Le marché de l’habitation a continué de se redresser même après l’intervention de la Banque du Canada, qui a relevé les taux en juin. Les ventes de maisons existantes ont augmenté de 1,5 % sur un mois, soit une cinquième hausse mensuelle d’affilée, les niveaux d’activité se situant nettement dans la fourchette d’avant la pandémie. La donnée à l’échelle nationale masque certaines différences régionales. Par exemple, la baisse de 6,9 % des ventes de maisons dans le Grand Toronto a été plus que compensée par les gains en Colombie-Britannique et en Alberta.


Entre-temps, les nouvelles inscriptions, après désaisonnalisation, ont augmenté pour un troisième mois consécutif, en hausse de près de 6 % en juin, bien qu’inférieures aux niveaux d’avant la pandémie. Le ratio ventes-nouvelles inscriptions a chuté à 63,6 %, mais demeure bien au-dessus de sa moyenne à long terme d’environ 55 %, ce qui indique un resserrement continu. On comptait d’ailleurs 3,1 mois de stocks sur le marché, ce qui reste inchangé par rapport à mai et environ deux mois sous la normale. Il est clair qu’il y a encore peu de volonté de vendre, compte tenu de la hausse des taux hypothécaires et de la vigueur du marché locatif.


Par conséquent, les prix continuent de progresser depuis leur creux peu après la pause de la Banque du Canada plus tôt cette année. La croissance annuelle des prix moyens des transactions a grimpé à 6,7 %, tandis que la chute du prix de référence des propriétés MLS ajusté en fonction de la qualité s’est stabilisée à 4,5 %. Toutefois, l’indice a augmenté de 2 % sur une base mensuelle, sa troisième hausse d’affilée dans cette fourchette.


Conclusion: C’est sans surprise que le marché de l’habitation a repris vie après la pause de la Banque du Canada au début de 2023. Il semble qu’une seule hausse de taux n’ait pas suffi à refroidir les esprits sur le marché en juin. Les activités pourraient ralentir au cours des prochains mois après (ce que nous croyons être) la dernière hausse des taux de la Banque. Pour ce qui est de l’avenir, le marché sera bien soutenu par une démographie favorable. On s’attend à ce que la Banque reste en coulisses jusqu’à la fin de l’année, mais surveille de près la situation pour voir dans quelle mesure la reprise du marché de l’habitation alimentera l’inflation en général.

Tableau 1 – Canada – Ventes de maisons existantes


(% de variation)









Source : Études économiques de BMO, Haver Analytics, ACI


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