​Printemps précoce?


Alors que les réductions cumulatives des taux d’intérêt soutiennent l’activité et les prix, le marché canadien de l’habitation prend de l’élan en cette fin d’année. Nous nous attendons à d’autres augmentations des volumes de ventes et à une hausse modérée des prix des maisons à l’échelle nationale tout au long de 2025, alors que les conditions du marché commenceront à sembler plus normales (s’il existe une telle chose dans le marché de l’habitation au Canada).


En novembre, les ventes de maisons existantes au Canada ont augmenté de 2,8 % après désaisonnalisation et ont connu une forte hausse de 26 % (ce qui est toujours bas) par rapport à il y a un an. Les volumes de ventes sont maintenant revenus au-dessus de la moyenne sur 10 ans et le marché s’en sort mieux grâce à une baisse des coûts d’emprunt et à une simulation de crise moins onéreuse. Les nouvelles inscriptions sont toujours élevées et connaissent une hausse de 2,4 % sur 12 mois, mais l’inventaire s’amenuise. L’offre mensuelle de maisons à vendre sur le marché a de nouveau chuté pour s’établir à 3,7 en novembre. Le ratio ventes-nouvelles inscriptions s’est resserré pour s’établir à 59,2 %, ce qui le place fermement dans une situation d’équilibre.


Les conditions générales du marché étant équilibrées, les tendances des prix demeurent stables, même si le prix de référence des propriétés MLS a été plutôt ferme en novembre et a enregistré une hausse de 0,6 %. Il s’agit du gain mensuel le plus élevé depuis juillet 2023. Par rapport à il y a un an, les prix sont toujours en baisse de 1,2 % sur 12 mois. Un atterrissage en douceur pourrait maintenant avoir lieu.


Les conditions du marché continuent de varier selon la région et le segment, mais la plupart se resserrent. Il ne reste en fait aucun marché purement acheteur parmi les 23 grandes villes surveillées. Les Prairies et une grande partie du Canada atlantique continuent de se démarquer avec les marchés les plus serrés au Canada. Les marchés favorables aux vendeurs d’Edmonton, de Regina et de Winnipeg sont tous solides, même si la situation s’est quelque peu assouplie à Calgary. Le marché montréalais est fort, celui de Vancouver demeure bien équilibré, et une grande partie du sud de l’Ontario se situe maintenant en territoire équilibré. Toronto demeure un cas intéressant, où l’offre de logements en copropriété continue de saturer le marché, même si la rareté des maisons unifamiliales a atténué la détérioration des chiffres globaux. Les prix des copropriétés à Toronto sont maintenant en baisse de 5,0 % sur 12 mois, tandis que les prix des maisons unifamiliales sont stables.


Les mises en chantier (dans une autre publication) ont bondi à 262 000 unités annualisées en novembre, ce qui représente un troisième mois consécutif de hausse de l’activité à l’approche de la fin de l’année. Les mises en chantier d’unités multiples ont rebondi après des niveaux plus bas, tandis que les mises en chantier de logements unifamiliaux ont augmenté. En bref, l’activité de construction demeure remarquablement résiliente malgré le dernier cycle de resserrement, la hausse des coûts des intrants et une période de baisse des ventes. Certes, l’activité a chuté bien au-delà des niveaux observés au cours des dernières années, la moyenne sur 12 mois s’établissant à 246 000, contre un sommet de 273 000 à la fin de 2021. Toutefois, l’activité semble s’être stabilisée juste au-dessus de 240 000. La construction de logements expressément conçus pour la location, solide et en hausse, comble le vide laissé par le segment des propriétaires/investisseurs de copropriétés. L’an prochain sera une lutte intéressante, avec des taux d’intérêt moins élevés et une amélioration des conditions du marché auxquels fera potentiellement contrepoids une forte réduction de la croissance de la population. Nous nous attendons à ce que l’ensemble des mises en chantier affichent un léger recul.


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