Comment les concessionnaires automobiles contribuent à la transition vers la carboneutralité
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Les constructeurs automobiles travaillent à atteindre la carboneutralité, mais l’élimination complète des émissions de carbone, la source de 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, nécessitera l’adhésion de tous les secteurs de la chaîne d’approvisionnement automobile. Cela comprend les concessionnaires automobiles, qui commencent à s’interroger sur leur rôle dans la transition énergétique.
« Il ne fait aucun doute que les équipementiers se soucient de la durabilité », a déclaré Ethan Goldberg, vice-président et chef de marché régional, Financement automobile, BMO Entreprises, dans un récent balado Sustainability Leaders. Les concessionnaires doivent également élaborer une stratégie de durabilité. »
Écoutez notre épisode d’environ 18 minutes.
Le balado Sustainability Leaders est accessible en direct sur tous les principaux réseaux, y compris Apple, Google et Spotify
BMO a récemment sondé plus de 130 propriétaires et hauts dirigeants de concessions à l’échelle du Canada et des États-Unis afin de mieux comprendre leur état de préparation en matière de réduction de l’empreinte carbone. 87 % des répondants ont déclaré avoir au moins une certaine compréhension des répercussions de la carboneutralité sur le secteur de l’automobile. Mais il serait possible de faire passer un peu plus de la moitié des personnes qui comprennent « assez bien » la situation à la catégorie « très bien ».
Même si certains concessionnaires automobiles ont pris des mesures pour atteindre la carboneutralité, d’autres « n’ont pas réfléchi aux mesures à prendre dans leur propre entreprise », même lorsqu’ils étaient au courant des problèmes de durabilité, a déclaré Ghram Debes, premier directeur général et chef, Financement automobile, É.-U.
Électrification et décarbonisation du secteur de l’automobile
Parmi les résultats du sondage, 39 % des concessionnaires ont déclaré avoir des plans en place pour réduire leur empreinte carbone au cours des 18 prochains mois. Dans certains cas, cela signifiait d’optimiser les aires de service pour soutenir les réparations de véhicules électriques ou l’installation de bornes de recharge. Dans d’autres, il s’agissait de rénover leurs magasins en y apportant des améliorations en matière d’énergies renouvelables ou d’économies d’énergie, comme des panneaux solaires sur les toits, un éclairage à DEL ou des systèmes de chauffage et de ventilation à haut rendement.
Les concessionnaires avaient toutefois des réserves. La décarbonisation de leurs activités nécessitera des investissements supplémentaires. Les concessionnaires canadiens, en particulier, craignaient que le passage à la vente de véhicules électriques (VE) ne nuise aux profits en raison de la baisse potentielle des possibilités de services après-vente traditionnels, a souligné Andre Salvi, premier vice-président et chef, Financement automobile de BMO. Les répondants des deux pays avaient des questions sur la capacité des consommateurs à se permettre des VE.
« Les équipementiers sont en première ligne. Ils s’efforcent de mettre le plus grand nombre possible de VE sur les routes. Nos concessionnaires sont ceux qui font de l’éducation et du marketing, a déclaré M. Debes. Le secteur est déterminé à changer la façon dont vous vendez des véhicules afin de répondre à la demande des consommateurs et de faciliter l’expérience. Les équipementiers ouvrent la voie en demandant que la durabilité soit intégrée au modèle du concessionnaire au fil du temps. »
Les clients mènent le bal
Ayant récemment participé à l’EV & Charging Expo à Toronto, M. Goldberg a souligné que les premiers utilisateurs parmi les clients des concessionnaires automobiles qui pourraient ouvrir la voie aux consommateurs en général pourraient être les exploitants de parcs de véhicules et les entreprises de logistique de transport.
« Il y a beaucoup de technologies qui arrivent maintenant au premier plan et qui fourniront cette solution du dernier kilomètre qui permettra d’offrir un véhicule à zéro émission pour faciliter la livraison de biens et réduire l’empreinte carbone », a-t-il dit. Les concessionnaires vendent non seulement des voitures aux exploitants de parcs de véhicules, mais s’occupent également du financement de ces derniers, ce qui donne l’occasion de prendre une longueur d’avance sur la décarbonisation. M. Goldberg a également fait remarquer que les investissements verts dans les magasins et les biens immobiliers produiraient des dividendes sous forme d’économies d’énergie et de crédits de carbone potentiels.
« Les concessionnaires sont un pilier de la collectivité, en particulier dans les petites collectivités, explique-t-il. Ils devraient chercher à promouvoir leurs stratégies de durabilité environnementale auprès de l’ensemble de la collectivité. Cela pourrait attirer une clientèle plus sensible à la préservation de notre environnement. »
Respect des normes de la chaîne d’approvisionnement
Les constructeurs automobiles ne seront peut-être pas les seuls à exercer une pression sur les concessionnaires pour qu’ils atteignent la carboneutralité. Christine VanDerwill, directrice, Partenariats, BMO Radicle, a observé qu’un plus grand nombre de sociétés cotées en bourse du Fortune 500 adhèrent généralement au Carbon Disclosure Project et à la Science-Based Targets Initiative. Les programmes de combustibles à faibles émissions de carbone permettent à une entreprise d’obtenir des crédits de carbone à mesure qu’elle électrifie son parc de véhicules et investit dans des infrastructures de recharge pour VE.
« De plus en plus de mandats seront transmis par l’intermédiaire des chaînes d’approvisionnement, où les entreprises au sein de ces chaînes d’approvisionnement auront le mandat de produire des rapports sur leurs émissions conformément aux normes internationales », a-t-elle déclaré.
La modératrice de la table ronde, Katie Shuter, conseillère principale à l’Institut pour le climat de BMO, a souligné que les services-conseils de BMO Radicle aux clients pour les aider à atteindre leurs objectifs de réduction des émissions et de durabilité. « BMO a vraiment l’ambition climatique d’être le principal partenaire de ses clients dans la transition vers un monde carboneutre », a ajouté Mme VanDerwill
Christine VanDerwill :
Pour gérer, il faut d’abord mesurer, et cela est particulièrement vrai dans le cas des enjeux liés à la décarbonisation, alors qu’il faut commencer par trouver un partenaire qui pourra vous aider à mesurer correctement vos émissions, avant d’élaborer un plan pour réduire les sources d’émission les plus importantes.
Michael Torrance :
Bienvenue au balado Sustainability Leaders. Je m’appelle Michael Torrance et je suis chef de la durabilité à BMO Groupe financier. Dans cet épisode, nous nous entretiendrons avec des professionnels de la durabilité de premier plan issus du milieu universitaire, des affaires, de l’investissement et des ONG afin d’explorer l’incidence du domaine de la durabilité en évolution rapide sur les pratiques d’affaires en matière de placement à l’échelle mondiale et sur notre monde.
Intervenant 3 :
Les opinions exprimées dans ce balado sont celles des participants, et non celles de la Banque de Montréal, de ses sociétés affiliées ou de ses filiales.
Katie Shuter :
Bienvenue à un nouvel épisode du balado Sustainability Leaders. Je m’appelle Katie Shuter et je suis conseillère principale à l’Institut pour le climat de BMO. Dans cet épisode, nous allons étudier le rôle essentiel joué par le secteur de l’automobile en vue d’atteindre la carboneutralité. Plus précisément, nous allons examiner la façon dont les concessionnaires nord-américains envisagent la transition vers un monde carboneutre. Les concessionnaires jouent un rôle essentiel dans le contrôle de l’offre et de la demande dans la vente de véhicules électriques (VE), et ils font partie intégrante de l’infrastructure de recharge de ces véhicules. Mais les concessionnaires font également face à des priorités concurrentes. Certains des défis qu’ils doivent relever ont récemment été explorés dans le tout premier sondage de BMO Entreprises, Amérique du Nord auprès des concessionnaires automobiles.
Pour l’épisode d’aujourd’hui, nous accueillons Ghram Debes, chef, Financement automobile, États-Unis au sein de BMO Entreprises, Amérique du Nord, ainsi qu’Andre Salvi, chef, Financement automobile au Canada, qui se joindront à nous pour explorer plus en détail les conclusions du sondage mené auprès des concessionnaires. Nous allons également explorer les occasions d’affaires et ce qui nous attend dans le secteur du transport, ainsi que l’avenir des concessionnaires. Pour aborder ces sujets, nous accueillons également Ethan Goldberg, chef de marché régional, Financement automobile, Ontario et Canada atlantique, ainsi que Christine VanDerwill, directrice, Partenariats, BMO Radicle.
Ensemble, autour de cette table ronde d’experts, nous analyserons la dynamique complexe qui est en jeu dans la transition vers l’automobile électrique, et nous essaierons de trouver un certain nombre de solutions novatrices qui nous aideront à nous rapprocher de la carboneutralité. Sur ce, entrons maintenant dans le vif du sujet. Bienvenue Ghram et Andre, merci de vous joindre à nous aujourd’hui.
Intervenant 5 :
Merci de nous accueillir. C’est un plaisir d’être avec vous.
Intervenant 6 :
Oui, merci, Katie. C’est un plaisir de participer à cette table ronde. Merci.
Katie Shuter :
Pourriez-vous nous parler, tous les deux, de la genèse du sondage auprès des concessionnaires? De quoi s’agit-il? Pourquoi avoir fait un tel sondage? Et d’une façon générale, qu’est-ce que vous avez cherché à comprendre en l’organisant?
Intervenant 5 :
Comme vous l’avez mentionné, Katie, les concessionnaires représentent un secteur très important lorsqu’il est question de carboneutralité et de transition vers la carboneutralité. À BMO, nous sommes très actifs dans le secteur du financement automobile, et nous avons pensé que c’était le bon moment pour communiquer avec nos clients du Financement automobile en Amérique du Nord afin de leur poser quelques questions, pour tenter de comprendre à quel point ils sont sensibilisés à la situation et à ce qui nous attend au cours des prochaines années, savoir ce qu’ils pensent de tout cela. Quels sont leurs préoccupations ou les défis auxquels ils sont confrontés? Quels sont les compromis qu’ils doivent faire? Nous avons voulu mieux comprendre nos clients, et savoir comment nous pourrons les aider alors que nous allons tous devoir nous pencher sur ces changements au cours des prochaines années.
Intervenant 6 :
C’est exactement cela, et j’ajouterais que nous voulons que nos clients sachent que la durabilité fait partie intégrante de notre stratégie, et qu’elle occupe une place essentielle dans notre raison d’être. En les sondant, nous les sensibilisons à ce sujet et nous leur faisons savoir à quel point c’est quelque chose d’important pour nous.
Katie Shuter :
Oui, tout à fait. C’est fantastique de voir à quel point nous maintenons la communication avec nos clients, en particulier avec la mise en œuvre de notre ambition climatique consistant à être le partenaire de nos clients dans la transition vers la carboneutralité. C’est formidable de voir tout cela se concrétiser et se mettre en place. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi le sondage était si important? Pourquoi les concessionnaires automobiles jouent-ils un rôle si important dans la transition vers la carboneutralité?
Intervenant 6 :
Eh bien, ils se trouvent en première ligne. Ce sont eux qui vendent les véhicules électriques. Ils font du marketing et de l’éducation, et ce sont eux qui représentent les constructeurs pour la vente de VE, alors que les véhicules de transport et les véhicules de tourisme, je crois, représentent un peu plus de 15 % des émissions mondiales. C’est donc une source de préoccupation très importante. Les équipementiers sont à l’avant-garde, ils essaient de faire en sorte que le plus grand nombre possible de véhicules électriques se retrouve dans nos rues, mais ce sont les concessionnaires qui font de l’éducation et du marketing. Les concessionnaires ont donc intérêt à vendre ces véhicules et à en faire connaître les avantages aux consommateurs.
Intervenant 5 :
J’aimerais ajouter quelque chose, Katie. Le secteur des concessionnaires est unique en ce sens qu’il y a les entités opérationnelles qui vendent des voitures et en assurent l’entretien, et que celles-ci disposent bien souvent d’un portefeuille immobilier. Et lorsque l’on pense à la carboneutralité et à la transition, ces entités doivent également se préoccuper de l’importante empreinte environnementale de leurs bâtiments.
Katie Shuter :
C’est très intéressant. Discutons maintenant des résultats du sondage. Quelle était la position des concessionnaires à l’égard de la carboneutralité? Que vous ont dit les résultats du sondage à ce sujet?
Intervenant 6 :
Leurs positions étaient assez diversifiées. Certains d’entre eux étaient totalement sensibilisés à ces questions, et intéressés à suivre l’évolution de la situation. D’autres étaient au fait de ce qu’est la durabilité et de ce que cela signifie, mais n’avaient pas réfléchi aux mesures à prendre au sein de leur propre entreprise.
Intervenant 5 :
Et pour aller plus loin, si vous regardez les répondants, près de 87 % d’entre eux ont déclaré disposer d’un certain niveau de connaissances. Mais si vous prenez ces 87 %, malgré tout ce qui se passe et ce que nous voyons dans les médias et malgré toutes les initiatives qui ont été prises au Canada et aux États-Unis, de ces 87 %, 51 % nous ont dit n’être que quelque peu au fait de ces questions. Il existe donc une possibilité intéressante d’augmenter la sensibilisation à ce sujet, comme nous l’avons dit au tout début. Mais ce que nous avons compris également, c’est que 39 % des répondants au sondage ont indiqué avoir mis des plans en place pour réduire leur empreinte carbone au cours des 18 prochains mois, ce qui est très encourageant.
Katie Shuter :
Oui, tout à fait. Ce résultat de 39 % mentionné dans les résultats du sondage est le signe d’une excellente prise de conscience, ce qui, je crois, est un chiffre plutôt élevé compte tenu de la taille de ce secteur d’activité. Certains répondants au sondage se sont concentrés sur le rendement du capital investi associé à certaines initiatives liées au carbone. Pourriez-vous nous parler de certaines de ces initiatives qui sont apparues dans les résultats du sondage?
Intervenant 5 :
Quelques thèmes sont ressortis du sondage, en effet, pour ce qui est du rendement du capital investi sur certaines initiatives. Le premier de ces thèmes portait sur l’optimisation des activités de service afin de permettre la réparation des VE et de poursuivre l’installation de bornes de recharge pour ces véhicules. Nous avons parlé d’immobilier et des portefeuilles immobiliers que les concessionnaires possèdent. Un thème est ressorti à ce sujet, concernant la rénovation des magasins pour y inclure des sources d’énergie de remplacement. Une de ces sources d’énergie qui se démarque est l’installation de panneaux solaires sur les toits. C’est quelque chose qui suscite beaucoup d’intérêt pour l’avenir. Puis la transition, non seulement sur le plan de l’immobilier, mais de façon plus générale la transition vers un éclairage à DEL, ou encore le remplacement des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) afin d’être beaucoup plus efficaces sur le plan de la consommation d’énergie. Voilà donc quelques-uns des grands thèmes qui sont ressortis de notre sondage.
Katie Shuter :
Il semble y avoir une solide volonté d’aller de l’avant, mais le sondage a également révélé qu’il existe beaucoup de défis à relever. Qu’est-ce qui inquiète le plus les concessionnaires? Comme c’est mentionné dans le sondage, qu’est-ce qui les empêche de dormir?
Intervenant 6 :
Je crois que ce sont les priorités concurrentes. Les concessionnaires doivent répondre aux attentes de leurs équipementiers, et nous parlons ici d’investissement dans l’immobilier et dans les nouvelles technologies. Le secteur est déterminé à changer la façon dont on vend des véhicules afin de répondre à la demande des consommateurs et de faciliter l’expérience. Il y a donc beaucoup d’investissements qui sont faits en ce moment. Et lorsque l’on ajoute la question de la durabilité, je crois que la première chose qui vient à l’esprit est le coût. Mais les équipementiers ouvrent la voie en demandant que la durabilité soit intégrée au modèle du concessionnaire au fil du temps. Lorsque de nouvelles installations sont construites, les équipementiers demandent donc l’installation d’éléments écologiques comme des panneaux solaires, ou que l’on réfléchisse à des façons de rendre le bâtiment plus durable.
Intervenant 5 :
La seule chose que j’ajouterais, Katie, c’est que les thèmes sont assez uniformes au Canada et aux États-Unis et à l’échelle de l’Amérique du Nord, ce que nous avons pu largement constater lorsque nous avons interrogé notre clientèle nord-américaine. D’un autre côté, lorsqu’il est question de compromis, le sujet qui est largement ressorti dans la partie du sondage portant sur le service, c’est la peur, du moins à ce stade-ci, que les profits ne soient réduits en offrant des services potentiellement moins traditionnels. Cette crainte est ressentie par un plus grand nombre de concessionnaires au Canada qu’aux États-Unis. C’était là LE défi qui se distinguait. Il y avait plus d’inquiétude à ce sujet au Canada qu’aux États-Unis.
Katie Shuter :
De toute évidence, il y a beaucoup de défis à relever, mais il semble qu’il y ait aussi une grande volonté d’aller de l’avant. C’est pourquoi je vais maintenant m’adresser à vous, Ethan, car vous avez récemment assisté à l’exposition de véhicules électriques et d’infrastructures de recharge qui s’est tenue au centre-ville de Toronto, et vous y avez entendu beaucoup de choses intéressantes qui montrent qu’il y a de nombreux mouvements qui nous attendent. Pourriez-vous nous faire part des principaux éléments que vous avez retenus de cet événement?
Ethan Goldberg :
Bien sûr, oui. Merci de m’avoir invité, Katie. Voici donc les trois principaux points à retenir de ce salon. Tout d’abord, les fabricants étaient présents. Il ne fait aucun doute que les équipementiers se soucient de la durabilité, et c’est une chose à laquelle les concessionnaires doivent réfléchir, comme Ghram et Andre l’ont mentionné. Ensuite, il y a un certain nombre de nouveaux éléments à prendre en considération du point de vue de la carboneutralité en ce qui concerne le parc automobile, le transport et la logistique. Il y a beaucoup de technologies qui sont maintenant à l’avant-scène et qui fourniront, disons, cette solution du dernier kilomètre, qui permettra d’avoir un véhicule à zéro émission capable de faciliter la livraison des biens et certainement de réduire l’empreinte carbone. Un grand nombre de nos concessionnaires ont comme clients des parcs de véhicules, un grand nombre de nos concessionnaires font du financement à même leurs portefeuilles, le financement des parcs de véhicules, ce qui représente d’excellentes occasions d’affaires pour les concessionnaires. Enfin, comme nous en avons discuté, il y a tout ce qui touche l’actif immobilier et les occasions pour les concessionnaires d’investir en vue de réduire leur empreinte carbone, d’accroître l’efficacité énergétique de leurs bâtiments et de chercher des occasions non seulement de générer des économies, mais aussi d’aller chercher des crédits potentiels de carbone, à mesure qu’ils mettent en œuvre différentes stratégies pour réduire leur empreinte.
Katie Shuter :
D’après ce que vous avez appris, à quoi les concessionnaires devraient-ils réfléchir, ou qu’est-ce qu’ils devraient tenter de mettre en place pour prendre une longueur d’avance dans ce contexte?
Ethan Goldberg :
Les fabricants sont très préoccupés par la question de la durabilité et par la façon dont ils sont présentés en ce qui a trait à leur façon de gérer les choses sur le plan environnemental. Je pense que les concessionnaires doivent eux aussi élaborer une stratégie de durabilité. S’ils n’ont pas de stratégie de durabilité, je crois qu’ils doivent réfléchir à la façon d’en élaborer une et de la mettre en œuvre, et aussi faire connaître la façon dont ils s’y prennent pour protéger l’environnement et pour chercher à réduire leur empreinte carbone. Les concessionnaires sont un pilier de la collectivité, en particulier dans les petites collectivités. Les concessionnaires sont très déterminés à soutenir leur collectivité. Ils devraient chercher à promouvoir leurs stratégies de durabilité environnementale auprès de l’ensemble de la collectivité. Cela pourrait attirer une clientèle plus sensible à ce genre d’engagement à préserver notre environnement. Encore une fois, je crois que les concessionnaires ont d’énormes occasions à saisir pour, comme je l’ai dit, les aider à survivre dans un environnement en constante évolution.
Katie Shuter :
Oui, c’est fascinant. Merci pour vos observations. En parlant d’aider les entreprises à progresser dans ce contexte, Christine VanDerwill, de BMO Radicle, est également parmi nous. Christine, pourriez-vous nous expliquer brièvement ce qu’est BMO Radicle et de ce qu’elle offre pour aider les entreprises comme les concessionnaires automobiles à commencer leur parcours vers la carboneutralité?
Christine VanDerwill :
Absolument! Radicle est un chef de file dans le marché du carbone depuis plus de 15 ans, et nous permettons aux entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs d’activité de réduire leurs émissions de carbone, aussi appelées émissions de gaz à effet de serre, au moyen de solutions très novatrices et souvent rentables. Les solutions que Radicle a élaborées au cours de la dernière décennie comprennent des logiciels et de la formation sur la gestion de l’empreinte carbone, encore une fois pour les entreprises de toutes les tailles et de tous les secteurs d’activité. Il existe des programmes vraiment novateurs en matière de normes sur les carburants à faible teneur en carbone, qui permettent aux entreprises de générer des flux de revenus à mesure qu’elles passent à l’électricité. Nous pouvons aider à effectuer des évaluations de faisabilité pour la participation au marché du carbone, tant sur le marché réglementaire que volontaire, à l’échelle de l’Amérique du Nord. Nous disposons également d’une solide équipe dans le domaine des services-conseils à l’échelle internationale.
La discussion était intéressante, j’ai pris des notes en écoutant nos collègues parler de ce à quoi ressemble la décarbonisation dans le secteur de l’automobile, et de ce que peuvent faire les concessionnaires. Le conseil que nous donnons depuis des années, c’est de suivre le vieil adage qui dit que pour gérer, il faut d’abord mesurer, et cela est particulièrement vrai dans le cas des enjeux liés à la décarbonisation, alors qu’il faut commencer par trouver un partenaire qui pourra vous aider à mesurer correctement vos émissions, avant d’élaborer un plan pour réduire les sources d’émission les plus importantes.
Katie Shuter :
Vous y avez fait allusion plus tôt, Christine, mais compte tenu de certains des défis qu’Andre et Ghram nous ont décrits, quel rôle pensez-vous que BMO Radicle peut jouer pour aider le secteur de l’automobile et les concessionnaires à faire la transition vers la carboneutralité?
Christine VanDerwill :
Excellente question, Katie. Si nous prenons un peu de recul et que nous examinons les tendances dans le secteur, nous constatons que de plus en plus de sociétés cotées en bourse et qui figurent au classement Fortune 500, et dont font partie les équipementiers et les fabricants, se lèvent et agissent comme chefs de file dans le cadre du Carbon Disclosure Project, et agissent comme chefs de file dans le cadre de l’initiative Science-Based Targets. Dans ce contexte, de plus en plus d’obligations viendront toucher les chaînes d’approvisionnement, et les entreprises au sein de ces chaînes d’approvisionnement se verront obligées de produire des rapports sur leurs émissions et d’être en mesure de le faire conformément aux normes internationales. C’est précisément là que nous pouvons intervenir, en soutenant les entreprises qui exercent leurs activités au sein de ces chaînes d’approvisionnement, peu importe leur taille, pour qu’elles soient en mesure de répondre à ces obligations et de devenir aussi des leaders en matière de durabilité, et BMO a véritablement l’ambition d’être un partenaire de choix des entreprises dans leur transition vers un monde carboneutre.
Une autre tendance pertinente pour le secteur de l’automobile est ce que l’on appelle les programmes de normes sur les carburants à faible teneur en carbone, qui sont de plus en plus appliqués sur l’ensemble des territoires en Amérique du Nord. Les programmes sur les carburants à faible teneur en carbone permettent à une entreprise d’obtenir des crédits de carbone à mesure qu’elle électrifie son parc de véhicules et investit dans des infrastructures de recharge pour VE. Ces programmes sont vraiment conçus pour soutenir les aspects économiques liés à l’installation et à l’exploitation d’infrastructures de recharge pour VE, ce qui est particulièrement important pour augmenter le taux de pénétration de ces véhicules si celui-ci est trop faible pour justifier l’installation de bornes de recharge sans incitatifs supplémentaires. À BMO, nous sommes très heureux d’aider les entreprises à participer à ces programmes sur les carburants à faible teneur en carbone, et de leur permettre de générer des flux de revenus et d’obtenir un rendement du capital investi pour ces types d’investissements.
Katie Shuter :
Voilà qui met fin à l’épisode d’aujourd’hui. Merci à vous, Andre, Ghram, Ethan et Christine, de vous être joints à nous aujourd’hui et de nous avoir fait part de tous ces défis, mais aussi des occasions qui attendent les concessionnaires et la transition vers les VE en général. Ne manquez pas la deuxième partie de cet épisode, au cours de laquelle BMO Radicle nous présentera de façon plus détaillée la norme sur les carburants à faible teneur en carbone et certains des défis associés à la réglementation des émissions provenant du transport. Merci.
Intervenant 5 :
Merci, Katie, et merci à tous. Merci de nous accueillir. Ce fut une excellente discussion.
Michael Torrance :
Merci d’avoir écouté cet épisode de Sustainability Leaders. Ce balado est présenté par BMO Groupe financier. Pour accéder à toutes les ressources dont nous avons discuté pendant l’épisode d’aujourd’hui et voir nos autres balados, consultez le site leadersetdurabilite.bmo.com. Vous pouvez écouter notre balado et vous y abonner gratuitement sur Apple Podcasts ou votre fournisseur de balados préféré, et nous vous serons très reconnaissants de nous faire part de votre avis et de tout commentaire. Notre balado et nos ressources sont produits avec le soutien de l’équipe Marketing de BMO et de Puddle Creative. Je m’appelle Michael Torrance et je vous dis à la prochaine. Bonne semaine.
Intervenant 3 :
Les opinions exprimées dans ce balado sont celles des participants, et non celles de la Banque de Montréal, de ses sociétés affiliées ou de ses filiales. Le présent épisode ne se veut pas une analyse complète de l’ensemble des faits importants relatifs à une entreprise, un secteur, une stratégie ou un titre donné. Cette présentation peut contenir des déclarations prospectives. Les investisseurs sont invités à ne pas se fier indûment à ces déclarations, car les résultats réels peuvent varier. Cette présentation est fournie à titre informatif seulement. Elle ne constitue pas de conseils juridiques, fiscaux ou de placement et ne vise pas à appuyer un produit ou un service de placement donné. Chaque investisseur devrait consulter un conseiller en placement, un fiscaliste ou un conseiller juridique au sujet de sa situation personnelle. Le rendement passé n’est pas indicatif des rendements futurs.
Katie Shuter
Conseillère, Décarbonation et technologies propres, Institut pour le climat de BMO
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Les constructeurs automobiles travaillent à atteindre la carboneutralité, mais l’élimination complète des émissions de carbone, la source de 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, nécessitera l’adhésion de tous les secteurs de la chaîne d’approvisionnement automobile. Cela comprend les concessionnaires automobiles, qui commencent à s’interroger sur leur rôle dans la transition énergétique.
« Il ne fait aucun doute que les équipementiers se soucient de la durabilité », a déclaré Ethan Goldberg, vice-président et chef de marché régional, Financement automobile, BMO Entreprises, dans un récent balado Sustainability Leaders. Les concessionnaires doivent également élaborer une stratégie de durabilité. »
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Le balado Sustainability Leaders est accessible en direct sur tous les principaux réseaux, y compris Apple, Google et Spotify
BMO a récemment sondé plus de 130 propriétaires et hauts dirigeants de concessions à l’échelle du Canada et des États-Unis afin de mieux comprendre leur état de préparation en matière de réduction de l’empreinte carbone. 87 % des répondants ont déclaré avoir au moins une certaine compréhension des répercussions de la carboneutralité sur le secteur de l’automobile. Mais il serait possible de faire passer un peu plus de la moitié des personnes qui comprennent « assez bien » la situation à la catégorie « très bien ».
Même si certains concessionnaires automobiles ont pris des mesures pour atteindre la carboneutralité, d’autres « n’ont pas réfléchi aux mesures à prendre dans leur propre entreprise », même lorsqu’ils étaient au courant des problèmes de durabilité, a déclaré Ghram Debes, premier directeur général et chef, Financement automobile, É.-U.
Électrification et décarbonisation du secteur de l’automobile
Parmi les résultats du sondage, 39 % des concessionnaires ont déclaré avoir des plans en place pour réduire leur empreinte carbone au cours des 18 prochains mois. Dans certains cas, cela signifiait d’optimiser les aires de service pour soutenir les réparations de véhicules électriques ou l’installation de bornes de recharge. Dans d’autres, il s’agissait de rénover leurs magasins en y apportant des améliorations en matière d’énergies renouvelables ou d’économies d’énergie, comme des panneaux solaires sur les toits, un éclairage à DEL ou des systèmes de chauffage et de ventilation à haut rendement.
Les concessionnaires avaient toutefois des réserves. La décarbonisation de leurs activités nécessitera des investissements supplémentaires. Les concessionnaires canadiens, en particulier, craignaient que le passage à la vente de véhicules électriques (VE) ne nuise aux profits en raison de la baisse potentielle des possibilités de services après-vente traditionnels, a souligné Andre Salvi, premier vice-président et chef, Financement automobile de BMO. Les répondants des deux pays avaient des questions sur la capacité des consommateurs à se permettre des VE.
« Les équipementiers sont en première ligne. Ils s’efforcent de mettre le plus grand nombre possible de VE sur les routes. Nos concessionnaires sont ceux qui font de l’éducation et du marketing, a déclaré M. Debes. Le secteur est déterminé à changer la façon dont vous vendez des véhicules afin de répondre à la demande des consommateurs et de faciliter l’expérience. Les équipementiers ouvrent la voie en demandant que la durabilité soit intégrée au modèle du concessionnaire au fil du temps. »
Les clients mènent le bal
Ayant récemment participé à l’EV & Charging Expo à Toronto, M. Goldberg a souligné que les premiers utilisateurs parmi les clients des concessionnaires automobiles qui pourraient ouvrir la voie aux consommateurs en général pourraient être les exploitants de parcs de véhicules et les entreprises de logistique de transport.
« Il y a beaucoup de technologies qui arrivent maintenant au premier plan et qui fourniront cette solution du dernier kilomètre qui permettra d’offrir un véhicule à zéro émission pour faciliter la livraison de biens et réduire l’empreinte carbone », a-t-il dit. Les concessionnaires vendent non seulement des voitures aux exploitants de parcs de véhicules, mais s’occupent également du financement de ces derniers, ce qui donne l’occasion de prendre une longueur d’avance sur la décarbonisation. M. Goldberg a également fait remarquer que les investissements verts dans les magasins et les biens immobiliers produiraient des dividendes sous forme d’économies d’énergie et de crédits de carbone potentiels.
« Les concessionnaires sont un pilier de la collectivité, en particulier dans les petites collectivités, explique-t-il. Ils devraient chercher à promouvoir leurs stratégies de durabilité environnementale auprès de l’ensemble de la collectivité. Cela pourrait attirer une clientèle plus sensible à la préservation de notre environnement. »
Respect des normes de la chaîne d’approvisionnement
Les constructeurs automobiles ne seront peut-être pas les seuls à exercer une pression sur les concessionnaires pour qu’ils atteignent la carboneutralité. Christine VanDerwill, directrice, Partenariats, BMO Radicle, a observé qu’un plus grand nombre de sociétés cotées en bourse du Fortune 500 adhèrent généralement au Carbon Disclosure Project et à la Science-Based Targets Initiative. Les programmes de combustibles à faibles émissions de carbone permettent à une entreprise d’obtenir des crédits de carbone à mesure qu’elle électrifie son parc de véhicules et investit dans des infrastructures de recharge pour VE.
« De plus en plus de mandats seront transmis par l’intermédiaire des chaînes d’approvisionnement, où les entreprises au sein de ces chaînes d’approvisionnement auront le mandat de produire des rapports sur leurs émissions conformément aux normes internationales », a-t-elle déclaré.
La modératrice de la table ronde, Katie Shuter, conseillère principale à l’Institut pour le climat de BMO, a souligné que les services-conseils de BMO Radicle aux clients pour les aider à atteindre leurs objectifs de réduction des émissions et de durabilité. « BMO a vraiment l’ambition climatique d’être le principal partenaire de ses clients dans la transition vers un monde carboneutre », a ajouté Mme VanDerwill
Décarbonisation et électrification
PARTIE 2
Réduction des émissions dans le secteur des transports
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BMO Marchés des capitaux est un nom commercial utilisé par BMO Groupe financier pour les services de vente en gros de la Banque de Montréal, de BMO Bank N.A. (membre de la FDIC), de Bank of Montreal Europe Plc et de Bank of Montreal (China) Co. Ltd., pour les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Capital Markets Corp. (membre de la FINRA et de la SIPC) et les services de courtage d'agence de Clearpool Execution Services, LLC (membre la FINRA et de la SIPC) aux États-Unis, ainsi que pour les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Nesbitt Burns Inc. (membre de l’Organisme canadien de réglementation des investissements , et membre du Fonds canadien de protection des épargnants) au Canada et en Asie, de Bank of Montreal Europe Plc (autorisée et réglementée par la Central Bank of Ireland) en Europe et de BMO Capital Markets Limited (autorisée et réglementée par la Financial Conduct Authority) au Royaume-Uni et en Australie, ainsi que pour les services-conseils en matière d’établissement de crédits carbone, de durabilité et de solutions pour l’environnement de Banque de Montréal, de BMO Radicle Inc., et de Carbon Farmers Australia Pty Ltd. (ACN 136 799 221 AFSL 430135) en Australie. « Nesbitt Burns » est une marque de commerce déposée de BMO Nesbitt Burns Inc., utilisée sous licence. « BMO Marchés des capitaux » est une marque de commerce de la Banque de Montréal, utilisée sous licence. « BMO (le médaillon contenant le M souligné) » est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à la personne morale autorisée à faire des affaires sur votre territoire.
MD Marque de commerce déposée de la Banque de Montréal aux États-Unis, au Canada et partout ailleurs.
MC Marque de commerce de la Banque de Montréal aux États-Unis et au Canada.
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