment des résultats d’essais cliniques de phase I publiés par la société Moderna.
La semaine dernière, Moderna a annoncé que les 45 participants à son étude clinique avaient tous développé des anticorps de liaison en réaction au vaccin et que dans les huit cas analysés jusqu’ici, tous les participants avaient également développé des anticorps neutralisants.
L’action de la société a bondi à la suite de la nouvelle et Moderna a ensuite mobilisé 1,3 milliard de dollars de liquidités qu’elle compte affecter à la construction d’installations de fabrication quand et si le vaccin devait entrer en production.
« La société a indiqué qu’elle devait reconstituer ses réserves de liquidités pour pouvoir répondre à la demande prévue une fois que le vaccin aura éventuellement reçu le feu vert de la FDA », a indiqué M. Farmer. Celui-ci suit la société depuis le 30 avril et est « particulièrement optimiste à l’égard de l’action compte tenu des promesses de ce vaccin unique ».
Certains s’inquiètent de l’importance limitée des données actuelles de Moderna, mais M. Farmer s'attend à ce que le NIAD publie de nouvelles données sur le reste des 45 participants aux essais cliniques au cours des prochaines semaines.
Un vaccin pourrait être commercialisé d’ici l’an prochain, selon lui, et pourrait être mis à la disposition des travailleurs de première ligne encore plus tôt, avant l’autorisation définitive de la FDA.
D’autres bonnes nouvelles ont été publiées en matière de vaccins : un essai sur un vaccin a ainsi montré que des singes auxquels il avait été inoculé avaient développé des anticorps permettant de lutter contre une infection de SARS-CoV-2. M. Farmer a indiqué que, les vaccins à ADN et à ARN ayant fait la preuve de leur faisabilité, la FDA pourrait approuver l’un de ces vaccins dans l’avenir.
Suivi de la reprise
En ce qui a trait à l’économie, Michael Gregory, économiste en chef délégué chez BMO Marchés des capitaux, a estimé que la forme de la reprise dépendrait en grande partie de la vitesse à laquelle les emplois perdus en raison du confinement se rétabliront.
Il a indiqué qu’au cours des quatre dernières semaines seulement, plus de 10 millions d’Américains s’étaient inscrits à l’assurance chômage, ce qui démontre que les pertes d’emplois sont largement plus importantes que ce qu’avaient laissé présager les modélisations économiques initiales.
« Au cours des deux dernières semaines, tous les états et les provinces ont commencé à déconfiner, mais à des niveaux de prudence variables. Les économies américaine et canadienne devraient donc connaître un important redressement en juin et en juillet », a indiqué M. Gregory. « L’ampleur de la reprise dépendra toutefois du nombre d’employés qui retrouveront leur travail et bien sûr de l’évolution de l’épidémie de coronavirus. Des risques significatifs pèsent sur les perspectives économiques. »
Les statistiques économiques restent désastreuses, tant au Canada qu’aux États-Unis.
« Pour le mois d’avril, point le plus bas de l’économie depuis le début de la pandémie, presque tous les indicateurs affichent des niveaux catastrophiques », explique M. Gregory.
Les commandes de biens durables aux États-Unis, dont les chiffres seront publiés jeudi, devraient être en baisse de 20 % et les chiffres des dépenses personnelles, attendus vendredi, devraient avoir diminué de 13 %; il s’agira dans les deux cas de baisses records.
M. Gregory s’attend à ce que l’économie reste en récession en mai, mais à ce que la situation soit beaucoup moins grave qu’en avril.
Depuis la conférence téléphonique de la semaine dernière, on a appris que les volumes de ventes au détail avaient reculé de 8,2 % au mois de mars au Canada et que les ventes de gros avaient diminué de 2,8 %.
M. Gregory s’attend à ce que les chiffres du PIB canadien pour le mois de mars qui seront publiés vendredi témoignent d’une contraction de 6 % à 7 %; il prévoit un ralentissement annualisé de 7 % pour l’ensemble du premier trimestre.
Les plus grosses surprises de la pandémie
Asked about the biggest surprises to the upside since the pandemic-induced recession took hold, Gregory referenced “shock and
Lorsqu’on lui demande ce qui l’a le plus agréablement surpris depuis le début de la récession induite par la pandémie, M. Gregory mentionne les politiques budgétaires et monétaires impressionnantes mises en place des deux côtés de la frontière.
« Ils ont fait des choses absolument inédites, surtout les banques centrales, comme la Banque du Canada qui a recouru à l’assouplissement quantitatif pour la première fois. Pendant la crise financière mondiale, elles avaient rechigné à prendre de telles mesures. »
Certains observateurs s’inquiètent des répercussions inflationnistes des mesures prises par la Banque du Canada, mais M. Gregory estime que les dirigeants n’avaient pas le choix. Le gouverneur de la banque centrale, Stephen Poloz, a récemment indiqué que la pandémie avait créé « un cratère déflationniste géant » au cœur de l’économie et que le seul moyen d’y remédier serait de mettre en place des politiques inflationnistes proportionnelles.
« Nous ne connaissons toujours pas la profondeur de ce cratère, et nous ne savons pas combien de temps il nous faudra pour nous en extirper », explique M. Gregory.
Reprise du marché boursier
Le stratège en chef des investissements de BMO Marchés des capitaux Brian Belski observe que les marchés américains et canadiens ont rebondi de près de 40 % depuis leurs creux du mois de mars et qu’ils ont renoué avec les niveaux quasi records atteints en février, avant l’épidémie de COVID-19, et se sont stabilisés en mai.
« Nous nous approchons des sommets du mois de février », indique-t-il, en soulignant que les actions à petite et moyenne capitalisation et de valeur se sont particulièrement distinguées.
Face à la stabilisation des marchés, certains investisseurs se demandent si les niveaux actuels sont viables.
« Ce qu’on peut leur dire, c’est qu’il est vraiment difficile d’essayer d’anticiper le marché », explique-t-il. « À plus long terme, le marché américain reste selon nous ancré dans un important marché haussier d’une vingtaine d’années. »
Il souligne que l’épidémie de COVID-19 favorise l’émergence d’importants thèmes de placement, à commencer par ceux en lien avec les nouvelles normes de distanciation sociale.
« Et il y a d’autres éléments également, notamment en lien avec la technologie aux États-Unis, l’énergie au Canada et l’industrie dans les deux pays, et nous pensons vraiment que les thèmes généraux ne feront que s’accentuer sous l’effet de la COVID au cours des trois à cinq prochaines années. »
Les marchés nord-américains devraient selon lui demeurer en tête des marchés mondiaux au cours des 12 à 18 prochains mois, et attirer des capitaux au détriment des marchés émergents, notamment.
Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…(..)
Voir le profil complet >Michael Gregory est membre de l’équipe responsable de l’analyse de l’économie et des marchés financiers nord-américain…(..)
Voir le profil complet >Bio en anglais.(..)
Voir le profil complet >Le nombre de cas de COVID-19 approche des 5,5 millions à l’échelle mondiale; c’est dans ce contexte que Brian Belski, stratège en chef des investissements à BMO Marchés des capitaux, a animé mardi une discussion réunissant des spécialistes de BMO sur l’évolution de la pandémie. Ont participé à cette conférence téléphonique Michael Gregory, économiste en chef délégué à BMO Marchés des capitaux et George Farmer, analyste spécialiste des biotechnologies à BMO Marchés des capitaux. Le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, s’est également joint à la conversation pour discuter de l’actualité médicale de cette semaine.
Ecoutez l’entretien complet ici (en anglais seulement), ou lisez la description ci-après du contenu de la podcast.
Le poids de l’isolement
Les gouvernements du Canada et des États-Unis commencent à lever progressivement les restrictions après des mois de confinement, mais le degré d’aplatissement de la courbe des infections dans les deux pays sera probablement remis en question au cours des prochaines semaines et les gouvernements et les autorités de santé publique surveilleront l’effet de la quarantaine et du poids de l’isolement des deux côtés de la frontière, selon le Dr Whyte.
Aux États-Unis, les Américains se sont rués sur les plages et dans les parcs pendant la fin de semaine du jour du Souvenir, contrevenant largement aux mesures de distanciation sociale et physique, ce qui leur a valu des remontrances de la part des gouverneurs de Californie et de New York; au Canada, le maire de Toronto s’en est publiquement pris aux jeunes à la suite de rassemblements monstres tenus dans l’un des plus grands parcs de la ville.
« Nous verrons d’ici une semaine à 10 jours quel sera l’impact de cette fin de semaine », a indiqué le Dr Whyte. « Il faut se souvenir qu’il y a toujours un décalage d’environ 10 à 14 jours en raison de la période d’incubation du coronavirus. »
Bientôt 100 000 morts aux États-Unis
À l’échelle mondiale, on recense plus de 5,5 millions de cas d’infection et près de 347 000 décès; en nombre de cas, les pays les plus touchés sont les États-Unis, le Brésil, la Russie, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Ce qui est inquiétant, souligne le Dr Whyte, c’est qu’il y a une semaine, le Brésil n’atteignait même pas la cinquième place.
Au Canada, on dénombre environ 86 000 cas et plus de 6 500 décès et le pays se classe au 13e rang mondial par le nombre de cas. Aux États-Unis, le nombre de cas est désormais supérieur à 1,6 million et le pays devrait totaliser plus de 100 000 décès d’ici la fin de la semaine.
Répit estival et propagation limitée sur les surfaces
Les prochains mois devraient apporter un peu de répit, selon le Dr Whyte, dans la mesure où les virus respiratoires ne supportent pas bien la chaleur et l’humidité. En outre, les données montrent que le risque de transmission est plus de 10 fois plus élevé à l’intérieur qu’à l’extérieur, ce qui devrait orienter les mesures de sécurité à prendre lors de la réouverture des économies.
Alors que la course au vaccin et aux traitements se poursuit, une nouvelle étude publiée par le CDC la semaine dernière montre que le virus ne se propage pas facilement sur les surfaces.
« C’est une nouvelle encourageante, dans la mesure où ce virus est un virus respiratoire qui se transmet de personne à personne, principalement par gouttelettes. C’est pour ça qu’il est important de se couvrir le visage. Mais vous avez peu de risque de contracter le coronavirus juste en touchant une poignée de porte ou une feuille de papier, et c’est quelque chose qui devra nous guider dans nos mesures de réouverture. »
Lors de la réouverture des économies, les autorités de santé publique devront suivre de près le nombre total de cas et les taux d’augmentation ou de diminution. Il faudra augmenter le nombre de tests, jusqu’à 2 % de la population, conformément aux recommandations des autorités américaines de santé publique, selon le Dr Whyte.
« Il faut vraiment que le nombre de tests positifs soit inférieur à 10 %. Et il ne faut pas se contenter de tester ceux qui sont les plus malades. »
Nouvelles des vaccins
L’analyste spécialiste des biotechnologies chez BMO Marchés des capitaux George Farmer souligne que les nouvelles sont encourageantes du côté des vaccins, compte tenu notamment des résultats d’essais cliniques de phase I publiés par la société Moderna.
La semaine dernière, Moderna a annoncé que les 45 participants à son étude clinique avaient tous développé des anticorps de liaison en réaction au vaccin et que dans les huit cas analysés jusqu’ici, tous les participants avaient également développé des anticorps neutralisants.
L’action de la société a bondi à la suite de la nouvelle et Moderna a ensuite mobilisé 1,3 milliard de dollars de liquidités qu’elle compte affecter à la construction d’installations de fabrication quand et si le vaccin devait entrer en production.
« La société a indiqué qu’elle devait reconstituer ses réserves de liquidités pour pouvoir répondre à la demande prévue une fois que le vaccin aura éventuellement reçu le feu vert de la FDA », a indiqué M. Farmer. Celui-ci suit la société depuis le 30 avril et est « particulièrement optimiste à l’égard de l’action compte tenu des promesses de ce vaccin unique ».
Certains s’inquiètent de l’importance limitée des données actuelles de Moderna, mais M. Farmer s'attend à ce que le NIAD publie de nouvelles données sur le reste des 45 participants aux essais cliniques au cours des prochaines semaines.
Un vaccin pourrait être commercialisé d’ici l’an prochain, selon lui, et pourrait être mis à la disposition des travailleurs de première ligne encore plus tôt, avant l’autorisation définitive de la FDA.
D’autres bonnes nouvelles ont été publiées en matière de vaccins : un essai sur un vaccin a ainsi montré que des singes auxquels il avait été inoculé avaient développé des anticorps permettant de lutter contre une infection de SARS-CoV-2. M. Farmer a indiqué que, les vaccins à ADN et à ARN ayant fait la preuve de leur faisabilité, la FDA pourrait approuver l’un de ces vaccins dans l’avenir.
Suivi de la reprise
En ce qui a trait à l’économie, Michael Gregory, économiste en chef délégué chez BMO Marchés des capitaux, a estimé que la forme de la reprise dépendrait en grande partie de la vitesse à laquelle les emplois perdus en raison du confinement se rétabliront.
Il a indiqué qu’au cours des quatre dernières semaines seulement, plus de 10 millions d’Américains s’étaient inscrits à l’assurance chômage, ce qui démontre que les pertes d’emplois sont largement plus importantes que ce qu’avaient laissé présager les modélisations économiques initiales.
« Au cours des deux dernières semaines, tous les états et les provinces ont commencé à déconfiner, mais à des niveaux de prudence variables. Les économies américaine et canadienne devraient donc connaître un important redressement en juin et en juillet », a indiqué M. Gregory. « L’ampleur de la reprise dépendra toutefois du nombre d’employés qui retrouveront leur travail et bien sûr de l’évolution de l’épidémie de coronavirus. Des risques significatifs pèsent sur les perspectives économiques. »
Les statistiques économiques restent désastreuses, tant au Canada qu’aux États-Unis.
« Pour le mois d’avril, point le plus bas de l’économie depuis le début de la pandémie, presque tous les indicateurs affichent des niveaux catastrophiques », explique M. Gregory.
Les commandes de biens durables aux États-Unis, dont les chiffres seront publiés jeudi, devraient être en baisse de 20 % et les chiffres des dépenses personnelles, attendus vendredi, devraient avoir diminué de 13 %; il s’agira dans les deux cas de baisses records.
M. Gregory s’attend à ce que l’économie reste en récession en mai, mais à ce que la situation soit beaucoup moins grave qu’en avril.
Depuis la conférence téléphonique de la semaine dernière, on a appris que les volumes de ventes au détail avaient reculé de 8,2 % au mois de mars au Canada et que les ventes de gros avaient diminué de 2,8 %.
M. Gregory s’attend à ce que les chiffres du PIB canadien pour le mois de mars qui seront publiés vendredi témoignent d’une contraction de 6 % à 7 %; il prévoit un ralentissement annualisé de 7 % pour l’ensemble du premier trimestre.
Les plus grosses surprises de la pandémie
Asked about the biggest surprises to the upside since the pandemic-induced recession took hold, Gregory referenced “shock and
Lorsqu’on lui demande ce qui l’a le plus agréablement surpris depuis le début de la récession induite par la pandémie, M. Gregory mentionne les politiques budgétaires et monétaires impressionnantes mises en place des deux côtés de la frontière.
« Ils ont fait des choses absolument inédites, surtout les banques centrales, comme la Banque du Canada qui a recouru à l’assouplissement quantitatif pour la première fois. Pendant la crise financière mondiale, elles avaient rechigné à prendre de telles mesures. »
Certains observateurs s’inquiètent des répercussions inflationnistes des mesures prises par la Banque du Canada, mais M. Gregory estime que les dirigeants n’avaient pas le choix. Le gouverneur de la banque centrale, Stephen Poloz, a récemment indiqué que la pandémie avait créé « un cratère déflationniste géant » au cœur de l’économie et que le seul moyen d’y remédier serait de mettre en place des politiques inflationnistes proportionnelles.
« Nous ne connaissons toujours pas la profondeur de ce cratère, et nous ne savons pas combien de temps il nous faudra pour nous en extirper », explique M. Gregory.
Reprise du marché boursier
Le stratège en chef des investissements de BMO Marchés des capitaux Brian Belski observe que les marchés américains et canadiens ont rebondi de près de 40 % depuis leurs creux du mois de mars et qu’ils ont renoué avec les niveaux quasi records atteints en février, avant l’épidémie de COVID-19, et se sont stabilisés en mai.
« Nous nous approchons des sommets du mois de février », indique-t-il, en soulignant que les actions à petite et moyenne capitalisation et de valeur se sont particulièrement distinguées.
Face à la stabilisation des marchés, certains investisseurs se demandent si les niveaux actuels sont viables.
« Ce qu’on peut leur dire, c’est qu’il est vraiment difficile d’essayer d’anticiper le marché », explique-t-il. « À plus long terme, le marché américain reste selon nous ancré dans un important marché haussier d’une vingtaine d’années. »
Il souligne que l’épidémie de COVID-19 favorise l’émergence d’importants thèmes de placement, à commencer par ceux en lien avec les nouvelles normes de distanciation sociale.
« Et il y a d’autres éléments également, notamment en lien avec la technologie aux États-Unis, l’énergie au Canada et l’industrie dans les deux pays, et nous pensons vraiment que les thèmes généraux ne feront que s’accentuer sous l’effet de la COVID au cours des trois à cinq prochaines années. »
Les marchés nord-américains devraient selon lui demeurer en tête des marchés mondiaux au cours des 12 à 18 prochains mois, et attirer des capitaux au détriment des marchés émergents, notamment.
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