D’un océan à l’autre : Comment les concessionnaires nord-américains voient le mouvement vers la carboneutralité
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- durabilité
Que ce soit dans le cadre de l’ambitieuse initiative de carboneutralité du Canada ou du plan de l’administration Biden visant à ce que les véhicules électriques représentent la moitié de toutes les ventes de voitures et de camions neufs d’ici 2030, le secteur de l’automobile a un rôle clé à jouer dans l’atteinte des objectifs climatiques nationaux. Mais il est clair que le contexte macroéconomique actuel n’est pas toujours propice à l’atteinte de ces objectifs.
C’est l’une des principales conclusions du premier sondage Services bancaires aux grandes entreprises Amérique du Nord de BMO auprès des concessionnaires automobiles. Nous avons sondé plus de 130 propriétaires et hauts dirigeants de concessions à l’échelle du Canada et des États-Unis afin de mieux comprendre leur état de préparation en matière de réduction de l’empreinte carbone.
Voici quelques-uns des problèmes et des défis mentionnés par les répondants :
-
Moins élevés en raison de la baisse potentielle des possibilités de services après-vente traditionnels;
-
Recherche de solutions constructives avec les équipementiers pour soutenir la préparation et les capacités des concessionnaires à fonctionner dans un marché de véhicules électriques;
-
La capacité des consommateurs à se payer un VE.
-
Profits
Bien que tous ces sujets méritent d’être discutés individuellement, les prendre comme un tout permet de dégager une perspective plus générale. Autrement dit, de quel type de soutien les concessionnaires auront-ils besoin pour relever les défis que les efforts de réduction des émissions pourraient créer pour leur secteur et leurs modèles d’affaires?
Quelle est la position des concessionnaires par rapport à la carboneutralité?
Il n’est pas surprenant que presque tous les répondants, soit 87 % d’entre eux, aient déclaré avoir au moins une certaine compréhension des répercussions de la carboneutralité sur le secteur de l’automobile. Néanmoins, il serait possible de faire passer certains des 51 % qui comprennent « assez bien » la situation à la catégorie « très bien ».
Il est surprenant qu’une réponse ait été identique au Canada et aux États-Unis, avec 39 % des répondants dans les deux pays ayant déclaré avoir des plans en place pour réduire leur empreinte carbone au cours des 18 prochains mois. Ce sont là des gestes concrets. Mais ce nombre devrait-il être plus élevé?
Pour un secteur qui avait un modèle d’affaires durable et stable, mais qui subit maintenant des changements rapides et qui absorbe de nouveaux arrivants, nous reconnaissons qu’une mobilisation à 39 % est très prometteuse et un signe d’un grand élan. Après tout, il faut du temps et de l’argent pour construire ou rénover une concession, mais il est clair que de nombreux plans sont en place et que les discussions sur l’évolution des concessions vont bon train.
Comme prévu, il y a des zones de résistance. Certains répondants ont indiqué qu’ils considèrent le tournant vert comme une taxe sur leurs ressources. D’autres propriétaires ont toutefois indiqué qu’ils veulent être proactifs dans ce mouvement, car la carboneutralité est importante pour eux, tandis que d’autres se concentrent davantage sur le rendement du capital investi provenant d’initiatives liées à la réduction des émissions de carbone, notamment :
-
Optimiser les aires de service pour soutenir les réparations des VE et continuer à installer des bornes de recharge pour VE (niveaux 2 et 3);
-
Rénover leurs magasins pour y inclure des sources d’énergie de remplacement; selon la région et les programmes incitatifs, les toits solaires représentent une option à envisager sérieusement;
-
Passage à l’éclairage à DEL et amélioration ou remplacement des systèmes de CVC afin de réduire la consommation d’énergie.
Quelles sont les préoccupations des concessionnaires?
Les concessionnaires à l’échelle du Canada et des États-Unis sont sur la même longueur d’onde en ce qui a trait aux questions qui suscitent le plus d’inquiétude dans le cadre des efforts de carboneutralité.
Dans une large mesure, les concessionnaires au Canada voient la baisse de rentabilité comme leur principale préoccupation. De leur côté, les concessionnaires américains mentionnent plutôt le désir de trouver des solutions constructives avec les équipementiers qui les aideraient à se préparer à exercer leurs activités dans un marché de VE. D’après nos entretiens avec les concessionnaires des deux côtés de la frontière, cette différence vient probablement du fait que les concessionnaires américains ressentent la pression venant des équipementiers avant leurs homologues canadiens.
Mais plus de la moitié des concessionnaires des deux pays se demandent si les consommateurs peuvent se permettre le coût d’un VE. En plus du prix affiché plus élevé, les États-Unis et le Canada ont connu un cycle de resserrement des taux d’intérêt extrêmement rapide. Le paiement mensuel moyen pour les nouveaux véhicules aux États-Unis a atteint un sommet record au premier trimestre de 2023, en hausse de 11 % par rapport à la même période l’an dernier, selon des données récentes d’Edmunds.
Les biens immobiliers et l’adéquation de ceux-ci aux attentes des équipementiers et des clients ne faisaient pas partie des trois principaux sujets de préoccupation exprimés. Les concessionnaires semblent confiants quant à la taille de leurs installations. Des changements dans la façon dont les espaces sont conçus et optimisés pour rendre l’expérience plus agréable pour les consommateurs sont toutefois prévus.
Nous avons également noté peu de préoccupations quant au manque de clarté pour ce qui est du partage des revenus entre les équipementiers et les concessionnaires pour les services d’abonnement ajoutés aux VE une fois les véhicules vendus. Ce sujet est en arrière-plan pour le moment, mais il pourrait gagner en pertinence au cours des prochaines années.
À quoi les concessionnaires s’attendent-ils à l’avenir?
Compte tenu des préoccupations des concessionnaires à l’égard de la rentabilité et de la demande, la collaboration avec des partenaires et des conseillers de confiance qui comprennent l’incidence des efforts de réduction des émissions de carbone sur leurs activités sera essentielle à leur réussite. Le sondage indique que les concessionnaires sont conscients de ce besoin. Plus de 80 % des répondants croient que les institutions financières ont un rôle évident à jouer dans leur évolution, en mettant particulièrement l’accent sur ce qui suit :
-
Plus de 40 % des concessionnaires aimeraient avoir de l’aide pour s’y retrouver dans les subventions gouvernementales, les incitatifs fiscaux et les aides, et ce besoin est particulièrement présent au Canada.
-
Plus de 40 % souhaitent obtenir des conseils pertinents sur l’amélioration des activités quotidiennes, comme l’optimisation des aires de service.
-
Près de 30 % d’entre eux sont à la recherche de solutions pour les dépôts et les prêts qui viendraient bonifier les avantages de l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de carbone.
Il s’agit d’un secteur en transition. Qu’ils participent activement aux efforts de réduction des émissions ou qu’ils cherchent des façons économiquement viables de s’adapter aux nouvelles réalités, il est clair que les concessionnaires sont à la recherche de partenaires qui peuvent les aider à répondre aux exigences en matière de carboneutralité tout en dégageant de nouvelles sources de revenus et en réduisant les coûts d’exploitation.
Adam Doran, premier directeur général, Financement aux concessionnaires, a contribué à cet article.
Andre Salvi
Vice‐président principal et chef, Financement aux concessionnaires
416-643-4414
Andre Salvi est Vice‐président principal et chef, Financement aux concessionnaires, Canada. Il s’est joint à BMO en 1999 et a occ…(..)
Voir le profil complet >Ghram Debes
Premier directeur général et chef, Financement automobile de BMO.
312-461-5911
Ghram Debes est premier directeur général et chef, Financement automobile de BMO. Il a également été membre fondateur de l’…(..)
Voir le profil complet >Que ce soit dans le cadre de l’ambitieuse initiative de carboneutralité du Canada ou du plan de l’administration Biden visant à ce que les véhicules électriques représentent la moitié de toutes les ventes de voitures et de camions neufs d’ici 2030, le secteur de l’automobile a un rôle clé à jouer dans l’atteinte des objectifs climatiques nationaux. Mais il est clair que le contexte macroéconomique actuel n’est pas toujours propice à l’atteinte de ces objectifs.
C’est l’une des principales conclusions du premier sondage Services bancaires aux grandes entreprises Amérique du Nord de BMO auprès des concessionnaires automobiles. Nous avons sondé plus de 130 propriétaires et hauts dirigeants de concessions à l’échelle du Canada et des États-Unis afin de mieux comprendre leur état de préparation en matière de réduction de l’empreinte carbone.
Voici quelques-uns des problèmes et des défis mentionnés par les répondants :
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Moins élevés en raison de la baisse potentielle des possibilités de services après-vente traditionnels;
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Recherche de solutions constructives avec les équipementiers pour soutenir la préparation et les capacités des concessionnaires à fonctionner dans un marché de véhicules électriques;
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La capacité des consommateurs à se payer un VE.
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Profits
Bien que tous ces sujets méritent d’être discutés individuellement, les prendre comme un tout permet de dégager une perspective plus générale. Autrement dit, de quel type de soutien les concessionnaires auront-ils besoin pour relever les défis que les efforts de réduction des émissions pourraient créer pour leur secteur et leurs modèles d’affaires?
Quelle est la position des concessionnaires par rapport à la carboneutralité?
Il n’est pas surprenant que presque tous les répondants, soit 87 % d’entre eux, aient déclaré avoir au moins une certaine compréhension des répercussions de la carboneutralité sur le secteur de l’automobile. Néanmoins, il serait possible de faire passer certains des 51 % qui comprennent « assez bien » la situation à la catégorie « très bien ».
Il est surprenant qu’une réponse ait été identique au Canada et aux États-Unis, avec 39 % des répondants dans les deux pays ayant déclaré avoir des plans en place pour réduire leur empreinte carbone au cours des 18 prochains mois. Ce sont là des gestes concrets. Mais ce nombre devrait-il être plus élevé?
Pour un secteur qui avait un modèle d’affaires durable et stable, mais qui subit maintenant des changements rapides et qui absorbe de nouveaux arrivants, nous reconnaissons qu’une mobilisation à 39 % est très prometteuse et un signe d’un grand élan. Après tout, il faut du temps et de l’argent pour construire ou rénover une concession, mais il est clair que de nombreux plans sont en place et que les discussions sur l’évolution des concessions vont bon train.
Comme prévu, il y a des zones de résistance. Certains répondants ont indiqué qu’ils considèrent le tournant vert comme une taxe sur leurs ressources. D’autres propriétaires ont toutefois indiqué qu’ils veulent être proactifs dans ce mouvement, car la carboneutralité est importante pour eux, tandis que d’autres se concentrent davantage sur le rendement du capital investi provenant d’initiatives liées à la réduction des émissions de carbone, notamment :
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Optimiser les aires de service pour soutenir les réparations des VE et continuer à installer des bornes de recharge pour VE (niveaux 2 et 3);
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Rénover leurs magasins pour y inclure des sources d’énergie de remplacement; selon la région et les programmes incitatifs, les toits solaires représentent une option à envisager sérieusement;
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Passage à l’éclairage à DEL et amélioration ou remplacement des systèmes de CVC afin de réduire la consommation d’énergie.
Quelles sont les préoccupations des concessionnaires?
Les concessionnaires à l’échelle du Canada et des États-Unis sont sur la même longueur d’onde en ce qui a trait aux questions qui suscitent le plus d’inquiétude dans le cadre des efforts de carboneutralité.
Dans une large mesure, les concessionnaires au Canada voient la baisse de rentabilité comme leur principale préoccupation. De leur côté, les concessionnaires américains mentionnent plutôt le désir de trouver des solutions constructives avec les équipementiers qui les aideraient à se préparer à exercer leurs activités dans un marché de VE. D’après nos entretiens avec les concessionnaires des deux côtés de la frontière, cette différence vient probablement du fait que les concessionnaires américains ressentent la pression venant des équipementiers avant leurs homologues canadiens.
Mais plus de la moitié des concessionnaires des deux pays se demandent si les consommateurs peuvent se permettre le coût d’un VE. En plus du prix affiché plus élevé, les États-Unis et le Canada ont connu un cycle de resserrement des taux d’intérêt extrêmement rapide. Le paiement mensuel moyen pour les nouveaux véhicules aux États-Unis a atteint un sommet record au premier trimestre de 2023, en hausse de 11 % par rapport à la même période l’an dernier, selon des données récentes d’Edmunds.
Les biens immobiliers et l’adéquation de ceux-ci aux attentes des équipementiers et des clients ne faisaient pas partie des trois principaux sujets de préoccupation exprimés. Les concessionnaires semblent confiants quant à la taille de leurs installations. Des changements dans la façon dont les espaces sont conçus et optimisés pour rendre l’expérience plus agréable pour les consommateurs sont toutefois prévus.
Nous avons également noté peu de préoccupations quant au manque de clarté pour ce qui est du partage des revenus entre les équipementiers et les concessionnaires pour les services d’abonnement ajoutés aux VE une fois les véhicules vendus. Ce sujet est en arrière-plan pour le moment, mais il pourrait gagner en pertinence au cours des prochaines années.
À quoi les concessionnaires s’attendent-ils à l’avenir?
Compte tenu des préoccupations des concessionnaires à l’égard de la rentabilité et de la demande, la collaboration avec des partenaires et des conseillers de confiance qui comprennent l’incidence des efforts de réduction des émissions de carbone sur leurs activités sera essentielle à leur réussite. Le sondage indique que les concessionnaires sont conscients de ce besoin. Plus de 80 % des répondants croient que les institutions financières ont un rôle évident à jouer dans leur évolution, en mettant particulièrement l’accent sur ce qui suit :
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Plus de 40 % des concessionnaires aimeraient avoir de l’aide pour s’y retrouver dans les subventions gouvernementales, les incitatifs fiscaux et les aides, et ce besoin est particulièrement présent au Canada.
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Plus de 40 % souhaitent obtenir des conseils pertinents sur l’amélioration des activités quotidiennes, comme l’optimisation des aires de service.
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Près de 30 % d’entre eux sont à la recherche de solutions pour les dépôts et les prêts qui viendraient bonifier les avantages de l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de carbone.
Il s’agit d’un secteur en transition. Qu’ils participent activement aux efforts de réduction des émissions ou qu’ils cherchent des façons économiquement viables de s’adapter aux nouvelles réalités, il est clair que les concessionnaires sont à la recherche de partenaires qui peuvent les aider à répondre aux exigences en matière de carboneutralité tout en dégageant de nouvelles sources de revenus et en réduisant les coûts d’exploitation.
Adam Doran, premier directeur général, Financement aux concessionnaires, a contribué à cet article.
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BMO Marchés des capitaux est un nom commercial utilisé par BMO Groupe financier pour les services de vente en gros de la Banque de Montréal, de BMO Bank N.A. (membre de la FDIC), de Bank of Montreal Europe Plc et de Bank of Montreal (China) Co. Ltd., pour les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Capital Markets Corp. (membre de la FINRA et de la SIPC) et les services de courtage d'agence de Clearpool Execution Services, LLC (membre la FINRA et de la SIPC) aux États-Unis, ainsi que pour les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Nesbitt Burns Inc. (membre de l’Organisme canadien de réglementation des investissements , et membre du Fonds canadien de protection des épargnants) au Canada et en Asie, de Bank of Montreal Europe Plc (autorisée et réglementée par la Central Bank of Ireland) en Europe et de BMO Capital Markets Limited (autorisée et réglementée par la Financial Conduct Authority) au Royaume-Uni et en Australie, ainsi que pour les services-conseils en matière d’établissement de crédits carbone, de durabilité et de solutions pour l’environnement de Banque de Montréal, de BMO Radicle Inc., et de Carbon Farmers Australia Pty Ltd. (ACN 136 799 221 AFSL 430135) en Australie. « Nesbitt Burns » est une marque de commerce déposée de BMO Nesbitt Burns Inc., utilisée sous licence. « BMO Marchés des capitaux » est une marque de commerce de la Banque de Montréal, utilisée sous licence. « BMO (le médaillon contenant le M souligné) » est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à la personne morale autorisée à faire des affaires sur votre territoire.
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