Les décideurs désireux d’accroître le parc de logements au Canada devraient réfléchir à ce qu’ils souhaitent réellement. Les dernières données sur la construction confirment deux choses : les promoteurs sont majoritairement à court de ressources et ce qu’ils construisent ne répond pas aux attentes de nombreuses familles.


Le nombre de mises en chantier a chuté en juin, mais est resté proche de la moyenne annualisée de 250 000 des deux dernières années. Cela représente une baisse modérée par rapport aux sommets du cycle, mais ce nombre reste largement au-dessus de la moyenne de 200 000 des trois dernières décennies. Les mises en chantier demeurent élevées en raison d’une croissance démographique effrénée, et grâce à de nouvelles politiques visant à réduire les droits d’aménagement et à accélérer la construction. Ajustées à la taille de la population, les mises en chantier suivent les normes à long terme. Mais il faudrait doubler le nombre de constructions achevées pour suivre le rythme de la croissance de la population adulte, qui a augmenté de plus d’un million en 2023, soit un chiffre trois fois supérieur à la moyenne des cinquante dernières années. L’objectif ne pourra être atteint si les constructeurs sont freinés par des coûts d’emprunt élevés, des restrictions de zonage et une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.


La solution la plus appropriée consiste à réduire le taux d’immigration, ce que le gouvernement fédéral envisage de faire (avec du retard) en abaissant la proportion de résidents temporaires de 7 % à 5 % de la population au cours des trois prochaines années. Cette mesure devrait ralentir la croissance annuelle de la population de 3 % à 1 %, un rythme que les constructeurs peuvent facilement tenir.


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